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Indiscipline : comment stopper l’hémorragie ?

Par Simon VALZER
  • Le jeu au sol a été la principale source de fautes des Bleus contre le pays de Galles.
    Le jeu au sol a été la principale source de fautes des Bleus contre le pays de Galles. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Pénalisés à seize reprises face au pays de Galles et principalement dans le jeu au sol, les Bleus vont devoir corriger leurs attitudes et prendre la ligne d’avantage s’ils veulent pouvoir imposer leur jeu.

Neuf pénalités concédées dans les vingt-cinq premières minutes, et un total de seize fautes sifflées au terme de la rencontre : "Nous avons été trop pénalisés, 16 fois contre 4, c’est un record je crois à ce niveau…" déplorait le sélectionneur Fabien Galthié après la rencontre. Et malgré cela, nos Bleus ont dominé (assez largement) le pays de Galles… Belle performance ! Seulement voilà, on serait tenté de conseiller aux Bleus d’éviter pareille débâcle face à l’Irlande. Car si les facteurs X des Bleus (Dupont, Fickou, Vakatawa) avaient été dans un jour sans, et que Dan Biggar avait eu une plus grande réussite au pied (huit points laissés en route), la rencontre aurait été autrement plus serrée, anxiogène, et donc néfaste pour la suite. Et avouez que ces scénarii sont tout à fait possibles, sinon monnaie courante au niveau international.

Alors, comment expliquer cette indiscipline ? Galthié avait avancé une piste, en conférence de presse d’après-match : "Il y a une différence entre l’arbitrage international et celui qui se fait en Top 14. On a été très pénalisés. On a vu ce que l’on pouvait améliorer", sans vraiment en dire davantage. Mais, l’arbitrage est-il si différent que cela ? Car les règles, soyons bien d’accord, restent les mêmes. Peut-être qu’il faut comprendre là que des fautes qui peuvent paraître anodines en Top 14 sont automatiquement sanctionnées au niveau international. Et encore… Les fautes que nous avons vues samedi soir sur la pelouse du Stade de France n’étaient pas vraiment anodines, à l’image de ces troisième ligne qui se retrouvent illégalement dans le camp adverse, ou d’autres qui continuent de contester le ballon après avoir perdu leurs appuis. Des errements qui sont éventuellement à mettre sur le compte d’une préparation forcément courte, à l’image de Fabien Galthié qui n’eut de cesse de répéter que ses joueurs "n’avaient fait qu’un entraînement". On peut l’entendre…

Rigueur technique et prise de la ligne d’avantage

Face à l’Irlande, et avec une semaine supplémentaire de travail collectif et sans absent majeur, le staff ne pourra plus avancer cet argument. L’autre élément, c’est que les Bleus sauront qu’ils ne pourront se permettre de mettre plus de vingt minutes avant d’entrer dans la rencontre, comme ils l’ont fait face au pays de Galles. D’ailleurs, deux facteurs expliquent pourquoi ils ont été autant chahutés dans les rucks en début de partie : d’abord, leur incapacité à prendre la ligne d’avantage sur leurs prises de balle, afin d’obliger l’adversaire à reculer. C’est bien connu, une équipe qui joue en avançant commet rarement de fautes dans les rucks (à moins de plonger, mais c’est un autre problème). L’autre facteur, c’est que les Bleus devront justement mettre leur curseur de rigueur technique sur le mode "test-match" et non "Top 14" s’ils veulent pouvoir enchaîner les temps de jeu et imposer leur jeu aux Irlandais. Mais pour cela, il faudra la patience, de la puissance, de la précision dans les courses et de la rigueur dans les attitudes des soutiens. Sinon…

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