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Poirot : « Remporter des titres m’obsède désormais »

  • Jefferson POIROT of Union Bordeaux Begles during the European Rugby Challenge Cup, Pool 3 match between Bordeaux and Edinburgh Rugby on January 11, 2020 in Bordeaux, France. (Photo by Baptiste Fernandez/Icon Sport) - Jefferson POIROT - Stade Chaban-Delmas - Bordeaux (France)
    Jefferson POIROT of Union Bordeaux Begles during the European Rugby Challenge Cup, Pool 3 match between Bordeaux and Edinburgh Rugby on January 11, 2020 in Bordeaux, France. (Photo by Baptiste Fernandez/Icon Sport) - Jefferson POIROT - Stade Chaban-Delmas - Bordeaux (France) Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Samedi, le capitaine Girondin a pris de son temps pour évoquer une année riche en émotions. Entre la nouvelle dimension de son club, la déception de ne pas vivre enfin une phase finale de Top 14, la découverte de Christophe Urios, l’élimination en quart de finale du mondial avec le XV de France, le carton rouge de Vahaamahina, le fait de voir un autre nommé capitaine des Bleus ou la perte de sa place de titulaire dans le Tournoi, il n’élude aucun sujet.

Comment avez-vous vécu ces deux mois de confinement, forcément particuliers dans une carrière ?

C’est effectivement plutôt singulier. On a, en fait, la sensation que tout est en suspens. À vrai dire, au début, entre le retour en club et la fin du Tournoi des 6 Nations, cette petite coupure m’a fait du bien car j’ai pu souffler un peu alors que j’enchaînais depuis un certain temps déjà. J’en ai profité pour me ressourcer. Mais, rapidement, l’aspect social, l’entraînement, la compétition et le rugby dans sa globalité viennent à manquer.

Avez-vous eu besoin de garder le contact avec vos coéquipiers ?

Au départ, je me suis vraiment recentré sur moi-même et sur mes proches mais, ensuite, nous avons essayé de conserver le lien avec les partenaires. Christophe Urios a aussi été acteur de tout cela puisqu’il organisait une réunion en visio une fois par semaine, ce qui permettait de nous voir. C’était important pour garder la dynamique dans laquelle le groupe était engagé depuis des mois.

Avez-vous suivi de près les scénarios de reprise de la compétition qui étaient évoqués ?

Oui, bien sûr. J’observais, j’étais attentif et j’y ai cru à plusieurs reprises. Jusqu’au bout, on a espéré que la saison pourrait reprendre. Cela fait des années que le club court après des phases finales et, cette fois, nous savions que nous en serions. Alors, je vous avoue que, lorsqu’on a entendu le Premier ministre prononcer son discours, dans lequel il annonçait que les saisons de sport professionnel étaient terminées, ce fut difficile à encaisser. Il faut savoir l’accepter.

Mais vous aviez donc voulu y croire…

Forcément. Les joueurs, le staff, les dirigeants, tout le monde avait travaillé dur pour en être là aujourd’hui, c’est-à-dire premiers au classement. Moi, je suis ici depuis 2012, c’est ma huitième saison à l’UBB, et nous sommes passés plusieurs fois très près de nous qualifier pour les phases finales. Nous allions enfin vivre ce que nous attendions depuis tellement longtemps… Oui, j’y ai cru. Mais il faut aussi relativiser par rapport à la situation générale et également par rapport à certains joueurs étrangers qui ont vécu les choses différemment. Ce n’est facile pour personne d’être confiné mais eux étaient loin de leurs familles. Cela leur a coûté énormément. Le défi, maintenant, c’est la suite.

En quel sens ?

Pour savoir comment on va redémarrer, dans quel état d’esprit et sur quelle dynamique. Il ne faut pas se laisser disperser par ce qu’il vient de se passer mais plutôt s’en servir pour l’avenir.

D’autant que Bordeaux-Bègles avait connu un important changement l’été dernier avec l’arrivée de Christophe Urios et son staff. Cette saison, même inachevée, peut-être être décisive ?

