Le sportif : les idées de Bru et de Villepreux

  • Robert Bru.
    Robert Bru.
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Le Stade Toulousain des années 80, c'est une nouvelle façon de conçevoir le rugby. C'est l'irruption du jeu de mouvement porté par Robert Bru.

L a réussite du Stade, c’est d’abord une réussite sportive, un jeu magistral et séduisant. Son inspirateur est mort en mai dernier. Il s’appelait Robert Bru et il était professeur au CREPS. Il fut l’inspirateur d’une foule de techniciens français (Novès, Galthié...). Cet homme discret, originaire de Sallesd’Aude, qui n’avait jamais joué à haut niveau défendait une façon de découvrir le rugby et une façon de s’entraîner novatrice, basée sur le « mouvement « Il estimait que le rugby c’était d’abord un ... mouvement justement et qu’on devait le maîtriser collectivement avant de s’exercer sur les phases statiques. Ceci s’opposait au travail du rugby par « petits bouts » qui prévalait alors.

Ce rugby n’est pas seulement un rugby résolument offensif, après tout, Lourdes, par exemple, attaquait beaucoup en son temps. Le rugby de mouvement, c’était autre chose, une vision globale de ce sport. Les idées de Robert Bru devaient déboucher sur un jeu improvisé et inventé en direct par les joueurs, une écriture libre par opposition aux schémas pré-programmés. À l’époque, c’était très moderne, c’était un rugby « de profs de gym » assez intellectualisé, c’est vrai, mais qui offrit au Stade une avance et une richesse qui ne s’est jamais démentie depuis. Robert Bru entraîna directement le Stade entre 1980 et 1983 (avec un jeune adjoint nommé Christian Gajan). Puis il prit du recul et laissa sa place à son disciple le plus brillant, l’ancien arrière international Pierre Villepreux qui appliqua ces idées avec un effectif de plus en plus brillant et la présence de Jean-Claude Skrela comme adjoint.

Robert Bru était toujours au club en 1985 dans un rôle plus discret mais non moins important de coordinateur. Médiatiquement, Pierre Villepreux fut identifié à la réussite éclatante du club, mais il n’a jamais caché ce qu’il devait à son mentor.

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