Mourillon voit le bout du tunnel

Par Pierrick Ilic-Ruffinatti
  • Le club du Mourillon. Le club du Mourillon.
    Le club du Mourillon. Photos DR.
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Après des mois d’attente, les joueurs du Mourillon se préparent à reprendre la compétition dimanche prochain (15h) contre Monaco. Entre crainte d’une saison arrêtée prématurément et l’envie de retrouver les copains, les Toulonnais avancent prudents.

Dimanche prochain, dans l’intimité de leurs vestiaires (quatre par club, soit deux pour chaque équipe Une et deux pour chaque équipe réserve), les joueurs de l’US Mourillon -un quartier toulonnais- retrouveront l’odeur du camphre, les bruits des crampons qui se brisent sur le carrelage et (enfin) un vrai avant-match, six mois après avoir fait une croix sur la saison 2019-2020. "On a repris l’entraînement le 15 juillet, les mecs sont morts de faim, raconte l’entraîneur, Baptiste Roffinella. C’est d’autant plus excitant qu’on rencontre Monaco, un rival, et qu’on découvrira la nouvelle pelouse du stade Jean-Alex Fernandes, refaite à neuf pour l’occasion. La seule priorité du groupe est de retrouver les terrains, de rigoler, de vivre des moments et d’aller boire une ou plusieurs bières à La Réserve après le match. Ce qui inquiète nos joueurs, ce n’est pas tant la maladie, mais plutôt de savoir si la saison ira jusqu’à son terme. Personnellement, je crains qu’elle ne soit interrompue au terme du premier bloc." Au cas où, le coach de l’USM a d’ailleurs fait le choix de récompenser l’ensemble des joueurs ayant participé à la pré-saison. "On a eu 40 mecs présents à quasi chaque séance. Ils ont bien bossé et pour cela, chacun d’entre eux sera aligné avec l’équipe Une lors du premier bloc de trois matchs. Les mecs ont couru, transpiré, vomi, maintenant on doit les lâcher!"

« Les mecs ont été rigoureux »

Continuera ? Continuera pas ? Personne n’est aujourd’hui capable de dire comment évoluera la situation sanitaire, alors en attendant, les Toulonnais vont s’évertuer à retrouver les terrains avec l’unique envie de prendre du plaisir, week-end après week-end. "Deux de nos joueurs ont été touchés, mais ont réussi à ne pas diffuser le virus. Sincèrement pour des mecs de 20-25 ans qui ont tous un métier et qui aiment faire la bringue trois soirs par week-end, ils ont été rigoureux, sérieux et honnêtes quand ils remplissaient le questionnaire de la FFR. Pas spécialement car ils craignaient la maladie, mais surtout parce qu’ils savent que la suite de notre saison en dépend. Aujourd’hui le plaisir de retrouver les terrains prend le dessus sur n’importe quel stress." Devant plusieurs dizaines de supporters (Baptiste Roffinella espère en voir entre 200 et 300), les joueurs de l’USM renoueront donc (enfin) avec leur passion après une "bien trop" longue attente. A la bonne heure.

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