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Nevers et l’importance des ballons portés

Par Sébastien CHABARD
  • Thomas Ceyte (Nevers) contre Valence-Romans
    Thomas Ceyte (Nevers) contre Valence-Romans Icon Sport - Icon Sport
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Solides sur les pénaltouches, les avants neversois ont plié le match et un pack de Valence-Romans bien trop indiscipliné. Cinq essais et une victoire bonifiée ont comblé un Pré-Fleuri à demi-rempli.

Les Neversois n’ont pas égaré leur arme fatale dans les méandres d’un semestre de trêve sanitaire et sportive. L’essai sur ballon porté est en passe de devenir leur marque de fabrique, leur valeur refuge. Vendredi soir, pour leur première à domicile face à Valence-Romans, les coéquipiers d’Hugo Fabrègue ont appuyé là où ça fait mal, dès les premières minutes, et n’ont plus relâché la pression jusqu’au coup de sifflet final.

Avec quatre essais sur pénaltouche, un ou deux autres perdus en route, et un cinquième transformant une mêlée sous les poteaux en essai de pénalité, les « gros » terriblement affûtés ont renversé les Drômois pourtant impressionnants, une semaine plus tôt, face au pack d’airain columérin. « La défense sur les ballons portés va être un gros axe de travail cette semaine », soupire le pilier Julien Royer. « On a eu trop peu de possessions pour faire quelque chose ici. Et on a fait pas mal de fautes. Il faut qu’on solde ce match et qu’on ait la tête à la réception de Carcassonne. » Son coach, Johann Authier, n’a même pas le cœur à la désillusion : « N’oublions pas que l’an passé on était derniers, et que Nevers est une grosse équipe. Il n’y a pas eu photo, on a été pris sur les bases, la conquête, la discipline. Mais au moins les joueurs ont été présents dans l’état d’esprit. » Du côté des vainqueurs, la saveur d’un succès bonifié n’est pas alourdie par les calories du triomphalisme. « On est sur le tout début du championnat, on ne va pas s’enflammer », analyse sobrement le manager Xavier Péméja. « On va voir, la semaine prochaine, quand on ira affronter Provence Rugby, si notre saison est lancée. »

Le traumatisme, l’an passé, de la défaite initiale face à Soyaux-Angoulême, a été manifestement exorcisé : « Le premier match à domicile, c’est toujours un match piège. Si on veut finir dans les quatre premiers, on ne doit pas perdre chez nous. C’est ce qui nous est arrivé l’an dernier (deux défaites, N.D.L.R.), et on a vu quelle galère on a traversée pour rattraper ça. »
Rigoureux et vigoureux face à Valence-Romans, ses joueurs ont en partie effacé la mauvaise impression laissée par le déplacement à Grenoble. « La défense a été performante », apprécie Xavier Péméja. « Les avants ont fait le boulot, ils ont usé l’adversaire. C’est dommage que les trois-quarts n’aient pas marqué eux aussi sur leurs mouvements d’ampleur. » Une ampleur dans laquelle le jeune ouvreur Tanguy Ménoret a joué un rôle central, attaquant la ligne dès son premier ballon avec le culot fluide de ses 19 ans puis animant le jeu sans péché de gourmandise jusqu’à sa sortie à l’heure de jeu sous les vivats : « Tout le monde m’a encouragé dans la semaine, les coachs, les joueurs », rayonne la recrue arrivée du Stade toulousain. « La consigne était d’attaquer, de multiplier les temps de jeu, car c’est dans le jeu qu’on est bons. »

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