Saga Vannes - « Nous ne partons pas dans l’inconnu »

Comment appréhendez-vous cette saison ?

Nous ne partons pas dans l’inconnu sur le plan du rugby, c’est déjà ça. Mais nous le sommes à l’instant « T » sur tout un tas de paramètres en raison de la situation sanitaire. Nous manquons de certitude de ce point de vue là. Qu’en sera-t-il par exemple de la jauge partielle maintenue à 5 000 spectateurs pour les matchs ? C’est un paramètre qui peut nous mettre en difficulté sur le plan économique.

Justement, vous avez fait le choix d’alléger votre effectif pour des raisons économiques et de miser sur des jeunes. Êtes-vous satisfait de votre recrutement ?

Notre recrutement, nous l’avions bien débuté au mois de janvier, mais nous avons tout mis en stand-by durant le confinement à cause du manque de visibilité. Nous avons donc eu des arrivées assez tardives, mais au final, compte tenu du contexte, je suis satisfait de la composition de notre effectif. Nous avions acté de diminuer le volume de joueurs pour mieux intégrer nos jeunes du centre de formation.

Vous avez tout de même perdu de nombreux joueurs d’expérience. Est-ce une crainte pour l’avenir ?

Dan Tuohy a pris sa retraite, Hugh Chalmers et Manoa Vosavai aussi. Ce sont des arrêts de carrière qui pèsent forcément sur un groupe. Le départ de Jules Le Bail, un de nos capitaines, laisse aussi un vide. Le poste de demi de mêlée était un chantier important, nous l’avons bien géré avec les arrivées de Lilian Saseras et de Pierre Pagès. Nous avons aussi perdu tous nos capitaines de touche, mais nous allons nous appuyer sur ceux qui étaient là l’an passé et qui encadreront les jeunes qui doivent apprendre le métier. Sur ce poste, nous aurions aimé recruter un joueur plus expérimenté, mais cela n’a pas pu se faire. Nous avons préféré jouer la carte d’une politique prudente en raison de la situation inédite. Et puis, il aurait été compliqué de demander aux joueurs un effort financier sur le plan salarial, tout en maintenant un recrutement très ambitieux.

Comment avez-vous géré la reprise en raison de la crise sanitaire ?

Nous avons fait le choix de ne pas organiser de stage pour ne pas prendre de risque. Toutes les activités de cohésion, nous les avons organisées entre nous. Nous ne nous sommes mélangés à personne et avons respecté scrupuleusement le protocole mis en place par la Ligue. Et puis, je trouve que nos joueurs ont été plutôt sérieux.

Quel regard portez-vous sur la saison à venir ?

C’est un championnat qui sera encore plus homogène qu’en temps normal. Cette année, il n’y a pas de promu. Rouen, comme Valence-Romans, ont eu droit à une année probatoire et tant mieux pour eux. Ces deux clubs ont eu le temps de faire leur diagnostic et de se renforcer en conséquence. Rouen s’est notamment beaucoup renforcé en termes de puissance. Avant le début de ce championnat, aucune équipe n’est condamnée. Ensuite, évidemment, on sait très bien que des équipes comme Perpignan, Grenoble, Oyonnax seront en haut tableau. Au regard du recrutement effectué, Biarritz ne sera pas loin non plus.

Quel sera l’objectif du RC Vannes ?

En raison de l’homogénéité de championnat, il faudra penser à assurer le maintien en priorité. Certains peuvent penser que c’est un manque d’ambition de notre part, mais c’est une réalité. Ce sera une saison particulière en raison de tout un tas de paramètre que personne ne maîtrise. Ensuite, évidemment, si tout se passe bien, nous souhaitons nous mêler à la lutte dans le haut du tableau.