Les notes des Bleus : Dulin, Jelonch et Geraci au presque-parfait

Par Midi Olympique
  • Brice Dulin aplatit l'essai des Bleus à Twickenham
    Brice Dulin aplatit l'essai des Bleus à Twickenham Icon Sport
Publié le Mis à jour
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AUTUMN NATIONS CUP - Les Bleus alignés à Twickenham ont livré des prestations individuelles remarquables malgré la cruelle défaite sur une pénalité d'Owen Farrell. A commencer par Brice Dulin, Matthieu Jalibert qui ont été bluffants ce soir et qui ont sans doute marqué des points dans l'esprit du sélectionneur Fabien Galthié.

15. Brice Dulin : ***
Homme du match une semaine plus tôt contre l'Italie, Brice Dulin a encore livré une prestation très étoiles à Twickenham. Le Rochelais a été oppportuniste pour inscrire le seul essai des Bleus, au relais d'une percée de Matthieu Jalibert. Pour le reste, il a encore été irréprochable sous les ballons haut, avec une technique et un sens du placement épatants. Offensivement, il a été remuant sur les quelques ballons qu'il a eus à relancer. Son pied gauche a été précieux même si on peut regretter une utilisation peut-être excessive de cette arme, sous l'effet de consignes, probablement. Au poste d'arrière, les cartes sont rebattues par son retour en très grande forme.


14. Alivereti Raka 
Le Clermontois a été le trois-quarts le moins en vue du jour côté français. Il a été sevré de bons ballons d'attaque et n'a donc pu faire parler son explosivité. Il a tenté de compenser ce manque par un investissement massif en défense. En la matière, il a manqué un plaquage qui aurait pu coûter cher (43e) mais a démontré une belle énergie par la suite avec notamment ce « ippon » sur Dan Robson lors de la première prolongation. Sous la pression, il a finalement concédé la pénalité de la gagné à Owen Farrell lors de la seconde (96e). Peut-être aurait-il dû servir Brice Dulin sur le coup...


13. Yoram Moefana *
Le Bordelais, premier joueur des années 2000 à être sélectionné, a épaté la galerie par son impact physique et son insouciance. Il a fait parler ses appuis (32e) pour affoler la défense adverse et a été parmi les combattants héroïques sur la séquence défensive de la fin de première période (38e). Il a globalement dominé ses vis-à-vis au contact et a tenu le choc sur la durée comme sur cette charge au début de la prolongation où il a monopolisé plusieurs adversaires. On ne peut que lui promettre un bel avenir.


12. Jonathan Danty *
Le Parisien a confirmé sa bonne sortie réalisée face à l'Italie. Il a assené quelques bons plaquages et a été tranchant balle en main. Avant de céder sa place à Pierre-Louis Barassi dès la 48e minute, il avait notamment mis son équipe dans l'avancée derrière une mêlée sur les 5 mètres tricolores. Le Lyonnais a été volontaire en défense.


11. Gabin Villière *
Le Toulonnais a décidément des talents très multiples, héritages du VII. S'il n'a guère eu l'occasion de faire étalage de ses qualités offensives, il s'est démultiplié par ailleurs. En défense ou dans les rucks, il s'est démené corps et âmes : on l'a vu monter en pointe pour contrecarrer les lancements adverses ou rivaliser avec les plus costauds, comme sur cette charge de Maro Itoje sur son aile (54e). L'ancien septiste a répondu présent dans le jeu aérien, aussi, et a gratté un ballon pour offrir une précieuse pénalité à Louis Carbonel (69e). Le Normand s'impose de plus en plus comme un titulaire en puissance.


10. Matthieu Jalibert **
Une partition au presque parfait pour le Girondin. On l'a enfin vu se lâcher offensivement et laisser parler sa vitesse sur la scène internationale quand à la 15e minute, il a percé au centre du terrain, raffûté Jamie George et servi Brice Dulin sur un plateau. Par la suite, il a été plutôt bon dans l'utilisation de son jeu au pied, il a défendu avec acharnement et a signé un 100 % dans les tirs au but. Seule véritable scorie : cet en-avant pour Alivereti Raka (50e), avant sa sortie, à la 62e, pour Louis Carbonel. Le minot de la rade a sorti directement son premier ballon en touche mais il n'a pas tremblé à la 70e puis à la 76e pour permettre aux Bleus d'entrevoir la victoire.


