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Le Racing profite des cadeaux du ciel

Par Jérôme Prévot
  • Ibrahim Diallo, au four et au moulin sur la pelouse bordelaise
    Ibrahim Diallo, au four et au moulin sur la pelouse bordelaise Icon Sport - Icon Sport
Publié le
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Les Parisiens s’étaient préparés à jouer sous la pluie, ce qui sied bien à leur propension à maîtriser un rugby tout en contrôle. 

C’est ce qui s’appelle réussir son coup. Ce match hyperverrouillé, les Racingmen l’avaient anticipé, répété plusieurs fois au cours de la semaine. On peut supposer qu’ils avaient étudié de près les bulletins météo et que le plan de jeu avait été présenté avec une absolue clarté aux joueurs. Cette victoire fut celle du contrôle absolu, spécialité du Racing paraît-il, une sorte de cocktail entre le rugby et le jeu d’échecs dans un match essentiellement cantonné au milieu de terrain.

Un match sans doute un peu exaspérant pour ceux qui réclament toujours du jeu avec un grand J, mais, le pragmatisme reste une vertu cardinale pour qui veut ne pas s’exposer aux contres adverses. On peut même penser que ceux-ci ont dû faire un effort sur eux-mêmes car miser sur une stratégie d’occupation, c’est aussi se priver du talent des Vakatawa, Beale ou Thomas, attaquants prolixes mais finalement peu servis samedi.

Cinquième victoire à l’extérieur

Le demi de mêlée international Maxime Machenaud était évidemment au cœur du dispositif face à son club formateur (il l’a quitté en 2010, alors qu’il était en Pro D2). « L’essai sur un exploit personnel fut le tournant de la rencontre mais pour le reste, nous étions très au clair avec notre stratégie. En première période, nous avons peut-être un peu manqué de précision dans le jeu au pied. Mais après le repos, nous avons vraiment réussi à les maintenir dans leur camp. Forcément, avec les conditions climatiques d’aujourd’hui, c’était difficile de jouer au rugby sur les largeurs. Mais nous nous sommes d’autant mieux préparés qu’à Paris, nous avons eu les mêmes conditions climatiques. »

Mine de rien, ce succès à Bordeaux est le cinquième de la saison des Ciel et Blanc loin de leurs bases : « Oui, c’est une nouvelle victoire à l’extérieur, mais on sait qu’on est capable de gagner n’importe où si on applique bien notre stratégie et si on met de l’engagement, surtout quand il n’y a pas de public. Je me souviens qu’on l’a quand même fait à Clermont en Coupe d’Europe », poursuit Machenaud.

Difficile de ne pas être impressionné, non pas par la flamboyance de ce Racing, mais par sa solidité. La rigueur d’Antoine Gibert par exemple : plus Farrell que Michalak dans son style. L’activité d’Ibrahim Diallo, encore peu connu du grand public. La performance du contre en touche ensuite : « Vous consulterez les statistiques. Je crois que nous sommes bien classés dans ce secteur, Non ? », confiait malicieusement Laurent Travers. On dit que la touche, c’est le péché mignon du manageur du Racing. On peut donc supposer qu’il n’a pas fait que consulter les bulletins météo dans la semaine. Avec gourmandise, il aura disséqué l’alignement bordelais comme il sait le faire et le jour du match quelques lancers franchement loupés sont venus à lui comme des cadeaux du ciel.
 


 

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