Le fait du match : un banc de choc

  • Teddy Baubigny (Racing 92).
    Teddy Baubigny (Racing 92). Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Dans un match accroché et indécis de bout en bout, l'entrée des remplaçants du Racing 92, couplée au coup(s) de génie de Virimi Vakatawa a fait basculer la rencontre en faveur des Franciliens, qui vont disputer leur deuxième finale de Coupe d'Europe.

On savait que ce match serait un marathon. Une course au long cours, intense, rude, et disputée sur une surface synthétique qui favoriserait un rythme aussi élevé que constant. On a pas été déçu, au vu de l'excellente deuxième mi-temps que Racingmen et Sarries se sont livrés. Heureusement d'ailleurs, tant le premier acte fut cadenassé et ennuyant. Une première mi-temps au terme de laquelle les Franciliens ont viré en tête grâce à trois pénalités de Teddy Iribaren contre deux d'Alex Goode, mais dans laquelle les deux équipes se sont annulées par leurs performances défensives. Se rendant coup pour coup, aucune équipe ne paraissait en mesure de prendre l'avantage. Certes, les Racingmen semblaient plus capables de déstabiliser les Saracens que le Leinster la semaine dernière – notamment avec la puissance des Bird, Ryan, et Chat - mais les Anglais brillaient encore par leur solidarité et leur pugnacité dans les rucks, à l'image d'un Maro Itoje aussi intenable que pénible. C'est d'ailleurs grâce à des pénalités gagnées dans le jeu au sol (ainsi qu'en mêlée fermée) que les Saracens sont parvenus a faire le premier break de la partie en faisant passer le score à 9-15 à la 53ème minute.

Baubigny et Kolingar, la rage de vaincre

C'est à ce moment que Laurent Travers, le manager du Racing a commencé à coacher en rappelant Ben Arous pour lancer Kolingar. Peu avant, il avait déjà soulagé Colombe par Oz, le premier paraissant en difficulté en fin de première mi-temps. Puis Machenaud pour Iribaren à la mêlée, et Baubigny au talonnage pour Chat. Des entrées en jeu qui ont non seulement maintenu le même niveau de performance, mais apporté un précieux regain d'énergie au groupe francilien. Notamment en mêlée fermée où le trio Kolingar-Baubigny-Oz a permis au Racing de prendre l'avantage en toute fin de rencontre dans le secteur de la mêlée fermée. En face, les Saracens n'ont pas eu la même profondeur de banc. Déjà émoussés par le combat de titans qu'ils avaient livrés face au Leinster, plusieurs précieux éléments des Sarries ont dû quitter le terrain, comme Vincent Kock ou Jackson Wray alors que Michael Rhodes a dû rester sur le terrain jusqu'à la 77ème minute. Puis la sortie du centre et capitaine Brad Barritt sur commotion a fragilisé la défense des Saracens, et Virimi Vakatawa en a profité en s'engouffrant dans la moindre brèche. Bref, en faisant plier à la régulière l'une des plus coriaces et revanchardes formations d'Europe, ce Racing semble bien parti pour exaucer son rêve européen.

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