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La victoire des Bleus face à l’Écosse décryptée en trois questions

  • Pour la première fois, zéro essai et moins de dix pénalités concédées
    Pour la première fois, zéro essai et moins de dix pénalités concédées
Publié le Mis à jour
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Dans un match perturbé par la pluie, les Bleus ont su se montrer assez dominateurs dans les phases de combat collectif pour dominer l'Écosse, en envoyant notamment une flèche décisive au retour des vestiaires puis en demeurant d'une remarquable discipline tout au long de la seconde période.

Les Bleus ont-ils atteint les standards internationaux ?

  • Pour la première fois, zéro essai et moins de dix pénalités concédées

Régulièrement louée pour sa propension à fournir le XV de France en ballons de récupération sur lesquels les individualités de derrière peuvent à loisir exprimer leur talent, la "rush défense" mise en place par Shaun Edwards était en revanche attaquable au niveau des statistiques, les Bleus ayant depuis le début du mandat de Fabien Galthié toujours encaissé entre 2 et 3 essais par match... Jusqu’à dimanche ! En effet, pour la première fois de l’année, la défense des Bleus a rempli sa première mission : garder sa ligne d’en-but inviolée. Une gageure qui s’explique en partie par la pluie, qui a favorisé ses desseins en obligeant les Ecossais à cantonner leur jeu au près, où ils n’étaient clairement par les plus forts... Mais aussi par un autre facteur : la discipline ! En effet, là encore pour la première fois depuis le début du mandat de Galthié, les Bleus ont réussi à commettre moins de fautes que leurs adversaires, passant même sous la si symbolique barre des 10 pénalités concédées, alpha et omega du haut niveau... Car si le XV de France a été loin d’être irréprochable lors du premier acte (7 fois pénalisés), ils s’est en revanche avéré maître de ses nerfs après la pause, notamment lors de plusieurs séquences écossaises dans leurs 22 mètres. Bravo, messieurs ! 

S‘agissait-il du premier essai en première main de l’ère Galthié ?

  • Un lancement de jeu (vraiment) décisif pour l’essai de Vakatawa

La réponse à cette question est non, puisque Romain Ntamack avait déjà inscrit un essai sur lancement de jeu lors du dernier Tournoi face à l’Italie. Reste qu’après avoir souligné combien la marge de progression des Tricolores était grande dans leur jeu sur leurs propres possessions, on ne saurait bouder notre plaisir à la vue du bel essai de Vakatawa… Celui-là s’avérant d’autant plus appréciable qu’il ne fut pas un parmi d’autre marqué pendant un match déséquilibré et débridé, mais fut tout bonnement celui de la victoire, dans un choc des plus serrés… Alors, oui savourons ! Savourons, quand bien même on ne saurait tout à fait accorder à cet essai un 10 en note artistique, en raison d’un dernier 2 contre 1 joué peut-être un brin trop tôt par Vincent Rattez. Reste que le timing des courses précédant le franchissement décisif était parfait, de la feinte de redoublée d’Antoine Dupont au retour intérieur de Gaël Fickou qui, lisant parfaitement la défense, sut effectuer le bon choix pour libérer son ailier côté fermé après ce bon lancement sur mêlée.

Un lancement de jeu (vraiment) décisif pour l’essai de Vakatawa
Un lancement de jeu (vraiment) décisif pour l’essai de Vakatawa Icon Sport - Icon Sport

On n’oubliera pas à ce titre de remercier Dupont qui au-delà d’avoir pesé sur la défense, avait tout bonnement « récupéré » l’introduction auprès de Wayne Barnes, qui avait dans un premier temps accordé la mêlée aux écossais. Car si Vincent Rattez avait bien été « coffré » sur l’action précédente par les Écossais, c’était dans le cas particulier de la réception d’un coup de pied. Ainsi que le stipule la règle 17 : « si un joueur réceptionne un ballon botté directement par un adversaire, un maul peut se former. Si le maul reste stationnaire ou cesse d’avancer pendant plus de 5 secondes, une mêlée sera accordée au bénéfice du réceptionnaire. » Dupont le savait très bien, se permettant ainsi de le rappeler à M. Barnes, avec les conséquences que l’on sait... Bien joué, Antoine ! Comme quoi, avoir été élu meilleur joueur du dernier Tournoi des 6 Nations n’est pas tout à fait inutile, lorsqu’il s’agit de négocier…

Les avants bleus ont-il répondu au défi des Celtes ?

  • Un pack dominateur dans les mauls et en mêlée

Chahutés en mars dernier lors de leur défaite à Murrayfield, bousculés dans le jeu au sol, les avants bleus ont remis les pendules à l’heure dimanche soir en marquant d’emblée leurs adversaires par un ballon porté initié à la troisième minute. Tout au long de la partie, le pack tricolore a usé de cette arme pour mettre les écossais sur le reculoir avant de lancer leurs attaques. Ce phénomène s’amplifia encore après le coaching du staff tricolore et les entrées de Cyril Baille et Julien Marchand qui étaient au cœur de ces mauls dévastateurs initiés aux 56e et 58e minutes. Ces ballons portés furent clairement une des clés de la victoire du XV de France, puisqu’ils lui permirent de faire passer le score de 15-19 à 15-22 à une vingtaine de minutes de la fin du match.

Un pack dominateur dans les mauls et en mêlée
Un pack dominateur dans les mauls et en mêlée Icon Sport - Icon Sport

En face, les écossais ont pourtant tout fait pour tenter de contrer les Bleus, sans succès. Et quand ils tentèrent d’user de cette arme, ils furent rapidement mis sur le reculoir. Le pack tricolore a également signé une belle prestation en mêlée fermée. Celle-ci fut stable et propre, au point que les deux équipes ont été félicitées par l’arbitre Wayne Barnes en cours de partie. Puis le XV de France est passé à la vitesse supérieure, à l’image de cette énorme avancée vue juste avant la mi-temps. L’entrée du trio Baille-Marchand-Haouas lui a encore redonné un coup de collier, à l’image de cette pénalité gagnée à la 70e alors que l’écosse venait pourtant de faire entrer ses piliers remplaçants. 

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