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Cordin les fait tous danser

Par Pierrick ILIC-RUFFINATTI.
  • Gervais CORDIN (Toulon), face à Castres.
    Gervais CORDIN (Toulon), face à Castres. Icon Sport
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Alors que l’on semblait se diriger sur une duel de buteurs, l’ancien grenoblois a initié une relance de ses 22, qui débouchait 90 mètres plus tard sur le seul essai de la rencontre. Virevoltant, l’arrière marche sur l’eau depuis son retour de blessure.

Ses crochets, sa vista et son coup de reins avaient manqué au public de Mayol, alors pour ce qui devrait être la dernière rencontre à 5 000 supporters dans l’antre toulonnaise avant plusieurs semaines, les Varois ont apprécié la prestation de LEUR Gervais Cordin. Lequel ? Celui à l’aise sous les ballons hauts, courageux en défense, mais surtout capable d’électriser n’importe quelle défense ballon en mains. Et au terme d’une première heure marquée par le combat au sol, des chandelles à ne plus pouvoir les compter mais également de la maladresse de la part des deux équipes, c’est une nouvelle fois « Gerc » qui mettait le feu à une rencontre qui ne voulait désigner son vainqueur (12-6 avant cette action). Sur un coup de pied de Kockott qui retombait dans les 22 mètres toulonnais, Louis Carbonel était mis sous pression par deux Castrais. L’ouvreur du RCT préférait alors ne pas taper, pour éviter d’être contré et décalait son arrière. L’occasion offerte au joueur de 21 ans de sortir de son camp par le pied, et de donner de l’air à son équipe ? On jurerait que Gervais Cordin y a pensé… quelques micro-secondes, tout au plus ! Puisqu’après un coup d’œil, et alors qu’il voyait que les défenseurs Castrais peinaient à se replacer, l’arrière toulonnais décidait de jouer le coup à la main.
 

« Je ne l’ai jamais vu filer un coup de pied dans le ballon »


Lecture de jeu ou insatiable relanceur ? « Je vous confirme, Gervais ne pense jamais à taper, s’amusait Patrice Collazo en conférence de presse. Il tape à l’entraînement, parce qu’on lui demande de le faire pour travailler son pied, mais je crois que depuis que je suis là, je ne l’ai jamais vu filer un coup de pied dans le ballon. Dès qu’il a du champ, on connaît ses qualités. » Résultat : Gervais Cordin accélérait, mettait le bazar dans la défense castraise et fixait Filipo Nakosi, pour décaler Daniel Ikpefan en bout de ligne. Un deux contre un, une course rentrante et 90 mètres plus tard, Duncan Paia’aua inscrivait le seul essai de la rencontre. Dans cette douce soirée d’automne, qui semblait vouloir mettre à l’honneur les « gros », Cordin a donc décidé de prendre un peu de lumière. Et que ce soit par son travail dans les airs ou son sens de l’initiative, le meilleur ami d’enfance d’Arthur Retière, a prouvé qu’il retrouvait semaine après semaine le rugby qui lui avait permis de faire la préparation du dernier Tournoi des 6 Nations avec le XV de France.

« Gervais a fait une prestation solide ! D’abord sous les ballons hauts, car il y en a eu un paquet, et ensuite il a remonté les ballons, a cassé les plaquages… Ce sont ses qualités premières. Je suis content pour lui, car il revient bien après un début de saison compliqué. » Revenu depuis trois semaines d’une blessure au poignet qui l’avait privé du début de saison, Cordin est redevenu l’arrière indiscutable d’une équipe toulonnaise en bonne forme (cinq victoires en huit rencontres). Et s’il continue sur sa lancée, et retrouve la confiance qui lui permet de s’imposer depuis son retour de blessure comme l’arme fatale de l’attaque varoise, on n’a que peu de doute sur le fait que « Gerc » devrait à nouveau s’attirer les regards bienveillants de Marcoussis…

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