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Faut-il croire au complot ?

  • President of the French Rugby Federation (FFR) Bernard LAPORTE during the France captain's run at Oita Stadium on October 18, 2019 in Oita, Japan. (Photo by Dave Winter/Icon Sport) - Bernard LAPORTE - Oita (Japon)
    President of the French Rugby Federation (FFR) Bernard LAPORTE during the France captain's run at Oita Stadium on October 18, 2019 in Oita, Japan. (Photo by Dave Winter/Icon Sport) - Bernard LAPORTE - Oita (Japon) Icon Sport - Icon Sport
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C’est alors que son audition battait son plein que Bernard Laporte a publié un communiqué dénonçant un complot, ourdi à moins de 15 jours des élections.

Que faut-il entendre exactement par une théorie du complot ? La question demeure épineuse, à laquelle les plus grands universitaires du monde ont échoué à apporter une définition. Seule chose certaine, son caractère est infiniment galopant, excité par la paranoïa… Pour preuve l’évolution dans l’attitude de l’avocat de Bernard Laporte. Plein de recul mard, il disait « ne pas être complotiste ». C’était quelques heures avant que son client n’adopte une toute autre posture par le biais d’un communiqué dénonciateur de la cabale, au timing détonant (la garde à vue de Bernard Laporte étant en cours lors de sa parution, il avait donc été préparé en amont, la veille). Puis, maître Versini-Campinchi tenait mercredi un bien différent. « Je n’ai pas de preuve d’un complot, lançait-il. Bernard Laporte, lui, a son sentiment et l’exprime. Il en est libre. Mais on peut néanmoins s’interroger sur cette affaire de cornecul, passez moi l’expression, qui prend depuis des années des proportions extravagantes. » 

Au cœur de l’élection...

Des propos déjà plus en raccord avec ceux de Laporte, dénonçant en amont « une véritable tentative de putsch dont la motivation des auteurs ne fait aucun doute », en expliquant « déranger le monde professionnel, que j’ai obligé à contribuer solidairement au monde amateur, et qui aimerait beaucoup me voir chuter au profit d’une équipe plus malléable pour ne pas dire servile. » 

La publication mercredi d’une interview de Florian Grill dans le Figaro, où ce dernier s’était pourtant abstenu de tout commentaire, apparaissant au clan Laporte d’un « timing obscène » selon le mot d’un maître Versini-Campinchi bien décidé à « ne pas croire au hasard »...

On touche là, à l’évidence, à l’ambiguïté de la situation. Car s’il faudrait être naïf pour estimer que le timing de l’audition et de la garde à vue du clan Laporte relève d’une pure coïncidence à moins de deux semaines de l’élection (d’autant plus que l’audition initiale, prévue à la sortie du Tournoi des 6 Nations, avait été une première fois reportée), il faudrait l’être tout autant pour croire que Florian Grill - à qui Laporte reprochait voilà une quinzaine de mois de n’être connu de « personne à part sa mère » - soit désormais à la tête d’un complot tentaculaire dans lequel, au rythme où vont les choses, on ne tardera pas à invoquer la franc-maçonnerie, les illuminati, les Templiers ou la CIA...

Alors, où se situe vraiment la vérité ? En l’état actuel des choses, malgré les conflits qui occupent tous les fronts du rugby français, on se bornera à répéter l’évidence : le PNF demeure une juridiction indépendante. Et la présomption d’innocence demeure la seule posture décente. Théorie du complot ou pas… 

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