9. Baptiste Couilloud *
Le Lyonnais se souviendra longtemps de son premier capitanat. Il a mené ses troupes à une performance historique. Personnellement, il n'a pas tout réussi, on l'a vu cafouiller quelques ballons et tergiverser derrière un pack parfois chahuté. Mais il a tenté de mettre de la vitesse quand il le pouvait et n'a jamais baissé les bras. A l'image de ce grattage sur un temps fort anglais (67e), il a été un meneur de caractère. Remplacé par Sébastien Bézy avant la prolongation.


8. Selevasio Tolofua **
Stressé our sa première, il a commis un en-avant préjudiciable dans ses propres 22 mètres (5e) et fut ciblé dans la foulée par les renvois anglais, sous lesquels il n’a pas flanché. Efficace dans le jeu au sol jusqu’à cette paire de pénalités concédées, qui permit aux Anglais d’aller chercher la prolongation et aurait pu leur offrir plus tôt la victoire. Trop contestable pour lui être reproché.


7. Anthony Jelonch ***
Soldat de l’ombre, il a « brassé de la viande » sans discontinuer, réalisant un nombre de premiers soutiens assez considérable sans perdre de son abattage en défense, où il fut irréprochable en position de premier défenseur à l’intérieur de ses ouvreurs, ainsi que dans son marquage individuel sur Vunipola. Clairement l’un des hommes du match côté français, de par son sens du sacrifice.


6. Cameron Woki **
Le capitaine de l’alignement français est entré à la perfection dans son match, en projetant Watson en touche puis en assurant plusieurs prises de balles propres, au point de se permettre de contrer deux ballons devant Maro Itoje himself, dont un sur une importantissime pénaltouche (54e). Remplacé à la 56e par le Parisien Sekou Macalou, auteur d’un grattage au sol très important à la 64e, ainsi que d’une récupération de renvoi déterminante (74e) dans les mains de Maro Itoje.


5. Killian Geraci ***
Mobile et disponible, c’est lui qui mit les Bleus dans l’avancée sur l’essai de Dulin, à la récupération d’un ballon dévié en touche par les Anglais. Certes pénalisé dans un ruck (10e), il fut davantage sollicité en touche que contre l’Italie, efficace en début d’alignement où il a intelligemment combiné avec Pierre Bourgarit. Hyper-actif pendant 95 minutes.


4. Baptiste Pesenti **
Il est entré dans le match de la meilleur des manières, avec un gros plaquage frontal sur Vunipola (4e). Piégé par May sur une obstruction (19e), il rivalisa en roublardise avec un leurre à l’extrême limite de la régularité qui ouvrit l’espace décisif à Jalibert sur l’essai de Dulin. Une action à l’image du match du Palois, si précieux dans les tâches invisibles. Pris en position de hors-jeu à la 46e, il a semblé perdre en lucidité, avant d’être remplacé par Guillaume Ducat (56e), immédiatement sanctionné d’un plaquage haut avant de se hisser au diapason.


3. Dorian Aldegheri
Pénalisé et provoqué par son vis-à-vis sur la première mêlée du match, il s’est bien rattrapé dans le jeu jusqu’à se venger de la meilleure des manières, en provoquant l’en-avant de Genge sur l’immense séquence de défense des Bleus sur leur ligne, juste avant la mi-temps. Las, blessé sur l’action, il dut céder sa place à Uini Atonio, qui est progressivement monté en régime mais n’a pas su solutionner les problèmes en mêlée.


2. Pierre Bourgarit *
Précis dès ses premiers lancers, auteur de plusieurs rush toniques à l’intérieur de Jalibert, le Rochelais s’est tout bonnement avéré l’un des meilleurs français sur la pelouse en première période, avant de s’éteindre quelque peu dans le deuxième acte. Remplacé à la 53e par Peato Mauvaka, qui s’est dépensé sans compter aux quatre coins du terrain, n’égarant qu’un seul lancer dérobé par Itoje devant Macalou.


1. Hassane Kolingar *
Auteur d’un contre-ruck conquérant dès la 2e minute, extrêmement généreux et disponible en défense au point de récupérer Jonny May à la course (46e), le Racingman n’a pas eu le même succès ballon en main où il fut quelquefois placé sous le reculoir. Il a néanmoins calirement bousculé la hiérarchie derrière Cyril Baille. Remplacé la 53e par Rodrigue Neti, qui n’a pas dépareillé par rapport à la semaine dernière.

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