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Les Brivistes, capitalistes à domicile

  • Le premier essai briviste de l'ouvreur Enzo Hervé.
    Le premier essai briviste de l'ouvreur Enzo Hervé. Diarmid Courrèges.
Publié le Mis à jour
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Les Brivistes ont pris le large avant de tenir bon. Même une mélée chancelante ne leur a pas coûté trop cher. 

Qu’est-ce qui restera en mai prochain de ce duel initial ? Est-ce qu’on se souviendra de ce dimanche soir de l’été finissant et de ce succès sans bonus mais non sans panache des Corréziens. Méritait-il le qualificatif de match de la peur dans ce contexte d’épidémie et d’hypocondrie ?

En tout cas, il était censé opposer deux candidats au maintien, deux promus de l’été 2019. Et Brive a su assurer le coup, dans la foulée finalement de son parcours de l’an passé. On dit les Corréziens intraitables à domicile, et près à quelques concessions à l’extérieur.

L’ambiance Covis, une certaine apathie du public encore en phase de rodage n’ont rien changé au scénario. Le CABC s’est imposé, il nous a impressionnés par sa capacité à mettre une certaine vitesse dans le jeu, il a validé le pari de Jeremy Davidson de débuter avec la jeune charnière Lobshanidze-Hervé. Elle a fait le boulot pendant 54 minutes, et même tutoyé les étoiles par moments. Enzo Hervé nous a régalés par quelques inspirations avec des trois quarts au diapason (lire ci-dessous). Cette allégresse se mesure aussi à l’aune des trois cartons jaunes infligés aux Bayonnais.
Les Brivistes ont même su surmonter leurs faiblesses en mêlées, ils y ont récolté une brassée de pénalités, et même un essai du même nom ordonné sans trembler par M. Descottes.  On crut bien que cette action allait sonne le signal d’un renversement bayonnais.

Mais non, la fierté des Brivistes aura été de maintenir vaille que vaille son cap et le contrôle du tableau d’affichage.
 

Chauvac et Muller, gestes de l’ombre


Dans ce genre de rencontres, on aime bien aussi retenir quelques gestes furtifs, commis au cœur des points chauds. Eux aussi font basculer une rencontre.

Sur l’essai de Mitch Lees par exemple, le massif deuxième ligne anglais, on a apprécié le travail du lifteur Chauvac, soutien de Piet Marais avant de s’effacer prestement pour laisser foncer Lees, naseaux fumants.
Plus anonyme encore, on a remarqué une « tapette » d’Alexis Muller, l’ailier argentin qui fit sauter le ballon des mains de Ruru, le demi de mêlée remplaçant des Bayonnais. Celui-ci se proposait de dynamiser la fin des débats, il était peut-être en train lui aussi de faire basculer la partie. On garde aussi dans notre mémoire, les sauts pleins d’autorité ainsi qu’une passe décisive de Piet Marais, échalas blond sur qui on peut compter.

Les Brivistes n’ont jamais gaspillé le capital accumulé en début de rencontre. On ne parlera pas de génie à leur sujet mais de bel ouvrage et de beaux investissements. Et, on allait l’oublier d’un festival de ses buteurs, Hervé et Abzhandadze. Un cent pour cent comme ça, ça pourrait compter dans six ou sept mois.

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