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Six épines de rose dans le pied des Bleues

  • Renversées à l’image de leur arrière Shannon Izar, imprécises dans leur jeu au pied, les Françaises se sont exposées au "kicking game" et surtout aux redoutables contre-attaques des Anglaises au point de concéder un cinglant 23-0 en deuxième période. Après cet affront, les Tricolores savent ce qu’elles doivent impérativement travailler afin d’éviter un septième revers consécutif la semaine prochaine à Twickenham.
    Renversées à l’image de leur arrière Shannon Izar, imprécises dans leur jeu au pied, les Françaises se sont exposées au "kicking game" et surtout aux redoutables contre-attaques des Anglaises au point de concéder un cinglant 23-0 en deuxième période. Après cet affront, les Tricolores savent ce qu’elles doivent impérativement travailler afin d’éviter un septième revers consécutif la semaine prochaine à Twickenham. Icon Sport - Icon Sport
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Pour la sixième fois consécutive, les Françaises ont cédé devant les anglaises. Avec toujours le même constat de ces lacunes structurelles dans le jeu au pied. Impardonnable face à ces red roses cliniques et organisées en diable...

Cette fois, la magie du stade des Alpes n’y a rien pu. Il faut dire que l’enceinte grenobloise, chauffée à blanc et déterminante lors des succès de prestige obtenus ces dernières par la troupe d’Annick Hayraud face aux Black Ferns ou face à ces mêmes Anglaises, n’offre pas la même caisse de résonance à huis clos. Hormis pour les horripilants "ready, ready ready" hurlés par la demi de mêlée anglaise sur les phases défensives de son équipe ou pour les grands coups de pompe d’Emily Scarratt… Mais cela valait peut-être mieux, allez, vu l’ampleur de cette nouvelle démonstration anglaise. "Nous restons sur six défaites contre elles, ces chiffres parlent d’eux-mêmes, constatait la capitaine Gaëlle Hermet. C’est une des meilleures nations au monde, et nous sommes un cran derrière. On n’a rien d’autre à faire que travailler pour combler ce retard."

En effet, si les Tricolores ont fait bien mieux que résister en première période, leur défaite ne faisait malheureusement guère de doutes. Parce que leur point faible du jour correspondait précisément à celui que les Red Roses avaient identifié et cherchaient à exploiter. On veut parler de cette faiblesse structurelle dans le jeu au pied, que le talent offensif des Tricolores ne saurait toujours masquer lorsque le niveau s’élève…

"J’ai encore en mémoire ce ballon qu’on dégage en touche en première période, alors que nous avions précisément insisté sur l’importance de ne pas offrir aux Anglaises de munitions dans nos 22 mètres, pestait la manager Annick Hayraud après le match. Si nous, on s’oublie une ou deux fois, elles ce n’est jamais le cas. Et c’est toute la différence entre les Anglaises et nous."

Des propos corroborés par la numéro 8 tricolore, Emeline Gros. "À l’entraînement cette semaine, nous étions plutôt efficaces sur nos chasses. On avait réussi à bien les mettre en place. Mais dans le contexte du match, on a commis des erreurs et on a aussi eu des problèmes de communication. À nous d’ouvrir les oreilles un peu plus et d’être encore plus réactives, parce qu’on ne peut pas incriminer la joueuse qui fait le choix de taper. Quand l’une d’entre nous décide de jouer au pied, ce sont les quatorze autres qui doivent réagir et s’organiser pour coincer l’adversaire dans son camp..."

Problèmes techniques

Pourtant, il faut bien appeler un chat un chat. Si on veut bien céder à l’argument du naufrage collectif, force est de constater que c’est aussi dans leur exécution technique que les Bleues ont péchée, à l’image de deux pénaltouches vendangées en première période, ou de ces deux coups de pied balancés en plein milieu du terrain par Izar puis Drouin, points de départ des deux essais des Anglaises au retour des vestiaires. De quoi accentuer le contraste avec des visiteuses dont la bonne couverture du terrain, associée à un jeu au pied plus précis et plus long, a tout bonnement étouffé les Françaises. "Pourtant, en première période, il me semble que nous avons eu un jeu au pied plutôt cohérent, soufflait la remuante demi de mêlée Laure Sausus. Mais en deuxième mi-temps, on s’est un peu précipitées, on s’est mis à taper dans des zones qu’elles couvraient. Elles nous renvoyaient chez nous et nous avons a commis des fautes..."

Annick Hayraud ajouait : "Même si elles n’avaient pas leur numéro 10 titulaire, les Anglaises ne font pas les mêmes erreurs que nous. La bonne nouvelle, c’est que nous avons une semaine pour réduire cet écart puisque nous avons la chance de pouvoir prendre notre revanche sur la pelouse de Twickenham qu’elles affectionnent tant." Impossible ? Cela n’est pas Français, paraît-il...

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