Saga Agen - Au SUA, on maintient le cap

  • Les Agenais étaient tout sourire à la reprise de l’entraînement jeudi dernier, à l’image du deuxième ligne arrivé de Castres, Victor Moreaux. En fond, Christophe Laussucq a pu faire passer ses premières consignes. Photo DDM - Morad Cherchari
    Les Agenais étaient tout sourire à la reprise de l’entraînement jeudi dernier, à l’image du deuxième ligne arrivé de Castres, Victor Moreaux. En fond, Christophe Laussucq a pu faire passer ses premières consignes. Photo DDM - Morad Cherchari
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Malgré la crise qui frappe le rugby français, le SUA a réussi à maintenir son cap et fourmille de projetS. à l’aube de la deuxième saison sous la houlette de Christophe Laussucq, les Agenais veulent afficher des ambitions nouvelles.

La crise de la Covid-19 a frappé avec force sur le rugby français. Pourtant, le SU Agen semble avoir traversé cette période aussi bien que possible. À plusieurs titres. D’abord, là où certains projets ont été définitivement mis entre parenthèses, le président Jean-François Fonteneau n’était pas peu fier au début du mois de juin, en compagnie du maire de la ville Jean Dionis, de présenter le projet de rénovation du vieux stade Armandie. Près de cent ans après son inauguration, en octobre 1921, l’enceinte agenaise va subir plus qu’un simple lifting. Il est aussi question d’extension de l’enceinte du Parc des sports qui pourra bénéficier à de nombreuses associations de la ville. Cet agrandissement permettra, dès le mois de septembre 2022, de disposer d’un stade bien mieux adapté aux exigences du rugby d’aujourd’hui, avec notamment une capacité d’accueil qui passera de 9 882 à 10 442 places assises et un total de 14 400 places au lieu des 13 863 actuelles. "Notre stade était un peu obsolète, glisse "Jeff" Fonteneau. Ce nouvel outil doit nous permettre d’avoir le club au plus haut niveau. C’est indispensable. Armandie sera une place forte du rugby et du sport de haut niveau." Le montant des travaux est estimé à 26,4 millions d’euros, supporté par la Ville, l’Agglomération et la Région.

Ensuite, là où de nombreux clubs ont fait le choix de négocier avec leurs joueurs une baisse de salaires relativement importante selon les équipes, le SU Agen a opéré de manière diamétralement différente. Les joueurs du manager Christophe Laussucq n’ont eu à subir aucune coupe sur leurs revenus jusqu’à présent. "Depuis le départ, nous avons eu cette volonté de ne pas baisser les salaires des joueurs, explique le président. Et sauf catastrophe, nous allons pouvoir maintenir les rémunérations. Nous avions besoin de recruter quelques joueurs. C’était compliqué d’aller chercher de nouveaux joueurs tout en demandant aux joueurs présents de baisser leur salaire. Ça m’aurait été très difficile, pour ne pas dire impossible." Certes, les salaires ne flambent pas au SUA, mais il aurait été facile de s’engouffrer dans une dynamique plutôt généralisée en Top 14. " Au fur et à mesure que nous avons eu des assurances de réengagement de nos partenaires, nous avons pris cette décision, reprend Laussucq. Et j’espère que nous pourrons nous y tenir." Évidemment, tant "Jeff" Fonteneau que son manager demeurent prudents. La période veut que de nouvelles incertitudes s’ajoutent régulièrement aux inconnues existantes.

Un effectif plus étoffé

Il n’empêche. Si nul n’est en capacité - Chrisophe Laussucq en tête - aujourd’hui d’affirmer que le SUA serait encore en Top 14 sans l’arrêt de la compétition, il n’en demeure pas moins que le club lot-et-garonnais sera regonflé à bloc à l’attaque de cette nouvelle saison. "Avec notre volonté de fédérer, avec notre nouveau stade qui va arriver en 2022, nous avons envie d’écrire l’histoire de façon un peu différente, assure Jean-François Fonteneau. Évidemment, ce serait prétentieux de dire que nous avons des ambitions qui seraient déraisonnables en Top 14. Mais je pense que nous aurons une équipe capable de lutter un peu différemment des saisons précédentes. Avec un peu plus d’effectif, un peu plus de densité." Un sentiment que partage Laussucq : "Nous avions eu des problèmes de banc l’an passé. Nous avons notamment perdu beaucoup de matchs dans les 20 dernières minutes car nous manquions de profondeur. Notre recrutement va nous permettre d’avoir justement un peu plus de souplesse de ce point de vue là."

Le SUA a réussi à conserver plusieurs de ses cadres : à commencer par son capitaine Romain Briatte, ainsi que son centre Nathan Decron, son talonneur Paula Ngauamo, son deuxième ligne Andrès Zafra et, tout récemment, son troisième ligne Jessy Jegerlehner. Autant d’éléments auxquels vont venir se greffer des éléments expérimentés tels que le Lyonnais Jean- Marcellin Buttin, les Castrais Camille Gérondeau, Victor Moreaux ou encore Sosefo Falatea. De quoi faire naître l’espoir de jours heureux dans le vieil Armandie.

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