Bilan des clubs - Le Racing en mode diesel

  • Simon Zebo (Racing 92)
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Malgré un départ calamiteux, le club des Hauts-de-Seine était bien présent au rendez-vous au printemps. Et commençait à effrayer ses adversaires...

Débuter le Top 14 par une défaite à domicile face à un promu, c’est un peu comme se balader, en pleine période d’épidémie de Covid-19, dans les couloirs de l’hôpital Bichat à Paris sans masque, ni gel hydroalcoolique. Le danger guette. C’est pourtant ce qu’à vécu le Racing 92, flirtant avec la crise non pas sanitaire, mais sportive. Souvenez-vous. Dans une « Paris La défense Arena » à l’affluence aoûtienne, les joueurs de Laurent Travers se sont méchamment gaufrés d’entrée face à l’Aviron bayonnais (17-24), fraîchement monté de Pro D2. Un accident direz-vous ? Pas vraiment. Le début de saison du club francilien a bien failli se classer parmi les accidents industriels. Sur les cinq premières rencontres à domicile, Teddy Iribaren et ses partenaires en ont perdu trois et ont concédé un match nul contre Agen. Un bilan intermédiaire très loin des ambitions affichées. À tel point qu’après le revers contre Lyon, fin septembre, les murs ont tremblé au Plessis-Robinson. Le président Jacky Lorenzetti a passé une soufflante à ses joueurs dans les locaux douillets de leur centre d’entraînement des Hauts-de-Seine. Ambiance…

Le retour des internationaux

Évidemment, impossible de passer sous silence l’absence de dix joueurs retenus pour participer à la Coupe du monde au Japon (Chat, Le Roux, Machenaud, Vakatawa, Lauret, Nakarawa, Volavola, Tameifuna, Russell et Gogichashvili). Un handicap non négligeable. « Ce n’est pas une excuse » a alors tonné Laurent Travers, comme pour mieux mettre ses joueurs devant leurs responsabilités. Seulement, les premiers éléments revenus du Japon, le Racing a, comme par enchantement, remis la marche avant. D’abord, un succès à Jean-Bouin dans le derby parisien (9-25). Rien de mieux qu’une victoire aussi précieuse que symbolique pour regonfler le moral des troupes. Ensuite, l’intermède européen s’est révélé tel un accélérateur. Une gifle (30-10) filée à des Saracens en pleine tourmente juridico-financière pour dépassement de « Salary cap » et un match nul décroché sur la pelouse habituellement imprenable de Thomond Park face au Munster (21- 21), qui dit mieux ? La saison du Racing 92 est enfin lancée. Elle promet même d’être belle et joyeuse. Sur le plan du jeu, les automatismes commencent sérieusement à effrayer le quidam. Allez donc demander aux Rochelais ce qu’ils en pensent ! Ces derniers en ont pris presque cinquante dans le noir de l’Arena (49-0). C’était lors de la 17e journée, la dernière de la saison. À cet instant, le Racing 92, qui pointe sur la troisième marche du podium, file tranquillement vers une qualification pour la phase finale et tient son billet pour les quarts de finale de la Champions Cup. Dans le milieu du rugby français, la rumeur bruisse alors d’un retour en force des cadors des Hauts-de-Seine. Et puis ? Tout s’est arrêté, la faute à cette épidémie de Covid-19. Pour combattre leur frustration, il ne reste qu’aux Racingmen ce quart de finale de Champions Cup sur la pelouse de Clermont qui se disputera en septembre prochain.

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