Rachat de Béziers : Dominici et les Emiratis ne désarment pas
Ecartés d’une éventuelle reprise par l’émergence du projet "Angelotti-Bouscatel", Dominci et ceux qu’il représente n’entendaient pas rendre les armes, en milieu de semaine. Peine perdue ?
Mardi, le camp "Dominici" , représentant en France d’investisseurs émiratis, a reçu un lourd crochet au foie. Un communiqué court, six lignes, sur le site officiel de l’ASBH. Pas moins virulent pour autant. "Contrairement aux nombreuses déclarations médiatiques, à ce jour, aucun élément crédible n’a été communiqué à l’avocat de la SASP Béziers Rugby, Me Frédéric Simon. Les présidents Pierre-Olivier Valaize, Cédric Bistué et la majorité des actionnaires viennent donc d’accepter un vrai projet, Biterrois, concret et réaliste porté par Monsieur Louis-Pierre Angelotti qui a fait appel à Monsieur René Bouscatel dont l’expérience et l’expertise ne peuvent être contestées. Ce dernier assurera la présidence de la SASP Béziers Rugby." Fin du bal ? Sur le moment, Dominici et son premier cercle biterrois ont eu du mal à encaisser le coup. L’un d’eux confiait : "S’ils refusent de vendre, c’est mort. On est sur du droit privé, personne ne peut les contraindre à le faire. Même la mairie n’y peut rien. Elle a un rôle consultatif qui pèse, peut menacer de retirer ses subventions pour favoriser un des deux projets mais en aucun cas elle ne peut forcer la vente."
L’idée se rependait donc, dans la journée de mardi, d’une fin de feuilleton actée où le duo Bouscatel-Angelotti, apparu tard dans la danse, avait finalement raflé la mise. Mardi soir, pourtant, tout le "clan Dominici" se réunissait dans son QG biterrois, surnommé "la cave". L’ambiance était finalement à la reprise du combat. "On ne lâche rien. On va aller au bout. Aujourd’hui, le divorce est consommé entre le club et sa ville. Nous sommes déterminés à poursuivre notre action et notre projet." Quelques minutes plus tôt, sur le parvis du stade Raoul-Barrière, "Domi" avait donné rendez-vous aux supporters "devant la statue d’Armand-Vaquerin" pour un discours. Le chant du signe ? Pas vraiment. Dans son discours, l’ancien ailier international avait d’abord égrainé le nom des recrues quatre étoiles qu’il ambitionnait (Nonu, Taufa, Alemanno, Korobeite, Fall, Rokodoguni...), toutes placées sous la houlette d’un staff composé de Frédéric Michalak, Michael Cheika, Juan Hernardez et Rodrigo Roncero. Rien que ça. "Je voulais faire de ce club le plus grand d’Europe !" hurlait à deux reprises Dominici, au micro. Avant de conclure, poing levé. "Merci beaucoup au peuple biterrois. Et j’espère qu’on gagnera ensemble !"
Ménard: "Monsieur Bouscatel n’apporte pas un euro"
Foutaises ou réelle super-puissance à (re)venir du rugby français ? Difficile à dire, dans le flot des informations qui circulent, souvent contradictoires. Reste que, du côté de Dominici et de ses associés, la soirée de mardi a visiblement regonflé les âmes. Mercredi matin, ils affirmaient encore leur refus de s’avouer vaincus. "Les Emirati ont fait passer ce message : on va au bout de la démarche. S’il faut amener la direction actuelle en justice, on le fera. S’il faut reprendre le club en Fédérale 1, on le fera aussi. Et on reconstruira."
Dans l’après-midi, mercredi toujours, une conférence de presse organisée par Robert Ménard, une nouvelle fois en présence de nombreux supporters pro-Dominici dans les murs de la mairie, leur donnait une mince raison d’espérer, au milieu de son appel à l’apaisement et au dialogue. Alors qu’un épilogue semblait avoir écrit la veille, l’édile héraultais maintenait le feuilleton en vie. Morceaux choisis : "Il faut que chacun revienne s’asseoir autour de la table et discute"; "On va se parler. On va régler les problèmes entre les différents porteurs du projet à la mairie". Avant de conclure, sur le manque de visibilité financière qui entoure tout autant la reprise du club par le duo Angelotti-Bouscatel: "J’ai toujours été favorable à une solution locale mais à l’heure qu’il est je n’ai pas entendu parler d’un projet sportif ni financier du côté de la direction actuelle. M. Bouscatel n’apporte pas un euro." Alors, rendez-vous au prochain épisode?
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