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Toulouse-Racing, l’axe majeur

  • À l’image de François Cros et Bernard Le Roux, Toulousains et Racingmen se retrouvent en nombre dans le groupe France.
    À l’image de François Cros et Bernard Le Roux, Toulousains et Racingmen se retrouvent en nombre dans le groupe France. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Fabien Galthié et son staff ne se sont évidemment pas fait prier pour piocher dans les effectifs de Toulouse et du Racing, dont les contingents représenteront presque 50 % du groupe France. Une sélection logique en vertu de la forme du moment, mais qui ne manquera pas de poser problème…

Ils sont, à l’heure actuelle, les deux meilleurs clubs français, dont le parcours européen fait foi, puisqu’il aurait pu les conduire à s’opposer en finale. Au-delà de leurs strictes performances, ils sont également les clubs les plus formateurs (à savoir dont la moyenne de Jiff par feuille est la plus élevée, les deux équipes tournant en outre en moyenne autour de neuf joueurs par match issus de leur centre de formation). Ils sont certainement les plus spectaculaires, ceux qui ont le plus rapidement assimilé la nouvelle interprétation du jeu au sol de par leurs prédispositions pour le jeu debout, et accessoirement les anciennes "boutiques" de William Servat et Laurent Labit, respectivement entraîneur des avants et des trois-quarts du XV de France. Ne vous étonnez donc pas si le Stade toulousain et le Racing 92 sont de loin les clubs les plus représentés dans la liste de Fabien Galthié, devant Montpellier (5) et Toulon (4).

100 % des talonneurs

Cette mainmise ? Elle s’exprime dans toutes les lignes, puisqu’au moins un des deux clubs se trouve représenté à chaque poste. Le plus marquant étant bien entendu celui de talonneur, dont les trois sélectionnés (Chat, Marchand, Mauvaka) émanent du Racing et de Toulouse, sans oublier le suppléant numéro un (Baubigny). Mais aussi la charnière, où la paire Dupont-Ntamack semble aujourd’hui très loin devant la concurrence incarnée par l’ex-tandem de l’UBB Serin-Jalibert… Tout sauf un hasard, à l’évidence. Parce qu’il s’agit pour Fabien Galthié de travailler dans la continuité, d’abord, et surtout d’accélérer l’apprentissage d’un référentiel commun. Car si les 14 joueurs piochés à Toulouse et au Racing (soit pratiquement 50 % du groupe des 31) ne sauraient pas constituer l’équipe de France à eux seuls, leurs repères communs sur et en dehors du terrain constituent au moins des gages de solidarité. Tout sauf superflus, à l’instant d’aborder les échéances de l’automne dans un laps de préparation forcément réduit.

Une nécessité de diplomatie

Le hic, nous demanderez-vous ? Il est évidemment que cette surreprésentation des Toulousains et des Racingmen, bien que prévisible, ne s’avère pas de nature à résoudre la problématique de la mise à disposition des internationaux pour les tests de l’automne, qui sera bientôt tranchée par le Conseil d’État après l’échec de la conciliation entre FFR et LNR. On ne rappellera à personne que les six tests internationaux prévus cet automne constituent pratiquement autant de doublons supplémentaires, dans un calendrier de début de saison déjà surchargé par la phase finale des Coupes d’Europe 2020, et stressé par les reports liés au coronavirus. Alors, dans le contexte épineux des jauges de supporters qui n’en finissent pas de se réduire proportionnellement à l’évolution du virus, Toulouse et le Racing 92 seront-ils disposés à jouer le jeu du XV de France si leur avenir à court terme se voyait menacé ? Poser la question, c’est évidemment y répondre… Et c’est bien précisément pourquoi Fabien Galthié et Raphaël Ibañez devront redoubler de diplomatie vis-à-vis de leurs plus gros fournisseurs, en évitant de les déplumer lorsque cela ne s’avère pas sportivement indispensable. Vœu pieux ? On le craint, of course. N’empêche qu’au vu des déclarations de Bernard Laporte appelant à l’union sacrée avec les clubs après sa réélection, on se dit naïvement que ses employés seraient bien avisés de respecter à la lettre la volonté présidentielle…

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