Le temps de bien reprendre
Les annonces faites mardi par le Premier ministre édouard Philippe ont au moins ça de bon : elles devraient laisser le temps aux staff sportifs et médicaux d’organiser une reprise en toute sécurité.
C’est donc le Premier ministre Édouard Philippe qui a sifflé la fin de la récréation. "Les grandes manifestations sportives […] ne pourront se tenir avant le mois de septembre." Une annonce et un calendrier livré par le Premier ministre qui ont dû redonner le sourire aux médecins du rugby professionnel et aux staffs sportifs.
Dans ses préconisations, le corps médical des clubs professionnels avait évoqué pas loin de quinze semaines de préparation avant toute reprise de compétition. Un protocole lourd et contraignant vivement recommandé. Lequel se découpe en cinq phases, débutant par un simple bilan médical et athlétique à distance, avant d’enchaîner sur un bilan virologique. À partir de là, deux castes de joueurs seront déterminées : les joueurs testés négatifs au Covid-19 passeront un test à l’effort complet. Les autres devront en passer par un examen cardiaque, IRM comprise.
Seulement à l’issue de ces phases longues d’au moins quatre ou cinq semaines, la reprise d’entraînement pourra se faire, d’abord par petits groupes. Dans cette optique d’un protocole médical parfaitement respecté, une éventuelle reprise des compétitions en septembre offrirait donc un timing idéal, où dans un monde parfait le rugby professionnel pourrait bénéficier d’une quantité de tests suffisante…
Seulement, la ministre des Sports Roxana Maracineanu, sans faire montre d’une grande diplomatie, a été très claire sur le sujet chez nos confrères d’Eurosport. "Ce qui est certain, c’est que le sport ne sera pas prioritaire dans notre société ", a-t-elle dit au sujet des tests. Avant, de revenir à plus de considération.
Six à sept semaines de préparation
Évidemment, force est de s’interroger sur la réathlétisation des joueurs. Au 11 mai, ces derniers auront cumulé huit semaines d’arrêt. Du jamais vu à l’échelle du rugby professionnel. Dès lors, les staffs techniques auront besoin, a minima, de six à sept semaines pour remettre sur pied des joueurs dont ils vont découvrir l’état de forme lors de leurs retrouvailles. Certaines voix se sont élevées pour réclamer un laps de temps plus grand. Mais, là encore, une reprise de la compétition au plus tôt au mois de septembre devrait, peu ou prou, satisfaire - si l’on peut s’exprimer ainsi - les entraîneurs et les préparateurs physiques, quand bien même la question des congés payés viendra très vite se poser.
Les responsables de la LNR ont fait savoir qu’un comité directeur serait planifié à l’issue de la réunion des présidents de mercredi. Enfin, ils vont devoir trancher. Et peut-être faire face à la propagation, au sein même du collège des présidents, d’une nouvelle hypothèse de reprise, celle qui conduirait à ne rejouer au rugby qu’au mois de décembre ou janvier 2021. Pour que le temps fasse son œuvre.
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