Baisse des salaires : ça grince du côté des joueurs, la DNACG s’interroge
Alors que les clubs communiquent sur des accords de baisse de masse salariale, les négociations pour y arriver seraient plus difficiles qu’annoncées.
Il y a les annonces, les communications mais aussi derrière une réalité jusque-là silencieuse. Depuis quinze jours, plusieurs clubs et non des moindres ont indiqué avoir trouvé un accord avec les joueurs pour des baisses comprises entre 10 et 15 %. À Toulon, on se félicitait même que l’initiative venait, selon le communiqué officiel, de leur part. La réalité serait pourtant légèrement différente dans au moins trois autres clubs. Les discussions entre les directions et les représentants des vestiaires (en général des cadres du groupe), se seraient crispées dans plusieurs endroits. Ainsi, un des interlocuteurs dans un club de Top 14 de tout premier rang, se plaignait cette semaine des négociations. "Nous sommes la variable d’ajustement des budgets des clubs du Top 14" et de nous glisser la proposition de son employeur (voir ci-contre) qui souhaite que 40 % de l’impact économique du Covid-19 soit supporter par ses joueurs professionnels et qui leur a proposé une grille de baisse des salaires qui va de 6 % à 25 % de la rémunération brute annuelle pour des émoluments supérieurs à 415 000 euros.
Quels risques pour les clubs ?
Les discussions ne sont pas simples donc, surtout que les clubs du Top 14 doivent fournir d’ici au 6 juin, leur budget définitif sur la saison 2019-2020 et un prévisionnel précis sur la suivante au gendarme financier de la Ligue nationale de rugby. D’ailleurs les contrôleurs de la dite DNACG, vont s’employer dès la réception des documents à aller les contrôler sur place dans les clubs avec les présidents et trésoriers. La feuille de route qui leur avait été conseillée, faisait état pour la saison prochaine d’une baisse du sponsoring de 30 % et de la billetterie de 20 %. En conséquence, on demandait au club de baisser leur masse salariale globale de l’ordre de 30 % pour le Top 14. "Nous allons étudier les éléments précis qui nous seront transmis et rendront nos conclusions d’ici la fin juin", indiquait en milieu de semaine, le patron de l’instance Dominique Debreyer qui tenait à insister sur "l’indépendance" de cette institution, notamment vis-à-vis de la Ligue. La DNACG, vu les chiffres transmis pour le moment par les clubs, pourrait vivre un été très studieux. "On restera ouvert en juillet et en août", prévenait-il.
Le risque pour les clubs, est de ne pas se voir homologuer leur contrat de joueur, notamment des recrues, et de subir des limitations de masse salariale. Le chiffre des joueurs chômeurs pourrait donc être encore plus important qu’annoncé.
Vous êtes hors-jeu !
Cet article est réservé aux abonnés.
Profitez de notre offre pour lire la suite.
Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de
0,99€ le premier mois
Je m'abonne Déjà abonné(e) ? Connectez-vous- Des baisses de salaire moins importantes que souhaitées
- Baisse des salaires : l’exemple castrais
- « Je leur ai dit que c'était ça ou le dépôt de bilan » : tension entre joueurs et présidents sur les baisses de salaire
- Baisse des salaires : les discussions rentrent dans le vif du sujet
- Baisse des salaires : la DNACG préconise de frapper fort
- Altrad : « Les joueurs du Barça ont baissé leurs salaires de 70 % »
- Angleterre, Nouvelle-Zélande, Australie... Les baisses de salaire se répandent
- Baisse des salaires : la LNR négocie sur un fil
- Angleterre : on baisse les salaires
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?