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Racing- Lyon : 173 jours plus tard...

  • Emmenés après la mi-temps par un pack plus puissant à l’image de Camille Chat, les Racingmen ont fini par emporter la victoire. Photo Icon Sport
    Emmenés après la mi-temps par un pack plus puissant à l’image de Camille Chat, les Racingmen ont fini par emporter la victoire. Photo Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Près de six mois après leur dernier match, Racingmen et Lyonnais ont repris leurs affaires comme ils les avaient quittés : par une victoire pour les uns et une défaite pour les autres. Mais l’essentiel était évidemment ailleurs…

Voilà, c’est fait. Près de six mois après avoir disputé leur dernière rencontre, le 29 février dernier, les salariés du Lou et du Racing sont redevenus joueurs de rugby. Comme avant, ou presque, si l’on parvient à occulter l’ambiance de fin du monde qui encadre désormais les matchs entre port des masques, précautions sanitaires et jauge de spectateurs limitée. L’impression de se retrouver dans un film de science-fiction est réelle, impossible de l’occulter. Mais à la différence du film de Danny Boyle "28 jours plus tard", les victimes du virus ne sont pas (encore) transformées en zombies. Ce qui permet d’offrir, par-delà les gestes barrière, un intermède de 80 minutes de bonheur (ou plutôt 90 dans ce cas précis, large revue d’effectif oblige) durant lequel les joueurs se sont engouffrés à corps perdu, traduisant leurs envies de jeu par un refus constant de tenter les pénalités et leur volonté de relancer tous les ballons à la main, comme si ce match devait être le dernier. "Rejouer, au rugby, c’était un plaisir fou, une pure bouffée d’oxygène" abondait l’ailier lyonnais Xavier Mignot, tout heureux de fouler "sa" pelouse de Rajon même en l’absence de sa famille, restée à la maison pour éviter tout risque de contagion. "Cela fait un bien fou au moral au vu de l’actualité de ces derniers jours, confirmait le centre du Racing Henry Chavancy. On est soulagé de voir les choses rentrer quelque peu dans l’ordre, on se dit que ça y est, c’est reparti pour un tour." Un propos qui trouvait écho auprès de son manager Laurent Travers, heureux d’avoir vu ses hommes l’emporter au terme d’une deuxième période plus aboutie. "Mais l’essentiel, c’était de pouvoir rejouer au rugby, retrouver le terrain, les spectateurs, après en avoir été coupés pendant cinq mois et demi, coupait-il. Les protocoles sont ce qu’ils sont, mais s’il faut en passer par là pour jouer, alors il ne faut pas hésiter. La priorité, c’est la santé de tout le monde. On va probablement devoir s’adapter encore pendant un moment donc il va falloir commencer à s’y habituer."

Mignot : "Tout le monde va pouvoir revenir à l’entraînement avec la banane"

Et s’y résoudre, bon an mal an, afin de reparler enfin un peu de jeu, et d’un match dominé à tour de rôle par l’équipe qui évoluait avec sa charnière la mieux rodée (Couilloud-Wisniewski côté lyonnais durant les trente premières minutes, puis Iribaren-Russell pour le Racing en deuxième période), les Franciliens prenant finalement l’avantage grâce à leur domination en conquête… Pas de quoi toutefois doucher l’enthousiasme du manager lyonnais Pierre Mignoni, malgré un bras droit en écharpe pour s’être blessé au biceps, en plaquant son talonneur Joe Taufete’e lors d’une démonstration d’un exercice à l’entraînement… "Il y a eu des approximations des deux côtés, probablement amplifiées par l’excitation des premiers contacts. Mais le contenu de notre première période m’a plutôt satisfait. On perd logiquement face à un adversaire qui s’est avéré beaucoup moins imprécis que nous en deuxième mi-temps. Mais c’était un bon match de reprise, et c’était bien là l’essentiel, puisque tout le monde a pu jouer." De quoi revenir à l’entraînement "avec la banane" selon le mot de Xavier Mignot, où les Rhodaniens ne manqueront pas de revenir sur leurs atermoiements en touche et sur la défense des mêlées fermées, quand les Racingmen chercheront à revoir leurs sorties de camp et leurs lancements de jeu derrière. Un vrai retour à la normale, en somme ? Jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien…

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