Je le pense parce que le socle est posé. Je crois que notre équipe part pour la saison prochaine avec une longueur d’avance par rapport à la précédente. La base est là, l’effectif ne va pas trop bouger et il y aura peu de monde à intégrer. Les rotations seront minimes quand on voit celles qu’il peut parfois y avoir. Nous pourrons donc nous appuyer grandement là-dessus et on va parler le même langage dès le premier jour de reprise. C’est précieux. J’irai encore plus loin d’ailleurs, en disant que ce confinement nous a aussi appris à travailler différemment, à nous souder autrement et il nous aura peut-être encore renforcés.

Quand la Coupe du monde s’est achevée, je n’ai même pas vu les demies, ni la finale. Je ne voulais plus en entendre parler. à mes yeux, on devait y être. C’était notre place.

Votre manager n’a pas peur d’afficher des ambitions élevées pour l’UBB. Cela a-t-il fait du bien au club ? Peut-il aujourd’hui se présenter comme un candidat au Brennus ?

Justement, je crois que cette saison permet aussi de s’enlever quelques barrières. Bordeaux-Bègles était, jusque-là, un bon club, qui assurait souvent le minimum à la maison en restant presque invaincus. Mais j’ai l’impression qu’on se présentait sur certains terrains battus d’avance. Ces derniers mois, victoire après victoire, notamment à l’extérieur, nous avons commencé à nous dire : "Nous en sommes capables." Puis cette confiance s’est accrue au fil du temps. Ça, c’est quelque chose qui va rester. Christophe nous a apporté cette dimension. Il nous a fait dépasser les caps qu’on se fixait et les brides qu’on se mettait finalement à nous-mêmes. Il nous a clairement permis de passer à l’étape suivante sur l’aspect mental. Nous allons redémarrer sur une autre configuration. Et nous ne serons plus les mêmes.

À titre personnel, vous auriez pu quitter le club il y a quelques saisons mais avez choisi de rester. Cette progression valide-t-elle votre décision aujourd’hui ?

Oui, c’est exactement ça. Je vais vivre ma neuvième saison ici, j’aurais pu partir… Mais j’y ai cru. Pour l’instant, on n’a malheureusement encore rien touché mais je sens que le club a franchi le cap dont il avait besoin et qu’on peut désormais rivaliser avec le haut de tableau du Top 14. Je me dis que j’ai essuyé les plâtres (sourires) et que j’ai eu de nombreuses déceptions. Cela a été dur par moments mais, quand je regarde l’avenir, je sais que ce n’était pas pour rien. Dès que j’ai débarqué à l’UBB, le club m’a beaucoup donné et j’avais envie de lui rendre. Finalement, j’ai eu raison de croire dans le projet porté par Laurent Marti. Du moins, j’espère que cela se vérifiera rapidement.

Appréhendiez-vous le management de Christophe Urios quand il a débarqué à l’UBB ?

Oui, évidemment. Car je savais que c’est un gros caractère. Surtout, c’était bizarre pour moi puisque j’arrivais en plein milieu de saison, après la Coupe du monde, et je devais être capitaine de cette équipe qui avait construit son histoire pendant quatre mois sans moi. D’autant que tout marchait très bien. C’est difficile de revenir dans ce contexte, de réussir à trouver sa place avec un nouveau staff, un nouveau manager, même s’il valait mieux ça que l’inverse. Christophe, c’est une gueule du rugby !

Alors, comment est-il au quotidien ?

Là où il est vraiment spécial, c’est qu’on a toujours l’impression qu’il a une longueur d’avance. Je sais que les médias le présentent souvent comme quelqu’un qui parle vrai mais on peut aussi le dire pour ses analyses. Il se trompe rarement sur la stratégie qu’il avance. Et, s’il se trompe sur un match, il le dit : "On a perdu mais je suis désolé les gars, je me suis trompé." Dans l’ensemble, c’est une personne qui possède une capacité d’analyse plus fine que ce qu’on peut voir et croire de l’extérieur. Il connaît très bien le rugby.

