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Toulouse : les Bleus peuvent partir l’esprit tranquille

  • Les Toulousains d’Antoine Dupont ont fait le travail : le Stade toulousain a capitalisé et peut voir venir la fenêtre internationale avec sérénité.
    Les Toulousains d’Antoine Dupont ont fait le travail : le Stade toulousain a capitalisé et peut voir venir la fenêtre internationale avec sérénité. - Diarmid Courrèges
Publié le Mis à jour
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Avec un XV de départ remanié, les Stadistes ont maîtrisé Brive sur sa pelouse. De bon augure avant deux mois cahotiques à gérer sur le plan de l’effectif.

Pendant des semaines, le rugby français s’est entre-déchiré autour de comptes d’apothicaires pour savoir combien de tests laisser jouer, combien de joueurs sélectionner, combien de réservistes réquisitionner…

Samedi, à sept jours du début d’une atypique tournée d’automne, le Stade toulousain a anticipé le problème à sa façon. Au coup d’envoi, à Brive, son XV de départ comprenait seulement deux des huit appelés en bleu, Julien Marchand et Thomas Ramos. Et à l’arrivée ? Le Stade est reparti avec les cinq points de la victoire bonifiée au terme d’une partie conduite de main de maître dès les premières minutes. Les Neti, Meafou, Madaule, lancés devant face à la meute corrézienne, ou encore l’inédit tandem Bales-Holmes, à la charnière, ont repris le flambeau des internationaux comme si de rien n’était… Pour l’encadrement du Stade toulousain, la venue au Stadium a été couronnée d’un double succès. Sur le plan comptable comme de la progression globale. Année après année, l’édifice bâti par Ugo Mola gagne en résistance, en consistance. La force de l’habitude. Et le bénéfice d’un projet assimilé par tous. Clément Poitrenaud s’en réjouit : « Il faut que tout le monde se sente concerné. Les gars se connaissent bien, ils ont réussi de belles choses ensemble, ce qui leur donne confiance en leur capacité. Il y a de la maturité, aussi, pour gérer les temps faibles et les moments difficiles. » Thomas Ramos appuie : « Tout le monde connaît et maîtrise le plan de jeu travaillé à l’entraînement depuis des années. »

« J’espère le garder encore un peu »

Par-delà le talent des uns et les caractéristiques des autres, le collectif conserve son identité et une certaine culture de la gagne, qu’importent les noms sur la feuille… ou presque. Le spécialiste des trois-quarts reprend : « Dans les grands matchs, évidemment, tout le monde est prêt et mobilisé mais c’est lors de ce genre de déplacements que l’on voit que ce groupe, qui reste jeune, progresse. Dans des environnements hostiles, il arrive à trouver les clés, à prendre les bonnes décisions. Les saisons se construisent souvent au travers de ces matchs plus anonymes, à l’extérieur. »

Les Bleus de Toulouse, en vue à leur entrée en jeu, dans le sillage de Dupont et Mauvaka, ont pu rejoindre le CNR de Marcoussis l’esprit tranquille, dimanche : avec un effectif aussi homogène et un bilan comptable des plus flatteurs — dix-huit points en cinq rencontres, l’automne s’annonce doux dans la Ville rose. « C’est un très bon début de championnat : il y avait eu ce point pris à Clermont qu’il ne faut pas jeter et, depuis, les victoires s’enchaînent », apprécie Thomas Ramos. « Ce match a permis de préparer au mieux une phase qui sera plus difficile en termes d’effectif », se projette Clément Poitrenaud. Une période rendue moins problématique, de plus, par le récent accord entre la FFR et la LNR limitant à trois le nombre de tests-matchs par international : « La chose positive, c’est que les joueurs seront relativement protégés au niveau de leur intégrité physique, vu que la saison va être longue… »

La rotation imposée à Fabien Galthié devrait amener le contingent d’appelés à s’élargir du côté d’Ernest-Wallon. Parmi les possibles heureux élus, les regards se tournent en premier lieu vers Matthis Lebel, encore une fois très en verve. L’émergence de l’ailier symbolise à merveille la vitalité de l’effectif stadiste : « Il fait partie des joueurs avec qui l’on travaille depuis trois saisons, sans brûler les étapes. On l’a amené vers le haut niveau, en gommant les petits défauts et en appuyant sur ses points forts. Il fait de très belles sorties et monte en puissance. » Son horizon va se teinter de bleu, tôt ou tard… « À terme, il en aura les capacités. Est-ce qu’il est prêt ? Je pense qu’il n’en est pas loin. J’espère le garder encore un peu avant qu’il n’enfile le maillot bleu. Même si c’est tout le bonheur que je lui souhaite. »

Une place de leader confortée, des prétendus seconds couteaux bien affûtés, des internationaux économisés : cette après-midi en Corrèze aura apparemment exaucé tous les vœux des Rouge et Noir. Enfin presque… Car au coup de sifflet final, une note d’amertume subsistait en bouche : « Ça reste un regret de ne pas être à Bordeaux en ce moment pour disputer la finale de Coupe d’Europe », soufflait Clément Poitrenaud. Le Stade toulousain aurait assurément fait un très beau champion.

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