Grenoble : chat échaudé...

Favori pour l’accession en Top 14 désigné par ses pairs dans nos colonnes lundi dernier, le FCG sera-t-il à la hauteur de son statut dès ce match inaugural ? Ce sera bien l’enjeu de la rencontre de samedi soir, tant le souvenir du pétard mouillé de la saison dernière et cette défaite à domicile d’entrée de jeu face à Colomiers (23-26) reste prégnant dans l’esprit des troupes du capitaine Clément Ancely. Reste que la préparation pour cette rencontre fut loin d’être idéale, ce qui n’est pas la moindre des problématiques pour une équipe dont le pire adversaire reste elle-même… "On aurait aimé avoir une préparation plus complète, c’est une évidence, déplorait le manager Stéphane Glas. Entre les deux matchs de préparation contre Toulon et Oyonnax, il s’est écoulé 15 jours durant lesquels nous n’avons pu nous entraîner que trois fois (le FCG a été reconfiné sur recommandation de l’ARS après la détection d’un cas positif à la covid 19, avant de pouvoir retourner à l’entraînement une fois le protocole de la LNR validé par le Ministère, N.D.L.R.). Ce n’est évidemment pas le top, mais on sait pertinemment que nous allons devoir bricoler de la sorte pendant toute la saison. Il faut juste l’accepter. Alors, on va mettre notre frustration de côté et voir les choses de la manière la plus positive possible."

Drôle de préparation

En se disant, par exemple, que le match disputé samedi soir face à Oyonnax aurait très bien pu ne pas avoir lieu, privant le FCG de références avant le plongeon dans le grand bain de la compétition ? Peut-être. Encore qu’en termes de références, celles-ci ne sont malheureusement pas très nombreuses, la faute à un contexte plus ou mois pourri. "Sur l’état d’esprit et l’engagement, les joueurs ont parfaitement répondu présent par rapport à ce que l’on était en droit d’attendre d’eux après pratiquement deux semaines de reconfinement, pointait Stéphane Glas. Après, sur le contenu, c’est plus compliqué. On a joué dans des conditions affreuses, sous la pluie, dans la boue… C’était pratiquement un match d’hiver, donc on ne peut pas dire que c’était l’idéal pour se remettre dans le bain dans l’optique du match de samedi, où les conditions devraient être davantage de saison."

Kaikasishvili et Madeira, les bonnes pioches ?

La bonne nouvelle ? Elle est au moins que, beau temps ou pas, l’équipe de Nevers ne devrait guère proposer autre chose que celle d’Oyonnax samedi dernier, à savoir un énorme combat d’avants et beaucoup de jeu au pied, secteurs dans lesquels le FCG s’est prouvé qu’il pouvait avoir du répondant. On ne peut à ce titre que souligner la qualité d’un recrutement malin où les jolies pioches semblent avoir été nombreuse, du pilier droit Kaikatishvili (qui disputera là un drôle de match face à ces anciens partenaires) en passant par le deuxième ligne portugais José Madeira qui pourrait bien s’avérer la grosse surprise de la saison. Deux joueurs qu’on brûle désormais d’évaluer au feu de la compétition, tout comme les jeunes Lilian Rossi et Régis Montagne appelés à comptabiliser un temps de jeu conséquent cette saisons, sans oublier les ailiers Benito Masilevu et Karim Qadiri, plutôt en vue contre Oyonnax malgré des conditions pas franchement faites pour eux. Soit autant de motifs d’espoir, heureusement…