L'avocat de Bernard Laporte sort du silence : "C'est déplorable"

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Demain, dans les locaux de la police judiciaire à Paris, Bernard Laporte sera entendu par les enquêteurs de la Brigade de Répression de la Délinquance Economique. Son avocat, maître Versini-Campinchi, regrette un timing "déplorable".

Nous vous apprenions ce lundi dans les colonnes de Midi Olympique que le président de la FFR Bernard Laporte serait prochainement entendu dans les locaux de la police judiciaire (17ème arrondissement parisien) par la Brigade de Répression de la Délinquance Economique dans l'affaire de ses liens avec le président de Montpellier et principal sponsor de la fédération, Mohed Altrad. L'audition en question, qui se déroulera demain matin (mardi) et donc quinze jours avant l'élection fédérale du 3 octobre, peut déboucher, quelques jours plus tard, sur une relaxe pure et simple ou une mise en examen, suivant les éléments que rassembleront les enquêteurs rattachés au parquet financier et les réponses que leur fournira Monsieur Laporte.

Aujourd'hui, l'avocat de Bernard Laporte, maître Versini-Campinchi, tient de son côté à souligner un timing qu'il juge "déplorable". "L'affaire Laporte est née en 2017, rappelle-t-il en préambule. En 2018, il y a eu des perquisitions avec tambours et trompettes, la police judiciaire a saisi tout un ensemble de documents, notamment au siège de la fédération." Jean-Pierre Versini-Campinchi poursuit : "De mon point de vue, il aurait donc été naturel que Bernard Laporte soit interrogé dans la foulée, soit en septembre 2018. Cela donnait quand même aux enquêteurs sept grands mois pour étudier les pièces qu'ils avaient saisies. Demain (mardi), mon client sera interrogé deux ans et demi après la perquisition ! C'est absolument anormal."

Versini-Campinchi : "Ça n'aboutira sur rien"

A présent, Versini-Campinchi pointe le calendrier choisi par les enquêteurs, lesquels auraient souhaité, avant que n'éclate la crise sanitaire, entendre Bernard Laporte le 1 er avril dernier : "On connaît le calendrier de la FFR depuis l'été 2019, poursuit l'avocat. Le procureur de la République le connaît lui-aussi et convoque pourtant Monsieur Laporte le 22 septembre, soit dix jours avant l'élection et alors que celui-ci est en pleine campagne. Récemment, j'ai donc fait quatre démarches en leur demandant d'être raisonnables, de ne pas débarquer comme un chien dans un jeu de quilles dans un processus électoral démocratique, d'attendre que la campagne soit terminée. Cela a été refusé et je trouve cela regrettable".

À ce sujet, on pourrait néanmoins penser que si les enquêteurs de la BRDE ont souhaité entendre Bernard Laporte de façon urgente, c'est qu'ils ont de nouveaux éléments en leur possession. "On n'attend pas trois ans pour interroger les gens, enchaîne Versini-Campinchi. On a un dossier indigent, on va interroger Bernard Laporte sur 100 000 détails, ça va durer des heures et ça n'aboutira sur rien. Entre temps, on l'aura empêché de faire une campagne normale. C'est d'autant plus choquant que j'avais pris soin d'interroger le chef d'enquête, un policier, qui m'avait dit ne voir aucun inconvénient à repousser la date de l'audition après l'élection. Malgré tout, le procureur n'a pas voulu".

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