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Bilan des clubs : Paris, un monument sauvé par le gong

  • Thomas Lombard, le directeur général et Hans-Peter Wild, le propriétaire d’un Stade français qui a fini bon dernier du Top 14.
    Thomas Lombard, le directeur général et Hans-Peter Wild, le propriétaire d’un Stade français qui a fini bon dernier du Top 14. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Dernier du Top 14 lors de l’arrêt de la compétition, le Stade français ne doit finalement son salut qu’a la pandémie de Covid-19.

Les années se suivent et se ressemblent pour le Stade français. La saison 2018-2019 avait déjà été marquée par des troubles au sein du staff technique. En février, le directeur sportif Robert Mohr et l’entraîneur des trois-quarts Julien Dupuy avaient été priés d’aller voir ailleurs. La cause : une mésentente profonde avec le manager sud-africain Heyneke Meyer. Ce dernier avait ainsi obtenu du propriétaire Hans-Peter Wild les pleins pouvoirs. En coulisse, des tensions étaient également apparues dans le secteur administratif. Les prémices de ce que sera finalement cette saison 2019-2020.

Dès le mois de septembre, le président Hubert Patricot quittait ses fonctions. En octobre, en raison d’une ambiance délétère en interne, d’une politique en totale en inadéquation avec l’ADN du club, d’un stade Jean-Bouin désespérément vide et d’une image de moins en moins séduisante, le milliardaire allemand avait fini par écarter également le directeur général Fabien Grobon au profit de Thomas Lombard. Une première pierre sur le chemin de la rédemption. Jusque-là, le secteur sportif, malgré un climat toujours plus tendu avec une grande partie de l’effectif, avait survécu. La claque (9-25) reçu à domicile contre le Racing 92, lors de la 9e journée du Top 14, sous les yeux du Docteur Wild dépité, aura finalement été celle de trop pour Heyneke Meyer et son staff. Deux jours plus tard, l’ancien sélectionneur des Springboks trouvait un accord pour quitter son poste accompagné par une grande partie de son staff dont l’ancien pilier du club Pieter De Villiers.

Place était donc faite à Laurent Sempéré et Julien Arias, deux des adjoints de Meyer. Le premier avait intégré le staff lors de l’intersaison précédente, le second une semaine plus tôt… Qu’importe. Ces deux-là ont su redonner un élan positif à un effectif en panne de confiance. Las, ils n’auront pas permis aux Soldats roses de sortir de la zone de relégation. Lors de l’arrêt de la compétition par la Ligue Nationale de Rugby en raison de la pandémie de Covid-19, le Stade français occupait la dernière place. "Même si la deuxième partie de saison est satisfaisante, factuellement, nous avons terminé dernier, soupirait dernièrement Thomas Lombard. Je sais que ça fait plaisir à certains de dire que le Stade français a été sauvé sur tapis vert. Mais je sais aussi que mes joueurs sont des compétiteurs et vont se servir de ça pour rebondir." Parce que c’est bien là le problème. Si la LNR n’avait pas décidé d’un "statu quo", si elle avait décidé d’imiter la Ligue Nationale de football, le Stade français aurait été relégué en Pro D2. Ni plus, ni moins. Toutefois, à juste titre, les Parisiens, conscients d’une saison peu reluisante, avancent que sur les neuf derniers matchs restant à disputer, six devaient se jouer à Jean-Bouin. C’est à cet espoir, conjugué à un nouvel état d’esprit plus conquérant inoculé par le duo Sempéré-Arias, qu’ils se raccrochaient avant l’arrêt de la compétition. Paradoxalement, l’histoire retiendra que le Covid-19 a sauvé le Stade français.

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