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Les clubs consultent

  • Bernard Laporte au contact des jeunes des clubs
    Bernard Laporte au contact des jeunes des clubs France 3 Régions
Publié le Mis à jour
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Le goût du débat démocratique gagne du terrain au sein même des clubs. Si la tendance s’était déjà observée lors de la précédente élection, elle s’amplifie avec le soucis de s’engager aussi sur de vrais programmes.

Il faut au moins reconnaître une vertu à l’arrivée de Bernard Laporte à la tête de la Fédération il y a quatre ans, c’est l’instauration du vote décentralisé et électronique pour lequel il s’est battu, même s’il ne fut pas le seul à mener ce combat, la troisième liste menée à l’époque par Alain Doucet en avait aussi fait son cheval de bataille et feu le président Pierre Camou l’avait également proposé en comité directeur mais ce dernier avait retoqué la proposition. Ce n’était pas, alors, une petite étape qui était franchie sur le chemin de la démocratisation mais une véritable révolution dans le mode d’élection de la FFR. Presque quatre ans plus tard, force est de constater que le peuple du rugby a pris goût à l’exercice de la politique. Ainsi, en décembre 2019 déjà, lors de la 149e assemblée générale financière de la FFR, plus de 58 % des clubs s’étaient exprimés, un record. Ils avaient approuvé les comptes à plus de 66 % alors que plus de 33 % avaient voté contre. Là aussi, un record.

Comité directeur, passage obligé

Au fil des entretiens avec les présidents de clubs de tous bords, une tendance, donc, a émergé. Le président de club n’est plus le seul à porter sa voix. Il a, à ses côtés, un comité directeur qui dirige et organise la vie du club et dont la consultation est un élément essentiel à l’heure de faire un choix pour telle ou telle équipe, tel ou tel candidat. Les dirigeants de clubs ne s’en cachent pas, il y a rarement consensus au sein d’un même club et le passage par le vote interne est un outil de plus en plus utilisé pour trancher. Et pour trancher de manière éclairée, puisque, deuxième nouveauté de ces élections, les clubs entendent se prononcer sur des programmes, sur des projets qu’ils ont lus ou pour lesquels ils ont participé à des réunions d’information organisées par l’un ou l’autre des deux prétendants. Certes les préoccupations des clubs aujourd’hui sont plus orientées vers les modalités de la reprise à la rentrée prochaine que sur les enjeux politiques mais le tiers des clubs encore indécis montre qu’être en place ne signifie pas forcément être dans la position la plus confortable. Là où la FFR a gagné en expression démocratique, elle a sans aucun doute perdu en stabilité. Mais n’est-ce pas là le prix à payer du pire des systèmes politiques, à l’exception de tous les autres ?

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