Covid-19 : premières vagues...

Par Nicolas AUGOT
  • Pierre MIGNONI coach of Lyon during the friendly match between Lyon Lou v Racing 92  on August 21, 2020 in Bourgoin-Jallieu, France. (Photo by Romain Biard/Icon Sport) - Groupama Stadium - Lyon (France)
    Pierre MIGNONI coach of Lyon during the friendly match between Lyon Lou v Racing 92 on August 21, 2020 in Bourgoin-Jallieu, France. (Photo by Romain Biard/Icon Sport) - Groupama Stadium - Lyon (France) Icon Sport - Icon Sport
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Il va falloir s’y habituer : le Top 14 qui débute ce vendredi va être rythmé par les résultats des tests "covid" effectués par les équipes. Avec l’espoir que les reports restent l’exception...

Il était un temps où les supporters n’avaient qu’une seule préoccupation avant le match du week-end : connaître la composition d’équipe de leur club favori, tout en se souciant de savoir si untel, le facteur X des adversaires, était bel et bien remis de la béquille reçue le week-end précédent. C’était la douce musique récurrente des semaines des compétitions, celle qui peut vous bercer pendant des heures avec des copains autour d’un verre, vous plonger dans l’inquiétude ou vous rassurer en fonction des informations de Michel qui connaît bien le frère du toubib de l’équipe ou en croyant sur parole René qui a assisté à l’entraînement ouvert du mardi matin. Les interrogations de cette première semaine de l’exercice 2020-2012 ont bien changé. Elles n’ont même plus rien à voir. Les questions sont toujours les mêmes : "Les joueurs ont-ils passé les tests covid ? Quand est-ce que l’on connaîtra les résultats ? Le match aura-t-il lieu ? Le club a t-il obtenu une dérogation ? Ah ben non, ce n’est pas possible, nous sommes en zone rouge !" C’est dans cette ambiance aussi étrange qu’anxiogène que le Top 14 s’apprête à lever le rideau, alors tout le monde croise les doigts pour que le rugby reprenne ses droits.

La réalité sanitaire a néanmoins rattrapé le Top 14 avant même son coup d’envoi, puisque la rencontre entre le Stade français et l’Union Bordeaux-Bègles a été officiellement reportée dès mardi midi. La préparation complètement tronquée du club parisien, frappé de plein fouet par l’épidémie au début du mois d’août, ne laissait que peu de chance au maintien de ce match qui devait pourtant lancer la saison sur Canal +, inaugurant ainsi la nouvelle case du vendredi soir. Heureusement, le diffuseur avait pris ses dispositions en prévoyant un plan mais ce premier report résonne comme un triste symbole de ce que devrait être le Top 14 dans les prochaines semaines, les prochains mois, durant lesquels il sera impossible d’être assuré de la tenue d’une rencontre. L’ascenseur émotionnel ne va pas cesser de donner des hauts le cœur aux présidents, managers, joueurs, partenaires, supporters et mêmes journalistes. Il va aussi falloir apprendre à apprecier les petites victoires du début de semaine avec les annonces des dérogations préfectorables, à l’image de Simon Gillham, heureux d’apprendre que 9 000 spectateurs pourront assister à la première du CAB à domicile : "Fabuleuse nouvelle ! Bravo à tous les supporters pour votre discipline vendredi. Merci aux équipes d’organisation du CABCL et merci à la Préfecture." Le lendemain, le patron de Brive se félicitait aussi de la dérogation accordée à Clermont, démontrant un peu plus qu’au moment où il est devenu impossible de se serrer la main, il est important de se serrer les coudes. Un précepte qu’il conviendra de ne pas oublier en apprenant le report d’un match car l’adversaire du week-end présentera trop de joueurs positifs.

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