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Saintes : les jeunes relèvent les challenges

  • Près de deux cents jeunes de l’école de rugby de l’US Saintes s’exercent chaque semaine dans leur jardin au travers des challenges proposés par leurs éducateurs : ci-dessus, Antonin Vasseur et Maël Naud, le fils d’un des responsables de l’école de rugby. Photo DR Près de deux cents jeunes de l’école de rugby de l’US Saintes s’exercent chaque semaine dans leur jardin au travers des challenges proposés par leurs éducateurs : ci-dessus, Antonin Vasseur et Maël Naud, le fils d’un des responsables de l’école de rugby. Photo DR
    Près de deux cents jeunes de l’école de rugby de l’US Saintes s’exercent chaque semaine dans leur jardin au travers des challenges proposés par leurs éducateurs : ci-dessus, Antonin Vasseur et Maël Naud, le fils d’un des responsables de l’école de rugby. Photo DR
Publié le Mis à jour
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Le club de Saintes en Charente-Maritime a trouvé le moyen de maintenir ses jeunes en éveil rugbystique. Chaque semaine, des challenges vidéos leur sont proposés. Et ça plaît beaucoup.

Le 30 mars, un communiqué de l’US Saintes Rugby, publié sur les réseaux, sociaux a ranimé un tant soit peu la flamme du rugby dans cette ville de Charente-Maritime : "En ces temps difficiles que nous vivons, nos éducateurs ont lancé une initiative inédite pour garder le lien avec nos joueurs, leurs familles et tenter d’apporter un peu de gaieté à leur quotidien. Chaque semaine, nos jeunes auront à réaliser deux challenges, un rigolo et un technique…" Guillaume Naud, directeur technique adjoint de l’école de rugby, revient sur la naissance de cette initiative : "L’idée a germé parmi la vingtaine d’éducateurs de l’USSR. Nous sommes une bonne bande de copains. Nous étions tous désireux de maintenir une dynamique entre nous et de garder le club en mouvement. On s’est donc dit pourquoi ne proposerions-nous pas des défis aux jeunes de manière à garder un groupe motivé ? Si ça peut aider à garder la banane et à faire passer le temps plus vite pour tout le monde…"

Dès le lancement, l’essai a été transformé : "Nous avons immédiatement eu de très bons retours et une forte adhésion : il y a presque deux cent jeunes qui participent. Nous avons la chance d’avoir une des plus grosses écoles de rugby du coin, derrière La Rochelle. Cela permet d’avoir une bonne émulation. Les gamins sont en demande et ils se tirent la bourre en se lançant d’autres challenges de leur côté. C’est marrant de les voir se filmer avec le maillot, ça entretient l’identité du club." La vie du club suit son cours, à sa manière : "En moyenne, il y a sept cents vues à chaque vidéo sur Facebook : nous faisons des petits montages des challenges réussis, pour chaque catégorie. Il faut aussi suivre les ateliers et valider. ça occupe bien."

"PQ", bouteilles d’eau, poubelles…

Des moins de 6 ans aux juniors, chaque catégorie se voit proposer un atelier spécifique. Tous les week-end, les garants du projet doivent se triturer les méninges pour prolonger le jeu : "à vrai dire, on ne pensait pas que ça durerait aussi longtemps, sourit Guillaume Naud. On se gratte un peu la tête pour varier les exercices. Au début, il y a eu le "PQ" challenge en intérieur et des exercices de drop en extérieur. Puis il y a eu des passes dans la poignée de porte, des poubelles ou des bouteilles d’eau à viser à une certaine distance… La semaine passée, pour les plus petits, c’était un jeu avec un ballon de foot et un de rugby : il fallait jeter le ballon de foot en l’air puis, avant qu’il ne touche le sol, l’atteindre avec le ballon de rugby. Les plus grands devaient de leur côté réussir un drop du talon." En parallèle des challenges vidéos, les joueurs âgés de 14 à 18 ans suivent un programme de préparation musculaire pour garder la forme.

Confinement ou non, la partie n’est donc pas terminée pour les deux cents licenciés saintais. Les effets de l’initiative dépassent même les espérances de ses instigateurs : " Au-delà de nous permettre d’avoir un suivi de nos jeunes, on se rend compte que ça aide des enfants qui ne se sentent potentiellement peut-être pas bien dans cette période. Cela génère de la motivation. Et ce passe-temps suscite de l’intérêt dans des familles qui ne s’intéressent pas au rugby. Certains parents commencent à se prendre au jeu." C’est ce qu’on appelle une initiative payante.

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