Bouscatel : « Certaines menaces que je reçois sont inacceptables »
L’ancien président du Stade toulousain, nous dresse les grandes lignes de son projet de relance du club de l’ASBH. Il sera bénévole et se veut optimiste et enthousiaste pour l’avenir.
À quand remontent vos contacts avec Béziers ?
J’ai entendu beaucoup de rumeurs et de fausses informations depuis quelques jours ; ça m’agace. Je ne suis pas actionnaire et je ne le serai pas. Je viens en tant que bénévole, avec mes seuls frais de déplacements remboursés. Je ne serai pas salarié si le conseil de surveillance valide le projet que je lui présenterai dans quelques jours. C’est à ce moment-là que les actionnaires, dont le maire fait partie, me désigneront président du club.
Vos contacts, alors ?
Il y a quelques semaines, les actionnaires principaux ont été contactés par des investisseurs. Ils n’étaient pas vendeurs mais ont accepté d’écouter des gens qui leur promettaient d’aider le club. Depuis, ils n’ont rien obtenu de l’identité des personnes, des sommes promises ou de l’origine des fonds. À force, ils ont cherché des solutions pour continuer d’assurer l’avenir du club et de développer le projet de Béziers. J’avais rencontré M. Angelotti une fois cette saison, lors d’un match Colomiers-Béziers. Il m’a relancé en suivant, après que Jacky Lorenzetti lui ait donné mes coordonnées. Nous avons discuté, il m’a demandé mon avis. Je n’ai pas fait un audit comme on le dit, j’ai juste regardé la situation du club sur les quatre dernières années afin de comprendre si les résultats étaient en adéquation avec le budget.
Et alors ?
Quand les actionnaires m’ont proposé la présidence, j’ai dit non dans un premier temps. Et puis, en début de semaine, j’ai changé d’avis vu l’urgence de la situation ; la saison recommence, il faut préparer le sportif et rassurer nos partenaires. Je suis donc prêt à présenter mon projet. Je pense savoir ce qu’il faut faire. Sans faire du Toulouse à Béziers, je suis convaincu qu’il y a de quoi porter un projet cohérent et qui permette à ce club prestigieux de retrouver de l’ambition sportive. Je vais m’inspirer de la méthode appliquée au Stade, c’est tout. Pour le reste, ce projet est totalement Biterrois. L’idée est de structurer l’ensemble, du sportif à l’administratif, et de le développer dans tous les domaines autour d’une marque forte "ASB". C’est la richesse du club.
Où en est le club, financièrement ? On parle d’un déficit d’un à deux millions cette saison ?
Je ne le pense pas. Le club n’est pas en situation de cessation de paiements comme certains le disent. Béziers est dans la moyenne des déficits d’exploitation. Il a contracté un prêt lors de la crise (PGE), tant d’autres l’ont fait. Ce n’est pas la peine de noircir le tableau. Un plan de trésorerie est mis en place, il faudra le suivre. Croyez-moi, la situation est bien moins mauvaise qu’à Toulouse, quand j’avais repris le club il y a trente ans.
On vous sent agacé ?
J’en ai marre de la manipulation et des méthodes de certains, qui sont prêts à tout pour s’emparer du club. Certaines menaces, certains messages que je reçois sont inacceptables. Ils témoignent d’une drôle de fébrilité.
De qui proviennent-ils ? Christophe Dominici ?
Je n’en dirai pas plus.
Avez-vous été mandaté pour trouver des investisseurs ?
Là encore, c’est une fake news. Le groupe d’actionnaires du club est prêt à s’investir dans ce club qu’ils aiment. Je suis là pour les aider. C’est tout. Et si mon réseau peut éventuellement ouvrir quelques portes, tant mieux.
On parle de Fiducial ?
Rumeur.
Et Jacky Lorenzetti ?
Rumeur aussi. Comme je vous l’ai dit, Jacky m’a juste appelé il y a quelques semaines pour me demander s’il pouvait donner mes coordonnées à Monsieur Angelotti, qui souhaitait me rencontrer. Il voulait avoir mon avis sur la situation de Béziers.
Êtes-vous enthousiaste ?
Je le suis. J’ai l’impression de retrouver en ProD2 la fraîcheur qui faisait le charme du rugby et qui avait disparu depuis quelques années en Top 14. Cette ambiance, le plaisir de la rencontre et la simplicité me manquaient.
Robert Ménard dit vouloir remettre tout le monde autour de la table…
(Il coupe) Les actionnaires veulent porter le projet que je leur ai proposé, et qui sera un projet biterrois.
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