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Toulouse, un an et demi après...

  • Antoine Dupont jouera la demi-finale contre Exeter, 1 an et demi après celle contre le Leinster
    Antoine Dupont jouera la demi-finale contre Exeter, 1 an et demi après celle contre le Leinster Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Déjà présents en demi-finale de la Champions Cup 2018-2019, les Toulousains n’avaient pas réussi l’exploit de battre le leinster chez lui à ce stade de la compétition. Sur le papier, le défi qui se présente à eux samedi est comparable puisqu’il faudra de nouveau se déplacer sur le terrain d’un rouleau compresseur, à savoir Exeter. mais, dix-sept mois après le revers à l’Aviva Stadium, les motifs d’espoir sont peut-être plus nombreux. Explications.

C’était le 21 avril 2019. Lors de la précédente édition de Champions Cup, et au terme d’un parcours exaltant, le Stade toulousain s’était déjà invité dans le dernier carré de la compétition. En demie, les hommes d’Ugo Mola s’étaient logiquement inclinés à Dublin, face au Leinster (12-30), un adversaire plus fort. La province irlandaise était présentée comme un ogre et, en cela, l’affiche proposée samedi aux Rouge et Noir ressemble à ce qu’ils ont vécu voilà dix-sept mois. Il faudra de nouveau se déplacer, cette fois à Exeter, pour encore affronter une équipe redoutable. Les Chiefs, actuels (et larges) leaders du championnat anglais, impressionnent de plus en plus ces dernières années. Une fois vainqueurs (2017) et trois fois finalistes (2016, 2018 et 2019) de Premiership, ils ont été les seuls, dans leur pays, à rivaliser avec les Saracens. Invaincus sur le plan européen pour ce qui est de l’exercice 2019-2020 (comme Toulouse), ils ont terminé deuxième meilleur bilan de la phase de poule. Ce qui leur offre le droit de recevoir. C’est donc bien une montagne que devra gravir Toulouse. Mais, à y regarder de plus près et même si le staff pourrait se voir privé de cadres comme Arnold, Elstadt ou Guitoune, le contexte est pourtant différent de celui de sa dernière demi-finale. Voici pourquoi...

Toulouse a appris et grandi

Malgré la défaite, Toulouse n’avait pas tout perdu à l’Aviva Stadium. « Les matchs de haut niveau font gagner du temps », plaide Mola. Enthousiastes à souhait, ses troupes étaient tombées sur plus froid et plus pragmatique qu’elles. « Nous avions perdu stratégiquement, pas forcément les armes à la main », regrette Antoine Dupont. « Cela avait laissé un goût amer car nous n’avions pas imposé notre jeu, confirme Yoann Huget. Nous n’étions pas tombés en étant le Stade toulousain. » Ils en ont tiré des enseignements, comme l’indique Jerome Kaino : « Le groupe a beaucoup appris de sa déception. L’équipe a mûri et je crois que nous sommes prêts pour ce nouveau rendez-vous. » Aussi parce que cet effectif, en plus de n’avoir que peu bougé et pris de l’âge, avait dans la foulée connu une phase finale de Top 14 qu’il sut mener avec succès à terme.

Cette équipe a plus de certitudes

L’autre évolution ? Le groupe présente davantage de garanties. Si l’équipe est encore en construction, elle en était à ses prémices en avril 2019, ce qui avait poussé les entraîneurs à tenter des « coups » pour surprendre le Leinster. Ainsi, Joe Tekori avait été décalé au poste de flanker pour muscler la troisième ligne, Antoine Dupont à celui d’ouvreur pour l’associer à Sébastien Bezy et accélérer le jeu, et Clément Castets avait été préféré à Cyril Baille au nom de son activité défensive. Des choix audacieux qui n’avaient pas été payants. Un an et demi plus tard, Toulouse s’appuie sur des certitudes accrues, de plus amples automatismes et repères collectifs, ce qui lui confère plus d’assurance, notamment dans sa composition. Mola devrait apporter quelques modifications dans son XV de départ, surtout si le forfait de Guitoune se confirme et l’oblige à trouver un recours moins habituel au centre, mais ce ne seront pas forcément des paris.

Exeter, un ogre sans vécu européen

C’est une grande différence. Le Leinster est un géant européen depuis plus d’une décennie, quand Exeter - malgré son standing dans son championnat domestique - est un novice à la même échelle. Les Chiefs vont même vivre la première demi-finale de leur histoire, quand le Stade toulousain en sera à sa douzième ! Certes, la génération actuelle des Rouge et Noir n’en a que peu connu mais elle part avec un léger avantage sur ce plan-là. Si c’est difficilement palpable ou quantifiable, on dit souvent que l’expérience de ces moments est plus décisive qu’il n’y paraît dans la reine des compétitions continentales. le poids du passé sûrement.

Pas de public à Sandy Park

C’est une donnée à ne pas négliger. Certes, les Toulousains ont évolué devant une jauge limitée à 5 000 spectateurs lors de leur quart de finale mais ces derniers, emballés par la prestation des leurs, ont fait du bruit. Ce qui apporte bien sûr un supplément d’âme. Or, en Grande-Bretagne, les rencontres sont actuellement disputées à huis-clos. Voilà qui, évidemment, altère l’avantage de jouer à domicile. à l’Aviva, les Stadistes avaient dû affronter un rouleur compresseur et plus de 50 000 Irlandais déchaînés. Ce ne sera pas le cas samedi...

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