Comment avez-vous vécu cette transition à distance ? échangiez-vous avec votre manager et avec Mahamadou Diaby, le capitaine en votre absence ?

Oui, d’autant plus que j’ai une excellente relation avec Mahamadou. C’est agréable de former ce binôme avec quelqu’un qui me complète parfaitement. C’est fluide et on échange facilement. Puis Christophe a très tôt créé le lien entre nous. Il prenait des nouvelles, m’informait de l’évolution du groupe, de ce qui se passait. Les choses se sont faites naturellement. Ce fut donc facilitant pour moi.

Revenons sur la Coupe du monde. Quel goût vous laisse-t-elle ?

Sur le coup, il y avait énormément de frustration. Ce que je racontais par rapport à l’UBB avec l’arrêt de la compétition, c’est un peu ce que j’ai vécu sur la Coupe du monde et sa préparation. Au départ, nous avions une étiquette de… (il coupe). Enfin, on pouvait se dire : "On est dans la poule de la mort et on va vite rentrer du Japon." Mais la préparation s’est très bien passée, notre jeu a beaucoup évolué, c’était plus plaisant, il y avait davantage de liens entre nous. Nous avons commencé à y croire.

Et ?

Et avant ce premier match contre l’Argentine, nous étions persuadés de l’emporter. Je peux vous assurer que pas un mec n’en doutait. Nous avons gagné et ça s’est enchaîné. La confiance a augmenté dans le groupe jusqu’à ce quart de finale contre le pays de Galles. Pendant soixante minutes, il n’y avait pas photo et on le sentait sur le terrain. Même à quatorze contre quinze, c’était pareil pour moi mais il y a eu deux erreurs de stratégie sur la fin qui nous ont conduits à la défaite. La frustration est là car on ne s’attendait pas à sortir de la compétition à ce moment-là.

Avez-vous revu ce match depuis ?

Non. Et je vais vous dire quelque chose : quand la Coupe du monde s’est achevée, je n’ai même pas vu les demies ni la finale. J’ai appris la victoire des Anglais contre les All Blacks alors que j’étais au marché à Léognan ! On m’a dit que c’était un match incroyable.

Vous aviez vraiment besoin de couper…

C’est surtout que je ne voulais plus en entendre parler. Ce n’était pas par rapport à l’usure de la compétition mais parce que j’étais dégoûté. À mes yeux, on devait y être. C’était notre place. Depuis, je n’ai toujours rien vu d’ailleurs.

Que retirez-vous alors de ce Mondial ?

Avec plus de recul, cette expérience a été incroyable sur les plans humain et rugbystique. Travailler ensemble, être loin de nos proches… Dans ce genre d’aventure, tes partenaires deviennent ta famille. C’était totalement différent de tout ce que j’avais connu en équipe de France. J’avais vécu une Coupe du monde moins de 20 ans mais c’était beaucoup plus court. Là, je ne l’oublierai jamais.

Quels ont été vos mots pour Sébastien Vahaamahina après son carton rouge en quart de finale ?

Je n’en ai pas rediscuté avec lui depuis mais, dès la fin du match, nous avons échangé. Sébastien, je le connais depuis longtemps. J’étais déjà à Brive quand il est arrivé et nous étions dans la même catégorie. Je l’apprécie et j’ai beaucoup d’affection pour lui. Je connais son côté sanguin parfois. Ça peut arriver à tout le monde.

J’ai dit franchement que, si on me proposait d’être capitaine (du XV de France, N.D.L.R.), je l’accepterais sûrement. Cela n’a pas été le cas. à partir de ce constat, il n’y avait pas de débat.

Que lui aviez-vous dit ?

