Baisse des salaires : la DNACG préconise de frapper fort
Les relations se tendent entres les représentants des joueurs (Provale) et des clubs (UCPR) qui vont se retrouver autour d’une même table pour commencer à négocier une baisse drastique des émoluements des joueurs qui semble inévitable.
C’est l’un des rendez-vous de la semaine. Peut-être le plus attendu par les différents protagonistes. Ce jeudi après-midi doit se tenir juste avant la fête du travail, une réunion paritaire entre "les partenaires sociaux" pour déterminer quelle sera la politique du rugby en matière salariale. Tous les syndicats (président, entraîneurs, joueurs) sont conviés ainsi que les représentants de la LNR mais aussi des membres de la DNACG, le gendarme financier, qui sera là pour donner son expertise. L’instance n’en finit plus d’affiner ses estimations et les retombées économiques de la crise. Les clubs professionnels lui ont transmis deux budgets prévisionnels (un optimiste, un pessimiste) pour qu’elle puisse valider ou pas leur masse salariale. Avant cela il faut donc se mettre d’accord sur les grandes lignes de la baisse. Les calculs de la DNACG ont pris en compte une baisse de 30 % du partenariat des clubs et 20 % de la billetterie. Le syndicat des joueurs, Provale, ne veut pas pour le moment entendre parler de baisse généralisée - "si c’est 30 % c’est non, si c’est 2 % pourquoi pas" indiquait son président Robins Tchale-Watchou -.
Les clubs haussent le ton
Du côté de l’UCPR, son président Alain Carré a pas mal consulté ces derniers jours ses troupes. La position des présidents a été résumée par celui de Clermont, éric de Cromières : "On se passera de l’avis de Provale et on avancera. Il en dépend de la survie des clubs. À partir d’un certain point, les joueurs auront le choix entre participer à cette survie de leur club ou arrêter le rugby. Et trouver un autre métier." Un sentiment partagé par bon nombre d’entres eux. Le bras de fer semble inéluctable et la DNACG pourrait se retrouver à jouer les arbitres. Selon nos informations, elle souhaiterait une baisse de la masse salariale globale d’au moins 30 %, sachant qu’un accord collectif est impossible en matière de droit du travail et que les clubs devront négocier au cas par cas. Plusieurs pour ne pas dire tous, ont d’ailleurs commencé les négociations et pour le moment les employeurs ne sont pas très contents des retours de la base. Le rugby se retrouve confronté à un conflit social classique à résoudre. À suivre.
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