Abonnés

Des rires et de l’entraide

Par Pablo Ordas
  • Des rires et de l’entraide
    Des rires et de l’entraide
  • Des rires et de l’entraide
    Des rires et de l’entraide
Publié le
Partager :

Si les joueurs de l’ASB se sont fait remarquer par quelques publications insolites sur les réseaux sociaux pendant le confinement, le club compte bien poursuivre sur sa philosophie pour qu’aucun des siens ne se retrouve au chômage, dans le "monde d’après".

En ce mois de juin propice aux phases finales, aux rires et larmes dans ces matchs couperets, aux barbecues de fin d’année et aux "bringues", le rugby amateur connaît un grand vide. La crise du Covid a annihilé ce moment que les amoureux du ballon ovale chérissent tant. Et ces dernières semaines, chez ceux qui apprécient le rugby du dimanche à 15 heures, ont forcément été vécues de façon particulière. À l’Association sportive bayonnaise, l’autre club de Bayonne qui évolue en Fédérale 3, l’équipe une occupait la septième place du classement à l’arrêt des compétitions. Toujours à la lutte pour une qualification, le Coronavirus est arrivé avant un bloc de vérité, et a laissé toute une équipe sur sa faim. Comme dans les quatre coins de France, confinés, tous ont gardé le contact via les réseaux sociaux. Les entraîneurs, confirmés à leur poste, se sont immédiatement projetés sur la suivante. Et l’entraide, habituellement de mise sur le terrain, a continué d’exister, même sans ballon. Un exemple ? Un des joueurs, chef de l’Hôtel des Basses Pyrénées à Bayonne, a vu bon nombre de ses coéquipiers prendre des repas à emporter dès que la formule fut mise en place.

À l’ASB, les rugbymen, jamais les derniers quand il s’agit de rigoler ou de chambrer, ont profité de la quarantaine pour se faire remarquer par quelques publications insolites sur la page "Facebook" du club. L’une d’entre elles faisait part de la décision des joueurs de renoncer à leurs salaires et primes de matchs pour la saison à venir, alors qu’évidemment, aucun d’entre eux n’en perçoit. "La blague a été réussie parce que beaucoup y ont cru, sourit Roger Aguerre, entraîneur des arrières. Que ce soit le capitaine ou des membres du staff, nous avons été nombreux à recevoir des appels de journalistes pour avoir des explications. Beaucoup de sites en lien avec le rugby ont relayé l’info avec des commentaires élogieux sur notre club et ses valeurs. Ici, personne ne gagne d’argent." Une autre publication rendait hommage aux compagnes et femmes des joueurs qui ont supporté "leurs caractères de cochon durant tout le confinement" alors que, quelques jours plus tôt, via un montage photo, les gars de la Battite annonçaient les arrivées prochaines de Pierre Bernard et de Benjamin Fall. Pour rire, évidemment.

Aguerre : "Accompagner les mecs dans leur projet professionnel"

En attendant la reprise officielle de l’entraînement, les membres de l’équipe une se rejoignent, depuis la fin du confinement, les soirs de la semaine pour "l’Open de la Battite". Ce tournoi de tennis qu’ils organisent leur permet de retrouver le lien social si important dans le rugby amateur, de garder la condition physique et, en somme, de passer des bons moments. La date d’un retour des entraînements, de son côté, n’a pas encore été fixée.

Pour la saison prochaine, l’objectif fixé sera de terminer parmi les six premières places afin d’accrocher une qualification. Pour y parvenir, l’ASB va compter sur son effectif actuel, auquel quelques jeunes viendront se greffer, le tout encadré par d’autres plus expérimentés dont l’ancien joueur du Biarritz Olympique, Michael Dallery, devrait faire partie. Le pilier gauche, passé par le monde professionnel, retrouvera, là, le club qui l’a vu grandir. Jean-Baptiste Mundubeltz, patron de la ligne des trois-quarts les années précédentes, fera son retour sur les terrains alors que l’ancien professionnel Guillaume Bernad, après de bons et loyaux services à l’ASB, devrait mettre un terme à sa carrière. "Il a dit qu’il arrêtait, mais on ne sent pas que c’est un non définitif. Comme il y a la frustration de ne pas avoir maîtrisé la fin, même si certains ont annoncé leur fin de carrière, il reste une petite hésitation", raconte Aguerre.

Au-delà du sportif, passé la crise du Covid, la philosophie de l’ASB restera la même. "L’objectif du club, c’est qu’il y ait zéro joueur au chômage, souligne l’entraîneur des trois-quarts. Nous avons une commission sociale qui est très forte dans la capacité à aider les joueurs à trouver du boulot. C’est là où nous allons essayer d’être bon pour accompagner les mecs dans leur projet professionnel."

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?