Pour le rugby, il est l'heure de choisir sa reprise !
L’annonce du Premier ministre édouard Philippe, mardi après-midi devant les députés de l’assemblée nationale, a permis de poser un cadre à une reprise éventuelle de la compétition. En septembre ou en janvier ? Ici, deux écoles semblent en totale opposition, du côté des présidents de clubs...
Les faits
C’était l’annonce qu’attendaient, avec une impatience non-feinte, tous les rugbyphiles que compte le pays. Mardi après-midi, le Premier ministre Édouard Philippe a donc dévoilé le plan de déconfinement dans les grandes lignes et, parmi elles, le sort qui serait a priori réservé au sport professionnel, après le 11 mai. "Pour donner aux organisateurs d’événements de la visibilité, a donc déclaré l’ancien maire du Havre aux députés, je veux préciser que les grandes manifestations sportives, culturelles, tous les événements qui regroupent plus de 5 000 participants, ne pourront se tenir avant le mois de septembre. La saison 2019-2020 des sports professionnels, ne pourra pas non plus reprendre." Que faut-il déduire de l’exposé d’Édouard Philippe ? Selon toute vraisemblance, l’exercice actuel ne connaîtra pas de dénouement, laissant l’esquisse de projet relatif aux phases finales d’août 2020, dévoilé aux présidents du rugby professionnel à la mi-avril, au simple état d’embryon.
La suite, elle, devra être à présent écrite par la Ligue nationale de rugby et la voix de son président, Paul Goze.
Le ministère des Sports n’ayant pas fermé la porte à des matchs à huis clos disputés au mois d’août, l’idée des phases finales sur ce mois-là (c’était l’un des scenarii présenté mi-avril par les dirigeants de la LNR) est-elle encore envisageable ? Ou alors, la Ligue va-t-elle décider de fermer le bal et décréter, après moult débats, la fin de la saison ? Aujourd’hui, plusieurs options sont encore sur la table des institutions et, concernant ces hypothèses de travail, il va donc falloir aux présidents de clubs choisir le cadre à leur attribuer.
Une reprise sous quelle forme ?
Le huis clos total, soyons clairs, finirait de tuer les finances des clubs : bâtis sur des économies dynamiques, soit les recettes au stade, les budgets du Top 14 ou du Pro D2 sont moins dépendants des droits télés que ne le sont leurs homologues du football, par exemple ; mais cela induit aussi que ces économies ne supporteraient pas un huis clos total et, de fait, la meilleure solution à envisager serait probablement le huis clos partiel sur quelques mois, une configuration plaçant par exemple un spectateur tous les trois sièges et ayant le mérite, malgré la difficulté logistique, de limiter l’impact économique d’un événement sportif sans recette aux guichets.
Le huis clos, qu’il soit partiel ou total, empêcherait aussi le rugby professionnel de disparaître des écrans (et des radars…) pendant six mois, une parenthèse dont il aurait probablement du mal à se relever. Maintenant que le futur est (un peu…) moins flou qu’il ne l’était la semaine dernière, le rugby professionnel doit donc se prononcer sur son avenir à court terme : reprise en septembre à huis clos ou en janvier avec d’hypothétiques supporters ? À ce sujet, les prochains jours s’annoncent à bien des égards décisifs…
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