De garder la tête haute. À quinze contre quinze, je suis sûr qu’en faisant les erreurs stratégiques qui ont été les nôtres, on aurait peut-être perdu aussi. Cela ne change rien. Nous avons réussi à tenir à quatorze pendant vingt minutes de la même manière qu’à quinze. Voilà ce qu’ont été mes premiers mots pour lui. Je lui ai aussi demandé de ne pas écouter ce qui allait se dire après. Je ne fais pas forcément référence aux médias, qui sont plus objectifs dans leurs analyses mais aux réseaux sociaux qui peuvent être très cruels. Je voulais le réconforter et qu’il sache, malgré son geste, que je le soutenais à 100 %. Je ne dis pas que je cautionne mais…

Mais quoi ?

Il y a tellement de pression et ça va si vite. On ne sait pas tout ce qu’il s’est passé durant la rencontre. Il fallait donc rappeler que nous n’étions pas du tout certains de gagner à quinze contre quinze non plus. Lors du Tournoi précédent, contre ces mêmes adversaires, nous sommes restés à quinze jusqu’au bout et nous avions seize points d’avance à la mi-temps. Cela ne nous avait pas empêchés de perdre.

Faites-vous partie de ceux qui espèrent le revoir un jour en équipe de France ?

Oui, je l’espère pour lui. Je crois que son aventure avec la sélection n’est pas finie. Et puis, c’est quand même un sacré joueur ! Il lui reste encore de belles années et il ferait du bien. Même si je comprends tout à fait son choix. On en avait d’ailleurs parlé ensemble bien avant la fin de la Coupe du monde.

Ah bon ?

Oui, la compétition n’avait pas encore débuté que je savais déjà qu’il arrêterait sa carrière internationale à l’issue du Mondial. Pour avoir aussi des enfants. Je comprends son choix par rapport à sa famille et à l’usure de l’enchaînement des saisons de très haut niveau. Il avait envie de se consacrer pleinement à son club. Cela ne change pas sa motivation et ça lui permet aujourd’hui de prendre du recul, de se refaire un appétit. Et peut-être qu’il reviendra un jour…

Vous étiez vice-capitaine des Bleus au Japon et forcément dans la lumière alors que le capitaine Guilhem Guirado était remis en question sportivement…

Déjà, ce rôle était un peu inattendu pour moi car je ne faisais pas partie de la même génération que Guilhem, Louis (Picamoles, N.D.L.R.) ou Yoann (Huget). Il fallait se mettre à nu devant des mecs que je regardais à la télévision quand ils ont commencé par le XV de France. Ce n’était pas facile au début mais j’ai tout de suite bien travaillé avec Guilhem et j’ai essayé d’être le plus discret possible. Je voulais être d’abord un support pour lui. Je me devais d’être un soutien, pas un concurrent. Nous avons très bien communiqué ensemble pour parler d’une seule et même voix.

Sa situation personnelle n’a donc pas biaisé votre rapport commun ?

Pas du tout. Au contraire, j’ai la sensation que cela l’a renforcé. Avant le Mondial, on se voyait peu finalement, simplement sur les rassemblements, et nous avons beaucoup plus discuté et échangé durant cette compétition.

Lors du Tournoi des 6 Nations 2019, votre nom était revenu pour devenir capitaine six mois avant la Coupe du monde en cas de déclassement de Guirado. Vous l’avait-on demandé ?

En toute honnêteté, on ne me l’a pas du tout demandé. Serge Simon, puisqu’il s’agit de lui, ne m’a jamais demandé cela. En revanche, on m’a consulté pour savoir s’il ne serait pas judicieux de constituer un groupe de joueurs pour qu’il y ait davantage de relais pour Guilhem. C’était une pression difficile à supporter pour une seule personne et c’était bien de répartir les charges.

Après la Coupe du monde, vous étiez de facto cité parmi les prétendants au capitanat. Était-ce une ambition ?

J’ai apprécié être capitaine et cela fait toujours plaisir quand votre nom est cité. Mais on repartait sur une nouvelle aventure, totalement différente. Je ne me faisais pas non plus trop d’illusions mais je m’étais bien senti dans ce rôle. J’avais donc dit franchement que, si cela m’était proposé, je l’accepterais sûrement. Voilà, cela n’a pas été le cas. À partir de ce constat, il n’y avait pas de débat et ça s’arrête là.

