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Question 4 : le huis clos est-il une solution viable pour terminer ?

Par Midi Olympique
  • Philippe Tayeb, Président de l'Aviron bayonnais
    Philippe Tayeb, Président de l'Aviron bayonnais Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Si fin de saison il y a, elle se jouera forcément à huis clos. Au moins en partie. La reprise de la saison 2020-2021 n’est d’ailleurs pas hors de portée d’un tel scénario, quand le Président de la République a pour l’instant annoncé que « les grands festivals et événements avec un public nombreux ne pourront se tenir au moins jusqu’à mi-juillet. » Ce qui laisse très possible un prolongement de la mesure. Alors, le huis clos est-il la pire des solutions ou la moins mauvaise ?

  • Éric De Cromières, Président de l’ASM Clermont Auvergne

Le huis clos présent un intérêt économique : les matchs seraient joués et Canal + pourrait dédommager tout ou partie des 15 millions d’euros qu’il lui reste à verser au titre des droits télés. Un deuxième avantage, sportif : on trouverait une issue à cette saison avec un champion et des clubs qualifiés pour la Coupe d’Europe. L’inconvénient, c’est le coût financier pour les clubs. Les huis clos coûtent très, très cher, ce que les versements éventuels de Canal + ne devraient même pas suffire à compenser.

  • Yann Roubert, Président du Lyon olympique universitaire Rugby

On ne parle vraisemblablement que de phases finales donc il est évident que des phases finales sans public, cela a beaucoup moins de saveur. Donc pourquoi pas les envisager non pas fin juin mais fin août pour essayer d’avoir une issue à cette saison incomplète et particulière, et idéalement un champion avec ses supporters et la fête qui va avec. C’est particulier mais c’est peut-être la moins mauvaise des solutions pour essayer de finir malgré tout cette saison 2019-2020.

  • Laurent Marti, Président de l’Union Bordeaux-Bègles

C’était la plus mauvaise des solutions. La moins pire j’aurais pu dire, mais non, c’était la plus mauvaise. Le public interagit pendant les rencontres, participe à la dramaturgie du scénario. Cela aurait été un peu comme une pièce de théâtre sans spectateur… Je peux comprendre la logique du football professionnel avec la prédominance dans leur économie des droits TV, mais pour ne parler que de l’UBB, le partenariat et la billetterie pèsent quatre fois plus que les reversions télévisuelles dans mon budget.  

  • Jean-François Fonteneau, Président du SU Agen Lot-e-Garonne

À mon avis, le huis clos n’est pas une solution viable pour terminer le championnat. Attention, je ne parle pas des phases finales, qui pourraient nous permettre d’une certaine façon de terminer le championnat. Ca, ce serait pas mal. En revanche, faire des matchs pour faire des matchs en situation de huis clos alors qu’il n’y a plus d’enjeu parce que l’on sait qu’il n’y aura ni montée ni descente, cela me paraît délicat. Seules les phases finales sont suffisamment importantes pour mériter d’exister malgré un huis clos. 

  • Philippe Tayeb, Président de l’Aviron bayonnais

Ce n’est pas qu’elle est viable, ce sont les règles sanitaires qui vont dicter si l’on peut jouer à huis clos ou avec un public. Aujourd’hui, tout le monde est d’accord pour faire une demi-finale puis une finale à la rentrée, avec un public. Le rugby doit se pratiquer avec du public, il faut redonner du lien, de la joie, de la gaieté et de la convivialité au monde rugbystique.

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