Mignoni : « Interdiction de se chercher des excuses »

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Après avoir essuyé un refus de dérogation quant à l’accueil de plus de 5000 spectateurs à Gerland pour l’ouverture du championnat face au Racing, les Lyonnais ont enregistré deux nouveaux cas de Covid mercredi, qui les prive non seulement de match amical cette semaine, mais aussi de toute forme d’entraînement collectif jusqu’à vendredi prochain. Une situation catastrophique que le manager Pierre Mignoni a toutefois décidé de prendre à bras-le-corps.

Comme c’en serait presque à n’en plus rien comprendre, on récapitule... Vendredi dernier à Pierre-Rajon, le Lou Rugby a disputé son premier match amical de la saison face au Racing 92 après lequel un de ses joueurs, se ressentant de plusieurs symptômes, était déclaré positif à la Covid-19. C’est ainsi que lundi, en plus de la reprise de l’entraînement en stade 2 (par petits groupes), les joueurs et le staff rhodaniens se sont soumis à un test, après lequel tout le monde est ressorti négatif. Assez pour assurer de leur participation au match amical contre Clermont, prévu samedi ? Malheureusement non. Il fallait encore repasser par un nouveau test mercredi qui a décelé deux nouveaux joueurs positifs, soit la jauge maximale du nouveau protocole mis en place par la LNR, qui oblige de facto à reporter un match.

Un cas lundi, deux autres mercredi

La vraie tuile, dans l’histoire ? Elle est qu’en plus de devoir écarter les contaminés, les Lyonnais doivent retourner à l’entraînement par petits groupes et ne pourront reprendre l’entraînement collectif (à condition que les tests effectués la semaine prochaine s’avèrent tous négatifs) que vendredi prochain. Soit la veille de la réception du Racing ! Pas l’idéal pour préparer un match, vous l’avouerez. Et forcément de quoi abattre le moral du président Yann Roubert, déjà dépité par le refus de la préfecture d’accorder une dérogation à son club pour accueillir plus de 5000 personnes à Gerland, et pour qui la menace prononcée hier par Jean Castex d’organiser des événements à huis clos dans les départements à risque (dont le Rhône fait partie) n’était finalement qu’une tuile supplémentaire. « Les dernières informations que nous avons de la préfecture et qu'en l'état, la jauge est toujours maintenue à 5000 spectateurs, nous glissait pourtant ce dernier. Le maintien de cette jauge à 5000 personnes était déjà un gros coup dur pour nous, alors il est évident qu'un huis clos en serait un de plus. On attend donc d'avoir plus d'informations en fonction de l'évolution du virus mais on espère toujours pouvoir bénéficier d'une dérogation pour la réception de Bordeaux le 3 octobre. »

« La seule chose qui importe, c’est jouer »

L’espoir fait vivre, après tout. Ce même espoir qui incite le manager Pierre Mignoni à se montrer toujours aussi combatif, malgré la perspective d’attaquer son championnat dans la pire situation possible. « On est les premiers à tester le nouveau protocole de la LNR, on va le prendre comme ça, souriait ce dernier jeudi matin. Tout ce dont je peux vous assurer, c’est que nous allons le respecter à la lettre et que nous ne nous en servirons pas d’excuse. On va se préparer avec nos forces et ne se plaindre de rien, car la seule chose qui importe, c’est jouer. Il faut qu’on joue et pour cela il faut qu’on réinvente notre métier, notre façon de
travailler. Notre mot d’ordre, aujourd’hui, c’est interdiction de se chercher des excuses. » Un leitmotiv que Pierre Mignoni s’attachera évidemment à transmettre à ses hommes, pour un bien drôle de challenge, finalement des plus excitants à relever. Contexte anxiogène mis à part, bien sûr...

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