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Martinez : « Les 8 millions de perte vont être comblés sans difficulté »

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    Martinez : « Les 8 millions de perte vont être comblés sans difficulté » Icon Sport
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Le trésorier de la fédération, Alexandre Martinez, explique comment l’instance entend compenser le manque de billetterie de la prochaine tournée d’automne.

Comment le trésorier que vous êtes réagit-il à l’impossibilité d’organiser le match France-Irlande avec la jauge espérée ? On parle d’un préjudice à hauteur de huit millions d’euros, tout de même...

Plus largement, je parlerai des matchs de l’automne pour laquelle il y a une situation d’incertitude : la région Ile-de-France est en zone rouge avec une jauge à 5000 personnes jusqu’au 30 octobre. Sans préjuger de ce que va être l’évolution, en ce qui me concerne, je pars plutôt sur ce chiffre. Il faut être réaliste et responsable. Qu’est-ce que cela veut dire ? Par rapport aux hypothèses budgétaires établies début juillet, nous allons avoir un déficit de recettes lié notamment au France-Irlande qui était prévu à pleine capacité. Dans l’hypothèse retenue initialement, avec une tournée de novembre face à l’Afrique du Sud, l’Australie et la Géorgie, j’étais parti, en tenant compte du Covid qui était déjà présent, sur des affluences à 50 000 plutôt qu’à 80 000. Avec la jauge en vigueur, la billetterie va être impactée. J’estime ce manque de recettes de l’ordre de 13,2 millions d’euros sur l’ensemble de la fenêtre internationale, en termes de résultats nets. Tout en sachant que le reste est assuré, c’est-à-dire la diffusion du match, la visibilité pour les partenaires...

Comment la FFR compte-t-elle assumer ce manque considérable ?

Il faut savoir que concernant les matchs du Tournoi, il y a une assurance annulation-report. Pour France-Irlande, l’assurance va combler la partie restante, aux alentours de 5 millions d’euros. Il resterait donc un manque de produits de l’ordre de 8 millions. Sur un budget de 110 millions, c’est de l’ordre d’un peu plus de 8 %. C’est pour cela que je vais mettre en place un plan économie à hauteur de 5 %, ce qui va représenter entre 5 et 6 millions. Il y a des leviers possibles avec l’annulation d’étapes du HSBC Sevens, il y a aussi des discussions avec le Stade de France quant au coût de la location en cette période et il y a des échanges avec l’Etat au sujet d’une éventuelle compensation quant à la perte de recettes pour des événements en raison du Covid. Il est prématuré de savoir ce qu’il va en découler. Mais je suis assez serein par rapport à cette situation. Il faut procéder à une économie de 5 % : concrètement, là où l’on devait dépenser 100, on dépensera 95. A l’origine, on me demande souvent un peu plus que nécessaire. Je pense qu’il y a donc une marge de manœuvre. Nous allons combler ces 8 millions sans difficulté.

Les aides promises au club peuvent-elles s’en trouver remises en cause, même partiellement ?

Non, ça ne va pas impacter le plan de relance et de réorientation des ressources vers les clubs amateurs. Ceux qui souffrent le plus en ce moment, ce sont les clubs, nous ne l’oublions pas.

Pour cet exercice, vous aviez déjà fait appel à des fonds propres et au fond assurance. Est-ce une possibilité de nouveau ?

Au moment où je vous parle, je n’ai pas envisagé d’aller piocher dans le fond assurance. Il n’est pas destiné à compenser la perte de recettes. C’est hors de question. Est-ce que l’on ira puiser dans les fonds propres ? Il n’en est pas question non plus. Ça ne sera pas simple mais nous ne sommes pas là pour faire des choses simples justement.

Dans ces colonnes, Florian Grill évoquait des « coupes sombre énormes » dans les subventions en prenant le cas du Cref de Brétigny, qui s’est vu « couper » 50 000 € de dotations. Que répondez-vous à cela ?

Le Cref de Brétigny avait rencontré des difficultés sur l’exercice 2018-2019 et s’était vu accorder une subvention exceptionnelle de 50 000 € en 2019-2020. Mais il n’a jamais été arrêté l’idée qu’elle serait reconduite. Cet exemple ressort aujourd’hui pour les raisons que l’on peut deviner. Je trouve ce procédé très subjectif pour ne pas dire autre chose. Je rappelle que le plan de réorientation stratégique des Ligues a généré, sur l’ensemble du territoire, une augmentation des subventions de l’ordre de 15 %.

Florian Grill pointe globalement votre gestion.

La meilleure chose, c’est de regarder les comptes présentés au comité directeur le 4 septembre. Le résultat est positif à hauteur de 400 000 €. Nous sortons d’un exercice à l’équilibre et même bénéficiaire donc. Lors de l’Assemblée Générale financière de Clermont, on m’avait demandé si j’allais sortir les comptes avant l’élection. J’avais répondu que je ferais tout mon possible que ce soit le cas. Car nous le devons aux clubs. Je ne vous cache pas que ça n’a pas été simple, nous y avons passé tout l’été. Et pour la première fois, les comptes ont été arrêtés avant la fin de l’année. C’était une mission d’information et de transparence. Certains disaient que les finances allaient s’effondrer comme un château de cartes. Mais à l’arrivée, les fonds propres se sont améliorés, la trésorerie aussi. Je mets en avant des indicateurs objectifs. Ces résultats viennent de la manière dont a été repensé le fonctionnement de la FFR. La gestion financière actuelle produit des résultats intéressants et renforce la situation déjà robuste de la Fédération.

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