« Carbo », le petit prince de la rade
Entré à la 44e à la place d’un Baptiste Serin touché à une épaule, il a fait basculer la rencontre. De par sa folie et son talent, "Lou" a permis au RCT de continuer de croire en son destin européen.
Parce que la carrière d’un sportif, aussi talentueux soit-il, n’est que rarement un long fleuve tranquille, l’histoire de Louis Carbonel apparaît semée d’anicroches depuis le début de sa carrière. Et alors que tout le monde le dit bourré de talent, et prédestiné à manger toute forme de concurrence, "Lou" n’a de cesse de devoir faire ses preuves. Pourtant, il est un constat implacable : "Carbo" finit toujours par se rendre indispensable. L’essayer c’est l’adopter ? De Sébastien Piqueronies à Patrice Collazo, en passant par tous ses coachs d’antan, personne ne se portera en faux. Car de par son talent, sa vision du jeu et son coup de rein, "Lou" s’impose comme l’un des porte-drapeaux de la génération dorée du rugby français.
Serin touché à l’épaule
Pourtant, pour ce premier match à la vie à la mort de la saison, le nouveau vice-capitaine du RCT n’avait d’autre choix que de démarrer sur le banc. Commotionné à La Rochelle et laissé au repos contre le Lou, Louis Carbonel - alors seul ouvreur de formation disponible - ne pouvait venir bousculer la concurrence d’une charnière Takulua-Serin chirurgicale contre le Lou. Une question d’équilibre ? Mais surtout la garantie d’avoir sous la main un joueur capable de mettre le pied sur le ballon ou d’accélérer le rythme en deuxième période, en fonction du scénario. Un choix qui s’avérera salvateur. En effet, alors que le maître à jouer varois, Baptiste Serin devait céder sa place touché à l’épaule, c’est bien l’entrée de "Lou" à la 44e minute qui faisait basculer la rencontre. Malmenés au sol, imprécis en touche, maladroits et incapables de trouver des solutions au large, les Toulonnais changeaient alors complètement de visage. L’effet du banc, mais surtout d’un Louis Carbonel euphorique.
Première demi-finale européenne
Par ses interventions tranchantes, ses courses inspirées et sa vista, le double champion du monde moins de 20 ans permettait à son équipe de retrouver de l’avancée. Mieux, d’une pénalité rapidement jouée à 60 mètres de sa ligne (!), suivie d’une course où il se défaisait de quatre défenseurs, Louis Carbonel sonnait la révolte varoise et permettait à Sergio Parisse d’aller inscrire le seul essai de la rencontre. Joueur d’instinct ? Louis Carbonel n’a cesse de prouver que son sens du jeu ne serait rien s’il n’était pas accompagné d’une véritable intelligence de jeu, et s’impose aujourd’hui comme l’un des joueurs les plus élégants du rugby français. À seulement 21 ans, il s’apprête donc à préparer une demi-finale de Challenge Cup avec son club de toujours. Vous dîtes diamant brut ? On répond que bien plus qu’un grand espoir, Carbonel s’impose aujourd’hui comme un joueur incontournable du système toulonnais. Pour le plus grand plaisir des supporters varois, qui raffolent des exploits de leur petit prince.
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