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Charvet : « Pour exister, il nous faut de l’exposition »

  • Denis Charvet - Directeur sportif de Barbarians Denis Charvet - Directeur sportif de Barbarians
    Denis Charvet - Directeur sportif de Barbarians Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Il revient sur l’annulation de la tournée d’été de "ses" Baa-Baas et se projette vers un avenir encore bien incertain.

Le 31 mars dernier, les Barbarians français annonçaient l’annulation de leur tournée estivale en Amérique du Nord. Un crève-cœur ?

Bien sûr que la décision n’a pas été prise de gaieté de cœur. Mais que voulez-vous, c’était inéluctable. La décision a été prise de manière collégiale, en comité directeur. Mais il n’y a pas vraiment eu de débat.

Pourquoi si tôt, alors que les autres tournées se raccrochent encore à un espoir de jouer ?

Dans ces moments-là, il faut aussi savoir rester à sa place. Bien sûr qu’une telle décision impacte notre équipe, notre projet. Mais cela paraît tellement anecdotique au regard de toute l’actualité qui nous baigne aujourd’hui. Il ne servait à rien de s’accrocher à cette tournée d’été qui, de toute façon, n’aurait pas eu lieu. La tournée en Amérique du Nord, c’est du passé. Il faut l’accepter. Notre inquiétude, pour tout dire, concerne surtout notre match de novembre face aux Fidji.

Vraiment ?

Est-ce que les Fidjiens pourront toujours se déplacer en Europe, en novembre ? Est-ce qu’il pourra y avoir du monde dans les stades à cette période ? C’est difficile à prévoir, difficile de se projeter dans l’avenir quand il n’y a aucune perspective claire à laquelle se raccrocher. Forcément, on est très inquiets pour la tenue de ce match face aux Fidji.

Quel est l’impact de cette situation sur les Barbarians, dont on sait les apparitions déjà rares ?

Nous sommes un club un peu à part et notre réalité est celle-ci : pour exister, il nous faut de l’exposition. Donc des matchs. Sans match, effectivement, on devient un peu transparents. Cette situation ne nous arrange évidemment pas, mais avons-nous le choix ?

Cette saison était aussi celle d’un nouveau départ pour les Barbarians, après être sorti du giron de la FFR…

Un nouveau départ, une nouvelle histoire, nouveau projet, appelez-le comme vous voulez. Oui, c’était une nouvelle aventure avec Le Coq Sportif qui venait de nous rejoindre comme équipementier, ce match face aux Fidji, l’intégration au circuit à VII "Super Sevens" aux côtés des clubs du Top 14. D’ailleurs, j’ai cru comprendre que les trois dates prévues en août pour ce Super Sevens seront également annulées. Ce qui nous enlève encore de l’exposition. Je le regrette, encore une fois, mais il ne faut en vouloir à personne. En ce moment, il y a des choses bien plus graves et notre situation reste anecdotique.

Rendez-vous l’année prochaine, alors ?

C’est ça. Si on veut être lucide, je crois qu’il faut accepter qu’on ne rejouera plus avant un an. Je regarde pour essayer de placer une date pendant le Tournoi des 6 Nations 2021, de trouver un match à positionner. Avant cela, il y aura la sortie du premier livre retraçant notre histoire, "Il était une fois les Barbarians", aux éditions du Cherche midi. On devait le présenter en novembre, en marge du match contre les Fidji. Si ce n’est pas le cas, on le fera pendant le prochain Tournoi. Ensuite, on va regarder pour une Tournée l’été prochain. Peut-être aux états-Unis et au Canada, comme il était initialement prévu cette année. Peut-être aux Fidji, s’il y a une opportunité. On verra…

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