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Le Stade nantais retardé mais motivé

  • À Auray, le Stade nantais a une nouvelle fois démontré l’écart qui le séparait des autres pensionnaires de Fédérale 3 (17-64). Photo Faustine Bernard
    À Auray, le Stade nantais a une nouvelle fois démontré l’écart qui le séparait des autres pensionnaires de Fédérale 3 (17-64). Photo Faustine Bernard
Publié le Mis à jour
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Alors qu’il était proche de la Nationale, le Stade nantais a été rétrogradé en Fédérale 3. Mais il a gardé les mêmes ambitions et la même ossature.

C’est la sensation de ce début de saison de Fédérale 3. Le Stade nantais écrase la concurrence de week-end en week-end. Cinq victoires bonifiées en cinq matchs, 320 points inscrits… Les Éléphants portent bien leur nom et leur championnat actuel de Fédérale 3 semble bien leur magasin de porcelaine. La raison à la base de cette anomalie vient d’une rétrogradation du club intervenue en fin de saison dernière. Le Stade nantais, quatorzième national de première division fédérale, prétend au nouveau championnat de Nationale. Mais il est sous le coup d’un redressement, qui lui impose des taux d’indemnités kilométriques inférieurs à la Fédérale 1. Ceux-ci sont dépassés et le comité directeur de la FFR confirme la décision de reléguer administrativement le club le 3 juillet. "Les joueurs ont vécu quelque chose de très injuste mais sont restés de manière très positive, salue le président, Philippe Saulnier. En matière de valeurs je me devais de les garder de mon côté pour respecter mes engagements."

Cette terrible nouvelle intervient en effet au beau milieu d’un projet ambitieux qui voulait amener le club vers le Pro D2. "Ces objectifs sont maintenus mais ont du coup deux ans de retard. On cherche ainsi à revenir au plus tôt en Fédérale 2, cette saison d’ailleurs, avant de poursuivre l’année suivante en Fédérale 1", poursuit le dirigeant. Une vision qui est partagée par le sportif, qui se veut très exigeant : "Bien sûr qu’on assume nos objectifs, il ne faut pas se cacher, confirme l’entraîneur en chef Bertrand Guilloux. On ne se satisfait pas de ce qu’on réalise jusqu’alors. On sait qu’on est toujours perfectibles. Il faut encore élever notre niveau de jeu pour pouvoir monter, être au niveau l’an prochain et monter encore."

Un rugby très ouvert qui fonctionne

Alors que les grands projets audacieux ont été nombreux ces dernières années au Stade nantais, fondé en 1903, soit bien avant le FC Nantes (1943), l’ambitieux président Philippe Saulnier veut se démarquer : "C’est un des enjeux pour moi. On annonçait de grandes choses mais rien ne se faisait. Je compte tenir mes engagements et ce sera une grande part dans notre quête de succès." Pour cela le club a créé une SAS "pour professionnaliser l’ensemble des seniors et du staff". La direction veut aussi s’appuyer sur la richesse démographique du bassin nantais pour affirmer sa formation.

Si Bertrand Guilloux tient à rappeler que "le groupe senior n’a que six joueurs pros", il n’en demeure pas moins que son équipe correspond davantage à une écurie de Fédérale 1. Pour l’intégrité des adversaires, le club s’est engagé auprès de la Ligue et des présidents des clubs à pratiquer un rugby "très ouvert, fait de déplacements, de rapidité et d’évitement". Ce qui semble fonctionner puisqu’aucun blessé n’est à déplorer jusque-là d’après le président Saulnier et surtout, les scores fleuves attestent de l’efficacité de la force de frappe nantaise.

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