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Le quotidien des bannis du banc

  • Les entraîneurs aussi, à l’image de Xavier Garbajosa et Jeremy Davidson, occupent leurs journées comme ils peuvent tout en gardant un œil sur le rugby.
    Les entraîneurs aussi, à l’image de Xavier Garbajosa et Jeremy Davidson, occupent leurs journées comme ils peuvent tout en gardant un œil sur le rugby. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Avec l’interruption des compétitions, les entraîneurs aussi se retrouvent privés du rythme et du piment des matchs. Ils prennent leur mal en patience et occupent leur temps comme ils peuvent…

"Il me tarde de les retrouver, mes joueurs." Dans ces colonnes, le 27 mars, le manager bordelais Christophe Urios avait témoigné de son état de manque : les entraîneurs, ces hyperactifs toujours en éveil, ces obsessionnels du contrôle, voient leur marge d’action être réduites à peau de chagrin en ces temps de confinement. Pas de match ni de stade ni de vestiaire… Un cas de figure inédit.

Xavier Garbajosa, son homologue montpelliérain, cherche à garder un contact quotidien, même à distance. Histoire de préserver un minimum d’interaction sociale : "Personnellement, je me tiens au courant de la santé de mes joueurs et de leur famille, racontait, la semaine passée, le technicien sur Eurosport et rugbyrama.fr. On garde le lien, c’est important pour savoir si tout va bien." Pour le reste, la compétition semble bien loin. Nombre d’encadrements gardent encore un œil averti sur le quotidien de leurs troupes : mais les compte-rendus d’exercices, les visioconférences et les prises de poids ne sauraient remplacer le quotidien habituel de ces sportifs. "Leur demander de se tenir en forme, c’est ubuesque. C’est utopique. Quand des garçons ont l’habitude de faire 15 à 20 km en semaine avec un match au bout, leur demander de s’entretenir dans un salon ou un jardin, ça n’a pas de sens." Privé lui aussi de compétition et de toute l’émulation allant avec, l’ancien arrière essaye aussi d’occuper ses heures libres comme il peut : "Tout ce temps qu’on a masqué, confiné, ça permet de planifier la saison prochaine et éventuellement élaborer quelques scenarii pour la reprise de la saison."

"J’ai dû revoir tous les matchs sept ou huit fois"

À Brive, Jeremy Davidson, habitué à se lever à 5 heures le matin pour prendre la direction d’Amédée-Domenech où il reste généralement jusqu’au soir, tente aussi de s’adapter à sa nouvelle routine. Sans se plaindre : "Je ne peux pas entendre que la période est dure à vivre pour nous, témoigne le Nord-Irlandais chez nos confrères de The42.ie. Il y a tant de drames autour de nous. Nous sommes des gens privilégiés et même s’il y a de la frustration à l’heure actuelle, ça finira par passer. En attendant, nous faisons ce que l’on peut pour nous en sortir." Son planning s’est logiquement désempli en l’absence de matchs au calendrier : "Pendant la saison, vous êtes toujours sur le qui-vive. Même le lendemain des rencontres, il y a l’analyse vidéo et le visionnage des autres confrontations. Il n’y a jamais de pause, en fait. " Chômage partiel ne signifie pas pour autant relâche complète. Le magnétoscope tourne encore dans le bureau : "Je dirais que j’ai dû visionner chacun de nos matchs de la saison sept ou huit fois, relève le Briviste d’adoption. Il y a toujours un détail nouveau à relever et à noter. "

Les entraîneurs aussi, à l’image de Xavier Garbajosa et Jeremy Davidson, occupent leurs journées comme ils peuvent tout en gardant un œil sur le rugby.
Les entraîneurs aussi, à l’image de Xavier Garbajosa et Jeremy Davidson, occupent leurs journées comme ils peuvent tout en gardant un œil sur le rugby. Icon Sport - Icon Sport

Derrière chaque entraîneur se cache aussi un recruteur constamment à l’affût. La plupart des techniciens multiplient les visionnages des compétitions de jeunes et de championnats de l’hémisphère Sud. L’occasion de dénicher une pépite au passage. Ou de déceler une combinaison ou une idée intéressantes. Ça peut servir, à l’avenir. Et ça occupe, au moins, sur le moment.

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