Abonnés

Une reprise du rugby à Cambrai

  • Quasiment quarante jeunes ont retrouvé les terrains à Cambrai, encadrés par des mesures très strictes, qu’ils ont respectées à la lettre. Photos Cambrai rugby
    Quasiment quarante jeunes ont retrouvé les terrains à Cambrai, encadrés par des mesures très strictes, qu’ils ont respectées à la lettre. Photos Cambrai rugby
  • Un parfum de liberté
    Un parfum de liberté
Publié le Mis à jour
Partager :

Mercredi dernier, le ROC a retrouvé le chemin des terrains. Le choix des dirigeants cambraisien a été de faire reprendre l’entraînement d’abord aux enfants de l’école de rugby. Comme pour mieux préparer l’avenir.

Il flottait comme une légère brise, un vent de liberté ce mercredi sur le stade René Crabos de Cambrai. Enfin, l’heure de la reprise avait sonné. Le Rugby Olympique Cambraisien attendait cet instant avec impatience. Les enfants aussi. À voir les sourires, à entendre les cris de joie, ils étaient assurément en manque de rugby. Ils étaient trente-huit pour ce premier entraînement post-Covid. "Une satisfaction, pour le président Charly Vernier. Comme tous les clubs, nous avons essayé de maintenir le contact avec tous les licenciés via les réseaux sociaux. Mais l’idée, c’était de reprendre dès qu’on y serait autorisé. Forcément, dès que nous avons eu le feu vert, nous avons dit banco. La municipalité nous a demandé un protocole club pour accepter d’ouvrir les installations. Nous avons proposé le protocole de la FFR à la municipalité qui a été agréablement surprise du sérieux avec lequel le protocole fédéral a été mis en place. On s’est donc calqué sur ce protocole qui est très progressif."

Un choix symbolique

À peine le message diffusé sur les réseaux sociaux du club que les réponses ont afflué. En quelques heures, une trentaine d’enfants ont répondu présent sur les U8, U10, U12. Parce que Cambrai a fait le pari de la jeunesse et a décidé d’ouvrir sa reprise d’abord à l’école de rugby. Un choix important et symbolique. Chez le président, la crainte de perdre des licenciés est forte. "La période a été difficile pour tout le monde, explique Charly Vergnier. Tout s’est arrêté du jour au lendemain. On a perdu tous nos repères. Et ce que je crains, c’est effectivement qu’on perde des licenciés. Certains parents sont inquiets. La pratique du rugby n’est pas anodine, c’est un sport de contact qui est très loin du respect de la distanciation physique. Et malheureusement avec le Covid, c’est moins risqué de jouer au tennis ou au golf que de venir pratiquer le rugby. C’est aussi pourquoi nous avons tout fait pour montrer que nous pouvions rejouer très vite au rugby avant que les grandes vacances ne débutent."

Des litres de désinfectant

Le ROC a donc tout mis en place pour assurer la protection de ses jeunes licenciés. "Nous avons acheté des thermomètres pour prendre la température de chaque enfant avant le début de l’entraînement. Nous avons acheté des bidons de cinq litres de désinfectant et des vaporisateurs pour nettoyer le matériel et les ballons entre chaque utilisation. C’est un coût mais le jeu en vaut la chandelle. Et puis, peut-être en aurons-nous besoin encore au mois de septembre, qui sait ?" Ainsi, toutes les précautions ont été prises et la journée de mercredi s’est déroulée dans la joie et la bonne humeur, malgré des règles strictes à respecter. "Deux éducateurs pour un groupe de huit enfants, précise le président du ROC. Le premier pour gérer l’entraînement, le second en charge de l’application des gestes barrières." Et des groupes de huit jeunes répartis sur l’ensemble des deux terrains que compte le stade René Crabos.

Plus d’après-entrainement

Évidemment, il n’y avait pas d’accès aux vestiaires, pas de douche, malgré la débauche d’énergie. Pas de traditionnel goûter d’après-entraînement. à chaque gamin, sa bouteille d’eau avec son nom inscrit sur une étiquette. "Cette journée avait valeur de test. Désormais, nous allons essayer d’étendre cette reprise à d’autres catégories. L’objectif, c’est vraiment de mettre en place une reprise pour l’ensemble des équipes avant les vacances d’été afin que nous ayons la chance de nous retrouver, de nous côtoyer, de nous parler autrement qu’à travers un écran." Et Charly Vernier de conclure : "Le rugby, c’est aussi du lien. Nous en avons tous besoin après cette mauvaise passe."

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?