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Du côté des joueurs, on prône aussi la prudence

  • Saïd Hirèche, membre du comité directeur de Provale et capitaine du CABCL.
    Saïd Hirèche, membre du comité directeur de Provale et capitaine du CABCL. Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Capitaine de Brive et membre du comité directeur de Provale, Saïd Hirèche suit de près l'évolution de la situation. Par-delà la frustration, il comprend l'avis des médecins et évalue les risques qui se dessinent à l'avenir. 

Je viens juste de finir ma séance de watt-bike.

Mercredi après-midi : près de deux mois après son dernier match, Saïd Hirèche s’efforce de garder les bonnes habitudes et la forme. L’emblématique Briviste ne relâche pas l’effort même si la reprise n’en finit plus d’être retardée : « Pour nous, la saison est finie. J’espère encore qu’il pourra y avoir des phases finales en août. Ca voudra dire que tout va mieux, que la vie reprend son cours et que la situation s’est améliorée. Mais je commence à me dire que ce sera compliqué. »

Membre du comité directeur de Provale et capitaine du CABCL, Saïd Hirèche suit les développements au plus près : « Il y a une ou plusieurs réunions chaque semaine. C’est intéressant. Et puis, j’ai du temps libre… Pour l’heure, les dirigeants travaillent sur plusieurs scenarii mais ils sont régulièrement balayés par des mesures gouvernementales. Encore aujourd’hui, c’est difficile de savoir où l’on va. »

« Être très vigilent à la reprise »

Le principe de précaution prend de l’ampleur. Saïd Hirèche le comprend : « Les experts et docteurs qui se prononcent sont très prudents quant aux dates et conditions de reprise. Ils ont raison de l’être car c’est la santé de tous qui est en jeu. Il faut être patient même si c’est frustrant. Peutêtre que l’on pourra repartir en septembre et que ce sera à huis-clos. Ce ne serait pas l’idéal mais bon… » Une certitude, en tout cas : avant le retour au terrain, le chemin sera long. Le train-train du moment ne ressemble en rien au quotidien d’un sportif de haut niveau.

Même pour les plus motivés : « À Brive, le club nous a suggéré des programmes et il y a un suivi individualisé que l’on peut faire ou non. J’ai la chance d’avoir pu récupérer du matériel mais il y a des mecs en Top 14 qui ont deux élastiques et des haltères pour s’entraîner quand d’autres ont des salles de musculation à la maison. Tout est différent. L’alimentation, par exemple : il faut bien manger pour ne pas s’affaiblir mais moins que d’ordinaire car l’on ne se dépense pas autant. » Après des semaines de confinement et des mois sans match, la prochaine préparation ne ressemblera assurément à aucune autre : elle promet d’être plus longue, plus complexe. « Les piliers n’auront pas fait de mêlée depuis trois mois, il n’y aura pas eu de contacts non plus, certains auront perdu beaucoup de muscles, d’autres auront grossi, énumère le troisième ligne. Il faudra être très vigilant lors de la reprise sous peine d’avoir une avalanche de blessures. Il y aura aussi des tests qui devraient être mis en place pour éviter les complications liées au coronavirus. Il faudra bien les appliquer. »

Tout devra être repensé. Dès le jour 1 : « On ne pourra pas faire le test cardiaque que l’on passe d’ordinaire quand on se retrouve, insiste Saïd Hirèche. Pour beaucoup, ce serait prendre un risque. » 

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