Vous n’avez pas pris comme une offense de voir Charles Ollivon promu capitaine…

Absolument pas. Je le répète, c’est une autre aventure qui commence avec Charles. Je l’ai découvert en tant que capitaine sur le Tournoi et je me suis très bien entendu avec lui. Il a été très performant dans sa fonction. Sur le terrain, comme tout le monde l’a vu mais j’évoque surtout la vie à l’intérieur du groupe. Je pense qu’il va être un grand capitaine du XV de France.

Le dernier Tournoi des 6 Nations fut abouti sur le plan collectif, un peu moins sur celui individuel. Comment l’analysez-vous ?

C’était le début d’autre chose. Le staff a voulu rebattre les cartes, ce qui est parfaitement normal. C’est la vie d’un sportif. J’en retire avant tout l’aspect collectif. Sportivement, le Tournoi est satisfaisant. Les joueurs ont pris du plaisir à le vivre. Il y a eu beaucoup d’avancées. Sans faire offense à qui que ce soit, nous sentons réellement que chacun est au bon endroit. Raphaël Ibanez a été top dans son rôle, Fabien Galthié l’a aussi été dans le sien et les entraîneurs l’ont été dans les leurs. Tout était cadré et, pour le travail et le confort du joueur, il y a eu de vraies évolutions positives. Cela s’est ressenti sur le terrain.

Et le fait que Cyril Baille vous ait doublé dans la hiérarchie des piliers gauches ?

En tant que compétiteur, on veut bien sûr commencer tous les matchs mais Cyril a commencé comme numéro un et a été très bon. L’équipe de France, ce n’est pas comme le club. On a une chance et il faut se montrer. Si on y parvient, on enchaîne. Cela a été mon cas quand je suis arrivé en 2016. J’ai d’abord été remplaçant et j’ai fait une bonne prestation en entrant en jeu. Je suis passé titulaire au deuxième match et je suis resté sur les trente suivants. Il faut savoir l’accepter aussi quand c’est l’inverse.

Pour le déplacement au pays de Galles, vous n’aviez même pas été retenu dans le groupe élargi. Comment l’aviez-vous accueilli ?

J’ai pris un petit coup sur la tête mais je considère qu’il y a une concurrence, avec des mecs qui avancent, dans un nouveau groupe. Le staff cherche des certitudes et les entraîneurs ont voulu donner sa chance à un autre joueur (Jean-Baptiste Gros). J’ai dû l’accepter même si cela m’a laissé un goût amer au départ. Je suis reparti en club, ce qui était bien car je ne suis pas resté sur la frustration, et je devais basculer. Christophe Urios, que j’avais appelé dès que j’ai su que je n’étais pas retenu, m’avait demandé si je voulais jouer à Clermont mais, pour moi, il était inconcevable de ne pas être sur le terrain. J’avais besoin de montrer des choses. Vu que je jouais en même temps que l’équipe de France, et nous avions d’ailleurs gagné avec bonus offensif, je n’avais pas vu le match au pays de Galles. Je ne vais pas dire que j’étais heureux de ne pas y être évidemment mais je l’ai été du résultat. Cela compensait en partie ma déception.

Votre dernier titre remonte à celui de champion de France avec les Crabos de Brive en 2011. La première place avec l’UBB ou le Tournoi réussi avec les Bleus, même si ces deux compétitions n’ont pu aller à leur terme, aiguisent-elles votre appétit ?

Tout à fait. C’est la saison d’après, dix ans plus tard (rires). C’est ce qui me motive. On a dit que Christophe Urios affichait ses ambitions mais j’en ai envie moi aussi. Je veux gagner des titres. C’était déjà le cas avant mais j’étais davantage dans la construction et la progression, dans un objectif à moyen terme. Je vais avoir 28 ans et j’ai l’impression d’être arrivé à maturité. M’investir totalement dans un projet pour l’amener jusqu’à son terme et donc remporter des titres, c’est ce qui m’obsède et m’anime désormais.

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