Chavancy : « Ça fait un bien fou dans les têtes »

  • Henry CHAVANCY.
    Henry CHAVANCY. Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Vous vous retrouvez en stage à Courchevel, destination surprenante sachant que cette station n’avait pas l’habitude de recevoir des équipes de sport collectif, à l’inverse de Tignes ou Val d’Isère…

C’est vrai, mais l’essentiel, c’est qu’il est juste super de pouvoir se retrouver dans un cadre comme celui-là. Cela fait du bien dans les têtes de tout le monde, d’autant que nous nous trouvons dans des conditions optimales pour travailler. On avait un petit doute au départ par rapport à ça, mais la ville de Courchevel nous a vraiment tout mis à disposition pour que nous soyons au top, que ce soit au niveau du confort, des installations, de la sécurité sanitaire…

Ne voyez-vous aucune différence par rapport aux stages en altitude que vous avez pu effectuer au long de votre carrière ?

Si, la petite cerise sur le gâteau, c’est que pour descendre jusqu’au terrain, au lieu de prendre le bus, on prend les œufs dans le téléphérique (rires)… C’est assez sympa. Et ce qui ne gâche rien c’est que le terrain est tout neuf, en synthétique, comme à la maison. Honnêtement, c’est le top.

La question sanitaire est cruciale en ce moment, or on a l’impression que dans cette optique, un stage en altitude peut être à double tranchant. Et incarne à la fois une manière de "contrôler" les faits et gestes des joueurs et s’acheter une sécurité, mais aussi un risque de contamination générale si un seul devait être infecté, à l’instar du Stade français à Nice…

J’imagine que c’est la même chose de partout, mais au Racing, on porte vraiment une attention particulière par rapport à ça. Tout est mis en œuvre en matière de précautions. Nous avons été testés juste avant de partir pour être à peu près certains de partir dans un cadre sain, on est seuls dans l’hôtel où tous les employés travaillent masqués, on fait très attention à avoir le moins d’interactions possible avec les gens de l’extérieur pour qu’il n’y ait pas de problème… C’est un peu bizarre, mais bon…

Quelques mois après le confinement, un séjour à la montagne a-t-il une saveur différente ?

Hormis ce contexte particulier dont je viens de vous parler, le paradoxe, c’est qu’on ne voit pas la différence avec un stage "normal" et c’est justement ce qui ait du bien dans les têtes. Bien sûr qu’on aimerait que tout soit comme avant, pour profiter de nos jours off et sortir un peu. Mais on se dit aussi que ce contexte peut nous servir à renforcer encore plus nos liens, à enrichir la vie de groupe, découvrir plus rapidement les nouveaux. On fait des petits trucs entre nous le soir, la journée off de mercredi était sympa aussi.

Au vu de l’évolution de l’épidémie, parvenez-vous réellement à vous projeter sur la saison prochaine, à la perspective d’enchaîner des matchs ?

Ce n’est vraiment pas évident de se prononcer sur une question comme celle-là. Le mieux que l’on puisse faire, aujourd’hui, c’est de vivre au jour le jour sans chercher à se projeter, ni se poser trop de questions… Sur le planning de la semaine, il y avait inscrit "match" sur la case du vendredi soir, et cela suffit pour l’instant à notre bonheur. On verra bien comment cela tournera à l’avenir, de toute façon on ne le maîtrise pas. Tout ce qu’on peut maîtriser, c’est notre préparation, afin d’arriver le plus en forme possible pour les premiers matchs de Top 14, et bien évidemment pour la première échéance européenne qui sera très importante.

Le Premiership et le Pro 14 ont déjà repris. Dans l’optique de la Coupe d’Europe qui arrivera très vite, pensez-vous qu’avoir retrouvé le rythme de la compétition plus tôt constituera un avantage pour les Anglais et les Irlandais, ou que comme en football, la fraîcheur physique et mentale constituera un atout pour les Français, pour retrouver très vite le meilleur niveau possible ?

C’est difficile à dire… Ce qui est bien en tout cas, c’est que par rapport à Clermont que nous affronterons en quarts de finale, nous serons sur un pied d’égalité en termes de préparation. Il ne faut pas voir plus loin que ça pour le moment et s’attacher à travailler le mieux possible et négocier au mieux ces échéances très importantes pour le club. Ensuite, pour la demi-finale que disputera l’une ou l’autre des équipes, elle aura tout de même cinq matchs dans les jambes en comptant les amicaux… Ce n’est pas énorme, mais ça peut paraître suffisant.

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