Hospitalités, les vraies recettes « rugby »

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Spécificité depuis des années des rencontres de rugby, les places de match avec prestation pèsent lourd dans les recettes des clubs.

C’est une des rares spécificités que les autres sports nous envient, et cherchent à copier. Les places avec hospitalités, c’est-à-dire des billets de match avec une prestation gourmande ou premium selon les tarifs. Elles permettent aux clubs de créer du lien social entre ses joueurs, leur plus forte valeur ajoutée, et leurs supporters (il est vrai pas les plus pauvres) et ou leurs partenaires. Le MHR de Thierry Perez, et son antique et désuète enceinte de Sabathé, avait fait de son chapiteau et après-match, le cœur de ses finances ; un endroit où il était de bon ton de se montrer.

Depuis, le concept a été copié, amélioré notamment au Stade toulousain où il y a des hospitalités pour toutes les bourses et tous les profils de supporters. C’est devenu un élément primordial dans la constitution du budget. D’ailleurs, plus aucun sponsor maillot ou partenaire ne se contente de visibilité. Tous veulent avoir une prestation VIP, avec leur partenariat. « À Colomiers sur 7,5 millions de budget, le partenariat représente 4 millions. C’est plus facile de vendre des hospitalités que les sept emplacements réglementaires pour les sponsors sur le maillot », glisse le président Alain Carré qui propose un réceptif typé rugby et terroir avec un avant et un après-match dans une salle de réception où, selon ses propres termes, « les joueurs viennent à chaque fois même si ce n’est pas écrit dans leur contrat. C’est un rituel de notre sport ».

Car ce qui a fait le succès de ces programmes « premiums », c’est la proximité et l’accessibilité des acteurs après les rencontres de Top 14 ou de Pro D2, même si, pour l’élite, les clubs visiteurs « zappent » souvent la réception d’après-match pour rentrer plus vite chez eux.

À Lyon, où la concurrence du football est grande, le LOU a développé une politique à la fois ambitieuse et innovante en matière d’hospitalité. Il faut dire qu’avec un actionnaire principal s’appelant GL Events, leader mondial dans l’évènementiel, le club se doit de mettre la barre très haut. Ainsi sur une moyenne de 13 000 personnes qui assistent aux rencontres des hommes de Pierre Mignoni, ils sont près de 2 300 à avoir choisi, ou pu prendre des places avec prestation. « La moitié de notre budget dépend de ce secteur. On veut offrir aussi bien aux invités qu’aux invitants une véritable expérience. Cela permet aussi bien à la grosse société qu’au petit artisan de se sentir privilégié. Comme membre du club », détaille Franck Isaac-Sybille, vice-président du club lyonnais en charge du marketing. Ses équipes proposent pas moins de huit déclinaisons possibles avec, à chaque fois, des lieux de réceptifs différents et des prestations originales. Du match entre amis autour d’un verre, jusqu’au repas étoilé d’après match, avec, à chaque fois, la présence « d’une partie des 47 joueurs de l’effectif de l’équipe première mais aussi de nos féminines. »

Le rugby a tout intérêt à conserver cette proximité. On l’a vu récemment avec l’immense succès que connaît la bodega du Stade toulousain, qui, à la base, était faite pour restaurer les supporters des virages, et qui est devenu l’endroit où tout le Stade se retrouve après les rencontres des champions de France : VIP, joueurs, partenaires mais aussi le spectateur lambda ! 

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