Abonnés

Grill au pied des Pyrénées

  • Grill au pied des Pyrénées
    Grill au pied des Pyrénées La Dépêche du Midi
Publié le Mis à jour
Partager :

L’opposant de Bernard laporte était à Argelès-Gazost. Il n’a pas la notoriété de son adversaire, mais son verbe est efficace.

Une réunion publique devant une baie vitrée derrière laquelle s’entraîne un club de Fédérale 3 : Florian Grill ne pouvait rêver meilleur décor pour sa venue en Armagnac-Bigorre.

Devant une cinquantaine de personnes, l’opposant à Laporte s’est dressé entre ses deux prestigieux lieutenants, Serge Blanco et Adbelaltif Benazzi destinés à l’aider à combler son déficit de notoriété. En face de lui, plusieurs présidents (Lannemezan, les Baronnies…) et quelques têtes connues, Mitou Fourcade, Louis Armary ou Henry Broncan. Le sorcier du Gers, désormais manager de Miélan-Mirande, est allé dans le sens du candidat en évoquant "le divorce profond qui existe entre le rugby scolaire et le rugby des clubs". Justement, Florian Grill a fait de cette question l’un de ses axes de campagne. Plus personne ou presque ne fait de rugby à l’école et lui, propose de multiplier par dix le budget que la FFR consacre au rugby "des préaux". C’est l’une des pistes qu’il va exploiter pour lutter contre sa hantise : la baisse des licenciés et son horrible conséquence, les alliances de plusieurs clubs "jusqu’à six" pour aligner des équipes de jeunes. "Pour la première fois, nous avons perdu des licenciés dans une année post Coupe du monde."

Communication claire

Une chose saute aux yeux ou aux oreilles, Florian Grill s’exprime avec une rare aisance, verbe clair, phrase courtes et angles bien choisis et chiffres qui claquent. Ses formules font mouche sans céder à la facilité de l’acrimonie.

Il préfère éviter les attaques trop directes ou trop brutales vis à vis de Bernard Laporte et son équipe. Seule entorse, une allusion au salaire de Serge Simon. Et il enchaîne avec le bilan comptable très inquiétant de l’institution, qui selon lui, oblige la FFR à éliminer un tour de phase finale en championnat de France de série régionale.

L’ancien président de l’ACBB reproche au pouvoir sortant de vouloir financer le rugby par le haut en trouvant de l’argent ambigu via les compétitions internationales. "Mais c’est la stratégie du fusil à un coup !". L’argent de CVC, fond d’investissement qui veut contrôler le Tournoi, lui semble dangereux. "Pour supporter une grosse tête, il faut un corps solide." Sa proposition la plus ambitieuse est celle qui s’inspire de la stratégie des "Restaus du cœur" qui devrait lui permettre de lever 4 millions d’euros par an. Puis il évoque, une centrale de réservation qui enverrait des anciens internationaux participer aux fêtes des clubs. Car en rugby, tout se finit par des libations, la soirée haut-pyrénéenne n’a pas failli à cet adage. L’invitation au scrutin, c’est en chanson d’un groupe local avec des esquisses de pas de danse. Mais le jour du vote, tout sera dématérialisé.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?