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Gibert s’est fait un nom au Racing 92

Par Rugbyrama
  • Antoine Gibert a permis à son équipe de ne pas revivre une défaite rageante.
    Antoine Gibert a permis à son équipe de ne pas revivre une défaite rageante. LP/Icon Sport/Baptiste Fernandez
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Une semaine après avoir subi une défaite en finale de coupe d'Europe à l'issue d'une fin de match non maitrisé, les Racnigmen ont remporté le derby sur le gong grâce au sang froid de leur jeune ouvreur.

Henry Chavancy est donc l’homme qui murmurait à l’oreille de ses buteurs, mais ses mots qu’il a glissés dans celles d’Antoine Gibert, « vas-y, manque-la, tape trop court », ne sont pas tout à fait allés dans le sens de sa réussite. Faisant mine de lui tenir le ballon sur le tee, ce qui jusqu’alors n’avait jamais été nécessaire, son commandement absurde suivait sa décision précédente, mauvaise. À la soixante-dix-huitième minute, ses yeux partant sur le tableau d’affichage, il avait lu un écart trois points, au lieu des quatre existants réellement, si bien que le capitaine des Ciel et Blanc avait pris par erreur la décision qu’un match nul arraché dans un derby, valait toutes les victoires.

« Je vous jure qu’au moment où j’ai regardé, le tableau annonçait cet écart de trois points », en rigolait-il en conférence de presse. Vas-y Antoine, rate-la ! Le banc du Racing, et Laurent Travers en particulier, s’agitant dans le sens inverse, le jeune Gibert s’est donc élancé tout en proférant des injures contre ce dilemme vécu entre son capitaine et son entraîneur, et il a fini par passer son coup de pied entre les perches comme on crache à la lune, en espérant que cela ne lui retombe pas dessus. Il manquait toujours un point à rattraper. Deux minutes plus tard, il rééditait et fournissait au Racing une victoire chantante dans ce derby crispant. Antoine Gibert a-t-il fait un grand match ? Pas tout à fait, dans la mesure où certaines de ses actions ont même beaucoup nui à son équipe.
 

Six points donnés


Sa première maladresse de passe vers un Boris Palu qui ne s’y attendait pas (5e), avait fourni à Joris Seconds la première pénalité de son récital. Il lui a fourni aussi sa troisième pénalité, quand il a passé en avant pour Hassane Kolingar, la mêlée du Racing se faisant détruire dans la seconde suivante (12e). Sur ce coup-là, Joris Seconds s’est complètement troué à cinquante-quatre mètres. Mais son coup de pied direct en ballon mort (54e) a créé une autre mêlée, sur laquelle ses partenaires de devant se sont encore fait châtier, à la suite de quoi Joris Seconds a de nouveau enquillé. Voilà six points donnés à l’adversaire qui ont rendu sa copie un peu trop approximative. Mais une semaine après la terrible désillusion européenne vécue contre Exceter, une semaine tout juste après cette fin de match hallucinante, qui a vu tour à tour Maxime Machenaud passer à côté d’un deux contre zéro, puis Finn Russel ne prendre aucune responsabilité sur un drop qui s’imposait, Antoine Gibert a fait la démonstration d’un sang froid appréciable, permettant à son équipe de ne pas vivre deux défaites rageantes sur deux fins de match manquées.

« Je suis très fier de lui. Faire gagner son équipe dans un derby, ce n’est pas donné à tout le monde », lui a rendu hommage Henry Chavancy, qui lui doit aussi une bière. Le jeune joueur de 22 ans qui lui a succédé en conférence de presse, a rappelé pour minimiser son acte, qu’il avait été formé tour à tour par certains des meilleurs ouvreurs de la planète. Allant même jusqu’à citer celui de Rémi Talés, il a déroulé les noms de Dan Carter, Pat Lambie, François Thrin-Duc, et Finn Russel, qui lui ont servi de parrain formateur. Ils ont fait du bon boulot, parce que le plus frappant encore dans sa prestation, c’est la justesse avec laquelle il a conduit son équipe, malgré ses erreurs ponctuelles. Il lui a suffi d’avoir à ses côtés deux centres de devoir à défaut d’être des génies, le reconverti François Thrin-Duc et l’indéboulonnable Henry Chavancy, pour donner au jeu du Racing son ampleur habituelle.

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