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Iribaren : « J’ai une obsession : gagner des titres »

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Publié le Mis à jour
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Quels sont à vos yeux les joueurs clés d’Exeter ?

Ils en ont beaucoup. Devant, il y a d’abord ce solide pilier droit, Tom Francis (international gallois), puis le deuxième ligne écossais, Johnny Gray ou encore le 8 Sam Simmonds, très puissant. Derrière ça, les Chiefs possèdent une magnifique ligne d’attaque, avec Stuart Hogg, Henry Slade, Jack Nowell… Le tout est redoutable.

En effet…

En demi-finale, Exeter a battu Toulouse (28-18) en jouant tous ses ballons, c’était assez impressionnant : je m’attends à une opposition différente de celle des Saracens, il y a trois semaines.

Vous jouez, le plus souvent, avec un ouvreur, Finn Russell. Qu’est-ce qui fait de lui un joueur à part ?

Sa personnalité. Finn, il sait d’où il vient. C’est quelqu’un qui a connu la vie normale (il fut maçon à Glasgow, à ses débuts) avant de devenir rugbyman pro et, sur le terrain, il ne pense qu’à prendre du plaisir. […] Finn, il a du génie, du talent… Il a tout ce que vous voulez mais sa plus grande force, c’est cette personnalité à part. Parce que cette joie de vivre, il la transmet tout le temps à tout le monde : "Les gars, calmez-vous. On va juste jouer au rugby, aujourd’hui. Personne ne va faire la guerre."

Certains de nos confrères britanniques sont convaincus qu’il ne sait pas gagner les grands matchs. Que leur répondez-vous ?

On verra ce week-end… Moi, je suis plutôt convaincu du contraire. Finn et le groupe ont aujourd’hui cette expérience qui fait qu’on peut (il coupe) qu’on va gagner ce match.

Aussi génial soit-il, il est parfois un peu facile lorsqu’il tape les pénaltouches. Cette légèreté passagère agace-t-elle votre staff ?

Non. On dirait que Finn est désinvolte mais tout est calculé, chez lui. La préparation du match, l’analyse de l’adversaire à la vidéo : dans son jeu, tout est chirurgical, réglé au millimètre. Les gens se trompent sur son compte. Il paraît ce qu’il n’est pas.

Il rate des pénaltouches que ne ratait pas Carter, néanmoins…

Il a, comme moi, des petits problèmes de concentration. Le jour où il gommera ces très légères lacunes, il sera l’un des meilleurs ouvreurs du monde. […] Vous savez, on ne peut pas tout avoir : Finn ne peut être le créateur que l’on connaît et ne pas commettre d’erreurs.

Beaucoup de vos coéquipiers au Racing ont échoué en finale de Champions Cup. Cette compétition est-elle devenue une obsession ?

Oui… Quand t’en perds deux, tu te dis que la troisième sera la bonne… Moi, j’ai eu la chance d’en jouer une mais, ce jour-là, à Bilbao, je ne m’étais pas rendu compte de la portée de l’événement. J’ai des regrets, par rapport à ça, et je ne suis pas le seul. Mais notre expérience est un réel avantage, aujourd’hui.

Vous faites de très bons matchs au Racing et on parle beaucoup de vous en ce moment. Comment vivez-vous cette situation ?

Je n’ai pas le temps de réfléchir à tout ça. Déjà, je pense beaucoup à la Coupe d’Europe. Et puis, j’ai deux enfants et l’impression de vivre à 2000 à l’heure.

Cela change-t-il votre quotidien ?

Non. Personne ne m’arrête, quand je promène mon chien dans la forêt de Jouy-en-Josas (Yvelines). L’anonymat parisien me va plutôt bien.

Vous êtes au sommet de votre rugby mais ne serez peut-être jamais international. L’équipe de France, est-ce le regret de votre vie ?

Évidemment, oui. Mais pour l’instant, ma carrière est faite ainsi et je ne peux revenir en arrière. Aujourd’hui, je n’ai qu’une obsession : gagner des titres.

Depuis trois ans, vous tournez avec Maxime Machenaud, au poste de demi de mêlée. Peut-on être ami avec un concurrent ?

Je pense, oui. La finale à Bilbao, c’est moi qui l’ai jouée parce que Max était blessé. Mais s’il avait gagné ce match, je me serais senti champion d’Europe autant que lui. La concurrence, dans un groupe comme le nôtre, elle n’amène que du positif : avec Max à mes côtés, je ne peux pas me permettre d’être moyen.

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