Bilan des clubs - À Bayonne, la mission était accomplie avant la crise

Par Pablo Ordas
  • Pour son retour dans l’élite, l’Aviron aura connu de nombreux aléas, notamment une épidémie d’oreillons touchant ses joueurs. Mais Bayonne (ici Alofa et Luamanu contre La Rochelle) s’était donné le droit de rêver en remportant des victoires importantissimes notamment face au Stade français fin février (28-17).
    Pour son retour dans l’élite, l’Aviron aura connu de nombreux aléas, notamment une épidémie d’oreillons touchant ses joueurs. Mais Bayonne (ici Alofa et Luamanu contre La Rochelle) s’était donné le droit de rêver en remportant des victoires importantissimes notamment face au Stade français fin février (28-17). Midi Olympique - Pablo Ordas
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Profitant d’un départ canon pendant le Mondial puis dans le dur cet hiver, l’Aviron avait remis la marche avant juste avant l’arrêt du championnat.

De retour en Top 14 après deux saisons passées en Pro D2, l’Aviron était promis à l’enfer. En effet, les dernières aventures des promus dans l’élite avaient tourné au cauchemar. D’ailleurs, l’exemple de l’Usap (seulement deux victoires sur l’exercice 2018-2019) était dans toutes les têtes au moment de la reprise, quelques semaines à peine après le titre arraché à l’ultime seconde sur la pelouse paloise du Hameau.

L’enfer, vraiment ? Que nenni ! Profitant de la Coupe du monde et sur la lancée de la fin de saison canon qu’elle venait de réaliser, la bande à Battut démarrait tambour battant et frappait un grand coup dès la 1re journée. Ce jour-là, à Nanterre, l’Aviron, qui comptait dans ses rangs sept jeunes découvrant le Top 14, faisait tomber le Racing (17-24). S’ensuivaient deux défaites honorables face à Clermont et au Stade français puis quatre succès consécutifs où leur volonté de jouer était récompensée. Après sept journées, les Ciel et Blanc occupaient une très belle troisième place. Malgré tout, les Bayonnais restaient prudents et Yannick Bru déclarait alors : "Nous avons quelque chose avec nous qui nous porte. Je crois qu’on le provoque. Nous faisons beaucoup d’efforts, ça passe de peu mais il y aura un moment où ça ne passera plus. Il faut garder beaucoup d’humilité."

Dans le dur cet hiver

Les prédictions du manager s’avéraient justes par la suite. Entre mi-octobre et mi-février, dans le cœur de l’hiver, alors qu’une épidémie d’oreillons touchait le groupe et dans des conditions climatiques souvent très compliquées, son équipe marquait le pas et ne gagnait qu’un seul match, en Challenge Cup. Incapable de capitaliser à domicile face à des concurrents directs, l’Aviron ne comptait plus qu’un petit point d’avance sur le premier relégable au matin de la réception capitale des Parisiens, début février. Au pied du mur, les Basques remportaient, sans trembler, ce duel de la peur face aux Soldats roses et faisaient tomber le Stade toulousain, champion de France en titre, la semaine suivante. Neuvièmes du Top 14 à l’arrêt des compétitions, les Bayonnais ont assuré leur maintien sportivement.

Malgré une longue série de défaites, les joueurs ont fait front, le groupe n’a pas explosé et a su se relever au bon moment. Le cauchemar qui leur était promis fut évité et même si le départ canon fut suivi de lendemains plus ternes, la mission a été accomplie… À eux de confirmer pour que le projet mené par Yannick Bru et son équipe, depuis deux ans, poursuive sa route.

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