Bilan des clubs - Lyon : l’occasion manquée

  • Baptiste Couilloud incarne la jeune génération sur laquelle reposent les espoirs lyonnais. Fragilisé économiquement par la crise sanitaire actuelle, le Lou a réduit quelque peu la voilure. Ce qui ne l’empêchera pas d’être audacieux et ambitieux, souhaitant jouer les premiers rôles en Top 14 et en Champions Cup. Photos Icon Sport
    Baptiste Couilloud incarne la jeune génération sur laquelle reposent les espoirs lyonnais. Fragilisé économiquement par la crise sanitaire actuelle, le Lou a réduit quelque peu la voilure. Ce qui ne l’empêchera pas d’être audacieux et ambitieux, souhaitant jouer les premiers rôles en Top 14 et en Champions Cup. Photos Icon Sport
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Intouchable en début de saison, le lou a connu des moments plus durs après le mondial 2019. De quoi susciter quelques doutes, que les lyonnais auraient aimé lever au printemps. las, une pandémie est passée par là...

Longtemps leaders du Top 14, les Lyonnais ont tenu le rôle d’écurie référente de la saison, avant de se faire dépasser au classement par Bordeaux-Bègles dont ils incarnaient l’incontestable dauphin. La différence entre les deux formations ? Elle serait d’abord que, dans leurs confrontations directes, l’UBB a globalement dominé le Lou. Les Girondins sont en effet restés longtemps en mesure de s’imposer et n’ont cédé que de très peu à Gerland (25-23), tandis que les Rhodaniens ont subi une petite correction sur la pelouse de Chaban-Delmas (37-19), bonus à la clé dans les arrêts de jeu. Lequel valut d’ailleurs une colère froide de Pierre Mignoni…

Exister hors des doublons

Toutefois, la vérité ne s’arrête pas seulement aux confrontations directes. Mais bien dans le fait que, si les Lyonnais ont su à l’instar des Bordelais bien profiter de doublons liés à la Coupe du monde puis au Tournoi, leur rendement s’est clairement atténué le reste du temps, à l’inverse des Bordelais… De quoi faire ressurgir les doutes selon lesquels les Lyonnais ne sont pas encore aussi armés que leurs candidats pour rivaliser avec les meilleurs, lorsqu’ils évoluent au grand complet ? On ne le saura jamais, malheureusement, faute de phases finales. Dommage, d’ailleurs. Car après une nouvelle campagne européenne globalement manquée (lire ci-dessous) malgré un premier succès en Champions Cup historique contre Trévise, les Lyonnais brûlaient probablement de faire leurs preuves au printemps, et de faire taire les Cassandre qui les voient voués à voler en éclats à la lumière des demi-finales, comme ce fut le cas des deux saisons précédentes (défaites 40-14 contre Montpellier en 2018 et 33-13 contre Clermont en 2019)…

Les fruits des investissements

L’objectif de la saison prochaine est ainsi tout trouvé pour les Rhodaniens. Las, celui-ci ne sera pas aussi "facile" à atteindre, la faute à la crise du covid-19 dans laquelle l’actionnaire principal GL Events a laissé beaucoup de plumes, obligeant le club à se montrer moins agressif dans son recrutement que les saisons précédentes, abandonnant notamment les pistes de grands noms comme Jonathan Sexton ou Maro Itoje. "Aujourd’hui, on doit faire attention à tout, avouait le manager Pierre Mignoni dans nos colonnes. Donc oui, le recrutement a été diminué. On ne peut pas demander des efforts à tout le monde et recruter la terre entière ! Nous sommes obligés car notre économie est perturbée." Reste qu’en l’absence de nouveaux "noms", le Lou espérera au moins toucher les bénéfices de ses investissements de ses dernières saisons, notamment sur la génération de champions du monde moins de 20 ans (Bamba, Geraci, Barassi, Laporte…), désormais forte d’une saison de vécu avec le reste du groupe.

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