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Un championnat déjà en péril ?

  • Au stade Maurice-Rigaud d’Albi, la pelouse est interdite. Une difficile réalité qui pourrait durer pour le SCA et les autres clubs de Nationale, qui ne savent pas encore ce qu’il en sera des prochaines semaines.
    Au stade Maurice-Rigaud d’Albi, la pelouse est interdite. Une difficile réalité qui pourrait durer pour le SCA et les autres clubs de Nationale, qui ne savent pas encore ce qu’il en sera des prochaines semaines. La Dépêche du Midi - Émilie Cayre
Publié le Mis à jour
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Pensée comme une passerelle entre les univers pros et amateurs, la Nationale subit de plein fouet son statut "bâtard" puisqu’à l’heure actuelle, ses clubs ne savent toujours pas à quel régime ils sont soumis. Ce qui serait tout sauf anodin en cas de nécessité de recourir au chômage partiel…

Dès l’annonce de sa création, des voix se sont opposées à la Nationale, arguant que ce modèle de championnat voulu comme une passerelle entre les mondes amateurs et professionnels n’avait jamais trouvé la formule idoine, entre la Promotion Nationale expérimentée en 2000-2001 ou la "poule élite" bâtie entre 2016 et 2018. Ces oiseaux de mauvais augure auront-ils une fois de plus raison ? Difficile à dire pour l’heure, mais force est de constater que cette éventualité est aujourd’hui loin d’être impossible. En cause ? Précisément ce statut "bâtard", à la croisée des mondes professionnels et amateurs, qui contribue à faire peser énormément d’interrogations quant à l’avenir de la Nationale. Car s’il est aujourd’hui acquis que la Fédérale 1 est considérée sous régime amateur (et sera donc mise à l’arrêt, les joueurs sous contrat pouvant bénéficier du régime de chômage partiel), la Nationale se retrouve aujourd’hui dans le même cas que l’Élite 1 Féminines, dont le statut n’est toujours pas clairement déterminé. Vendredi, les présidents de Nationale se sont ainsi adressés à Serge Simon et Christian Dullin pour savoir si leur championnat était considéré ou non comme professionnel, les dirigeants de la FFR œuvrant de leur côté en quête d’une réponse de la part du ministère, qui devrait leur être formulée lundi matin.

Éléments de réponse attendus lundi

Cette réponse ? Elle est évidemment cruciale quant à la survie de ce championnat à cette deuxième vague de Covid-19, d’autant qu’il ne se dégage pour l’heure pas d’unanimité entre les présidents de club de Nationale sur le fait de suspendre ou non la compétition. Une grande majorité y est en effet favorable, puisque privés de ressources aux guichets et en l’absence de droits TV, les clubs ne disposeraient pendant le confinement d’aucune source de revenus, après avoir déjà subi de plein fouet les effets des jauges partielles. Reste que des voix dissidentes (incarnées selon nos informations par des clubs comme Nice, Massy, Albi ou Cognac) maintiennent une position de principe qui serait de continuer même à huis clos, arguant notamment qu’en cas d’arrêt de la compétition pendant deux mois, il resterait seulement 25 week-ends disponibles pour caser 23 dates. Ce qui risquerait in fine de poser plus de problèmes sportifs que de solutions, le risque de terminer avec des péréquations semblant réel… "Il n’y a effectivement pour l’heure pas de consensus qui se dégage entre les clubs, nous a confirmé dans le week-end le vice-président de la FFR Serge Simon. Nous reviendrons vers eux lundi avec plus d’informations, car avant de prendre leur décision, les clubs veulent avoir la certitude qu’ils pourront bénéficier du chômage partiel s’ils décident de suspendre le championnat, ou s’ils pourront bénéficier des aides consenties par l’État si le championnat devait se poursuivre." Tout sauf acquis puisque, si la Nationale est bien financée à 50 % par la LNR, on imagine aisément que l’instance souhaiterait en priorité destiner les 40 millions d’aides promises à ses principaux produits d’appel que sont le Top 14 et le Pro D2… De quoi augurer d’un nouveau combat en coulisses entre les têtes pensantes de la Fédération et de la Ligue ? C’est fort possible, oui…

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